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Classement TomTom 2025 : découvrez cette ville française où rouler est un enfer (ça n'est pas Paris)

Par Vincent Lautier - Publié le

Le rapport annuel de TomTom sur les bouchons mondiaux est tombé, et on a encore de quoi râler. Spoiler : en France, Bordeaux détrône Paris sur le temps passé à la vitesse d’escargot, et ça ne va pas s’arranger. Attachez vos ceintures (ou pas, vu la vitesse), et regardons les chiffres plus en détails.

Classement TomTom 2025 : découvrez cette ville française où rouler est un enfer (ça n'est pas Paris)


Bordeaux, reine des ralentis



On pensait que Paris avait la médaille d’or des embouteillages, mais non. Cette année, c’est Bordeaux qui rafle tout : avec une vitesse moyenne de 19,3 km/h en 2024, il fallait 31 minutes pour parcourir 10 km. À Paris, c’était un peu mieux avec 28 minutes et 53 secondes pour la même distance, soit 20,8 km/h. Qui aurait cru qu’un petit tour dans la capitale des vins pouvait être moins rapide qu’un Paris-Marseille en TGV ?

Lyon, de son côté, a pris cher aussi. Sa vitesse moyenne a chuté de 26,5 à 25,3 km/h. Une minute de plus pour chaque 10 km : de quoi faire grimper la tension des usagers déjà sur les nerfs. Mais bon les Bouchons Lyonnais sont mondialement connus, donc ça ne devrait étonner personne (faire encore cette vanne en 2025 devrait être interdit, j’attends donc que les autorités viennent me chercher).

Classement TomTom 2025 : découvrez cette ville française où rouler est un enfer (ça n'est pas Paris)


Jeux Olympiques et périph à 50 : Paris limite quand même la casse



À Paris, 2024 était une année sportive, mais pas forcément pour les automobilistes. Les travaux pour les JO et la limitation à 50 km/h sur le périphérique n’ont pas arrangé les choses. Pourtant, pas de gros bouleversements dans le classement : Bordeaux reste devant Paris dans le classement de tête des villes françaises les plus ralenties.

Anne Hidalgo, toujours à la recherche de solutions pour fluidifier la capitale, peut se consoler : il y a pire. Marseille, Nantes et Nice affichent elles aussi des vitesses tout aussi désespérantes, oscillant entre 22 et 23 km/h. Bref, partout en France, on rame sérieusement.

Bordeaux : toujours en haut du podium



Si vous croyiez qu’on allait lâcher Bordeaux, détrompez-vous. La ville décroche aussi la palme du temps perdu aux heures de pointe : 113 heures en moyenne sur l’année pour ceux qui font 10 km matin et soir. À Paris, c’est à peine mieux avec 101 heures, mais bon au moins, les Parisiens ont appris à vivre avec depuis des décennies.

À l’échelle mondiale, Bordeaux reste quand même assez loin des champions du temps perdu. Lima (au Pérou) et Dublin (en Irlande) arrivent en tête avec 155 heures de galère annuelle. De quoi relativiser la prochaine fois que vous pesterez au volant sur le pont de Pierre bien connu de nos lecteurs bordelais.

Tous les classements
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Les intempéries viennent en rajouter une couche



Parlons météo, parce que oui, elle joue un rôle clé dans tout ce bordel. En novembre dernier, Nantes a atteint un niveau de congestion record (92 %) lors de la tempête Caetano. Ce jour-là, il fallait 37 minutes pour parcourir 10 petits kilomètres. Pas mieux à Bordeaux (décidément) lors de la tempête Nelson, où les automobilistes ont passé 35 minutes à rouler à deux à l’heure pour s’éloigner de la ville.

Comme quoi, les tempêtes sont aussi efficaces que des grèves pour plomber le trafic.

Voilà une bonne solution tiens
Voilà une bonne solution tiens


Pourquoi ça coince autant ?



Entre facteurs statiques (comme la largeur des routes ou le nombre d’intersections) et dynamiques (météo, accidents, grèves), les raisons de la congestion ne manquent pas. Prenez les trajets domicile-travail aux heures de pointe : un classique. Ajoutez à cela des travaux, des limitations de vitesse ou une manifestation surprise, et voilà votre journée ruinée avant même d’avoir débutée.

Les experts de TomTom pointent aussi du doigt l’augmentation des livraisons liées au e-commerce. Bah oui, votre colis Amazon ne se téléporte pas jusqu’à chez vous. Résultat : encore plus de camions sur la route, et moins de patience pour les autres conducteurs.

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Des solutions ? Pas encore



Ralf-Peter Schäfer, vice président en charge du trafic chez TomTom, le dit sans détour : sans infrastructures modernes et transports alternatifs, on est mal barrés. Il prône aussi une meilleure planification urbaine et des investissements pour éviter que les villes ne deviennent de gigantesques parkings à ciel ouvert.

Mais bon, en attendant ces grands projets, on continue de jongler entre zones 30, pistes cyclables et bouchons interminables. On n’a pas fini de râler, même à Paris où la voiture devient une espèce en voie de disparition.

Bref vous l’avez compris, Bordeaux rafle la couronne des bouchons en 2024, mais les autres villes ne sont pas loin derrière. Que ce soit à cause des JO, des tempêtes ou des infrastructures dépassées, les embouteillages font désormais partie de notre quotidien. La prochaine fois que vous serez coincé sur le périph’ parisien, pensez aux Bordelais ou, mieux, aux pauvres habitants de Lima coincés dans leurs voitures. Tout le classement est visible ici.