Le défi d’Angela Ahrendts : faire d’Apple une marque intemporelle
Par Laurence - Publié le
Insistant sur ses origines du Midwest des États-Unis, elle rappelle que les valeurs qui lui ont été inculquées ont toujours influencé sa manière de gérer ses équipes. Elle avoue avoir toujours été motivée dans la vie, même si elle ne semble pas aimé le mot travail (non elle n’est pas workaholic ?).
Depuis son arrivée (et 80 Apple Store plus tard), elle a affiché son ambition pour ces boutiques, la fameuse transformation en lieux de rassemblement et de rencontre. Elle évoque le
le stress quotidien des réunions budgétaires, des réunions du conseil d'administration, de toutes les tâches que nous devons tous accompliret dit se donner le temps de se poser (jusqu’à une heure le matin) pour tout remettre en perspective.
Il faut dire qu’avec 66 000 employés dans 36 pays, la pression est forte. Elle décrit avec conviction comment elle a saisi littéralement la culture d'entreprise d'Apple et les moyens de communication de la firme face à une équipe aussi importante. Elle revient sur le système interne "Loop" utilisé pour collecter et traiter les remarques dès salariés afin qu’elles lui soient remontées (en France cela serait proche du droit d’expression en entreprise, même si le système d’Apple dépasse la « petite » réunion annuelle obligatoire).
A un moment, John Maxwell a demandé quelle était la stratégie de recrutement de Cupertino, ce à quoi elle répond accorder énormément d’importance à l’intelligence émotionnelle pour
construire des équipes et des cultures. Comparant son rôle à un jeu d'échecs, elle considère que le travail d'un leader est de mettre chaque membre de l'équipe au bon endroit au bon moment, considérant que l'intuition est essentielle,
un véritable cadeau de Dieu. Elle précise -ô ironie- :
Je crois que ce sera un véritable cadeau dans un monde d'intelligence artificielle et d'automatisation.
Revenant sur la notion de « marque intemporelle », il est fait un rapprochement avec son précédent poste chez Burberry et c’est une métaphore plutôt hippique que la dame utilise. Pour elle, les 150 ans d’existence de la firme lui faisait penser à une course de relais, où chaque équipe se succédant les unes aux autres devaient faire face aux défis de leur époque pour assurer la longévité de la marque (on essaie d’imaginer Apple dans un siècle).
Les marques sont encore plus grandes que les cultures. Les cultures créent les marques. C'est un peu ce que Steve a fait avec l’Apple Park. Il savait qu’il lui survivrait et de beaucoup. C’est tellement plus grand que n'importe quel individu, tellement plus grand que n'importe quel groupe de personnes.
Source