Restauration en ligne : les livreurs font grève pendant la Coupe du monde (pour marquer le coup)
Par Laurence - Publié le
Les grévistes revendiquent ainsi une hausse du salaire horaire minimum ainsi que la prise en compte de la pénibilité au travail. Ils s’inquiètent également du mode de recrutement (et de la formation peut-être), qui entraîneraient, selon eux, une baisse des commandes et à fortiori du chiffre d’affaires pour leur employeur.
Plus généralement, ils s’inquiètent d’un projet de loi, qui sera examiné par le Sénat le 10 juillet prochain. Ce texte -notamment l’amendement Taché (du nom de son rapporteur)- permettrait la mise en place d’une charte définissant les
droits et obligations [des plateformes], ainsi que celles des travailleurs avec lesquels [elles sont] en relation.
Autre écueil du document (et de taille),
l’établissement de la charte et le respect des engagements pris par la plateforme […] ne peuvent caractériser l’existence d’un lien de subordination juridique entre la plateforme et les travailleurs. En clair, cela signifie que les livreurs auraient un statut d’indépendants rémunérés à la commission, ils ne seraient pas considérés comme des salariés et ne bénéficieraient pas de la législation protectrice (ndlr : en droit du travail, l’existence du lien de subordination dans une relation de travail (donc la possibilité de donner des ordres et de sanctionner une personne) est en effet le critère principal concernant l’existence d’un contrat de travail).
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