Le marché automobile français a vécu une année compliquée en 2024. Les ventes de voitures neuves ont reculé de 3,2 %, une tendance à la baisse déjà visible depuis plusieurs années. Même les véhicules électriques, qui avaient jusque-là porté un peu d’enthousiasme sur le secteur, n’ont pas réussi à tirer leur épingle du jeu.
Un recul généralisé
Avec 1,7 million d’immatriculations enregistrées en 2024, le marché des voitures neuves est donc bien en dessous des chiffres d’avant la pandémie, où plus de deux millions de véhicules étaient vendus chaque année. Si le début de l’année a montré des signes de reprise, les incertitudes politiques, en particulier après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, ont probablement contribué à freiner les achats. Les tensions économiques et la réduction des aides à l’achat n’ont clairement rien arrangé.
Les électriques à la peine
Les véhicules électriques, stars des années précédentes, ont vu leurs ventes reculer de 2,2 % en 2024. Leur part de marché reste figée à 16,9 %, un chiffre qui s’éloigne des 22 % exigés par l’Union européenne pour 2025. La réduction du bonus écologique, désormais plafonné à 2 000 euros pour certains ménages, et la fin de la prime à la conversion ont visiblement refroidi certains acheteurs. Malgré le lancement de modèles prometteurs comme la Renault 5 électrique qui a fait grands bruits, les livraisons tardives et des prix encore élevés n’ont pas permis d’inverser la tendance.
Relativisons quand même les chiffres, on constate quand même que les ventes d’électriques ont baissé un peu moins que les ventes globales, donc certes le marché n’est pas du tout en grande forme, mais l’électrique sauve quand même les meubles (edit : on m'a fait remaquer à juste titre que j'ai écrit littéralement l'inverse dans le titre, je vais laisser la confusion parce que je crois qu'on peut clairement avoir les deux analyses possibles devant ces chiffres, je vous laisse trancher avec la vôtre !)
Les hybrides gagnent en parts de marché
Face à ce ralentissement, les véhicules hybrides ont tiré leur épingle du jeu. Ils représentent désormais 42,8 % des ventes, contre 33,5 % en 2023. En décembre, ils ont même dépassé la barre des 50 %, devenant la motorisation préférée des Français. Les motorisations thermiques continuent quand même de décliner, ne pesant plus que 36,8 % du marché, partagé entre l’essence (29,5 %) et le diesel (7,3 %).
Pour les constructeurs, le constat est clair : il faudra redoubler d’efforts en 2025 pour répondre aux normes européennes concernant les ventes de véhicules électriques, tout en rassurant des consommateurs encore frileux à l’idée de quitter le thermique. Avec des hybrides en pleine ascension et de nouveaux modèles électriques qui doivent encore faire leurs preuves, le marché reste en pleine mutation, et on sera toujours là en 2025 pour vous montrer que l’électrique est une option intéressante ! En espérant que l’état reconsidèrera sa politique d’aide au passage à l’électrique, et que les prix baisseront, car vous nous le dites souvent, c’est clairement le premier frein pour sauter le pas !
