Tesla teste déjà, en secret, ses taxis autonomes
Par Vincent Lautier - Publié le
Uniquement pour les employés de Tesla
C'est donc Elon Musk lui même qui l'a avoué, depuis quelques mois, les employés de Tesla peuvent réserver via une application interne des trajets en taxis autonomes dans la Baie de San Francisco. Les véhicules utilisés, équipés de la Full Self-Driving (FSD), sont toutefois surveillés par un conducteur pouvant intervenir en cas de problème, comme l’exige le
Département des Véhicules à Moteur de Californie. Tesla n’ayant pas encore le permis requis pour des tests sans conducteur ou un service commercial autonome, la marque se limite pour l’instant au transport de son personnel.
Un chemin semé d’embûches administratives
Les ambitions de Tesla se heurtent en partie aux réglementations californiennes strictes en matière de conduite autonome. Pour proposer un service ouvert au public, Tesla devra obtenir des permis spécifiques du DMV, et l’approbation de la
California Public Utilities Commissionpour les passagers payants. Le porte-parole de la CPUC a confirmé qu’aucune autorisation n’était requise pour transporter les employés, qui ne sont pas considérés comme des clients. Musk table toujours sur une commercialisation en 2025 en Californie et au Texas, si les régulations évoluent positivement.
En parallèle à ces tests, Tesla continue de développer la
Cybercab, son modèle sans volant ni pédales, dont la production à grande échelle est prévue pour 2026. Musk espère produire deux millions d’unités par an pour soutenir l’expansion de Tesla dans le secteur des transports autonomes. Même si ses promesses d’autonomie totale ont été plusieurs fois reportées, Musk reste confiant sur l’évolution rapide de la FSD, qu’il estime être capable de dépasser la conduite humaine dès fin 2025.
Vers un service de ride-hailing autonome
En parallèle, Tesla développe une plateforme de ride-hailing,
Tesla Network, qui permettrait aux propriétaires de sous-louer leurs véhicules autonomes lorsqu’ils ne les utilisent pas. Ce projet, mentionné pour la première fois dans le
Master Plan Part Deuxde Musk, vise à transformer les Tesla en sources de revenus pour leurs propriétaires, avec des options de partage de profils et synchronisation déjà intégrées à l’app Tesla. Mais des questions restent sur la faisabilité technique et légale de ce réseau, alors que Tesla fait l’objet d’enquêtes suite à des incidents impliquant sa technologie FSD.