Carlos Tavares, PDG de Stellantis, prendra donc bien sa retraite fin 2025, début 2026. Le groupe automobile a déjà entamé le processus de recherche de son successeur, alors que le groupe est en mutation pour mieux affronter un contexte industriel de plus en plus complexe.
Une retraite attendue
Carlos Tavares, à la tête de Stellantis depuis sa création en 2021, a donc officiellement annoncé son départ à la retraite pour janvier 2026. À 68 ans, l’actuel PDG considère cet âge comme raisonnable pour se retirer après une carrière marquée par la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler. Cette décision, bien que prévue, lance une période de transition pour le groupe, qui a déjà commencé à rechercher son successeur. Un comité spécial, présidé par John Elkann, a déjà été mis en place pour mener ce processus, qui devrait se terminer fin 2025.
Réorganisation interne pour affronter un marché difficile
En parallèle de l’annonce du départ de Tavares, Stellantis a dévoilé des changements immédiats dans son équipe dirigeante pour simplifier et améliorer ses performances. Doug Ostermann, ancien directeur des opérations en Chine, succède à Natalie Knight en tant que directeur financier, tandis que Jean-Michel Imparato prend la tête de la région Europe. Ces ajustements ont pour but de recentrer les priorités du groupe face aux défis du secteur automobile, notamment la baisse des ventes en Amérique du Nord, un marché devenu clé pour Stellantis.
Un contexte de marché mondial compliqué
Stellantis traverse une période difficile, avec une chute de 18% des ventes en Amérique du Nord au premier semestre 2024, suivie d’une baisse supplémentaire de 20% au troisième trimestre. Le groupe a du coup été obligé de revoir à la baisse son objectif de marge opérationnelle pour 2024, désormais estimée entre 5,5% et 7%. Cette révision met en lumière la détérioration globale du marché automobile, qui affecte Stellantis, mais aussi d’autres constructeurs majeurs comme Volkswagen et BMW.
Des défis mondiaux
Sous la direction de Carlos Tavares, Stellantis a tout fait pour anticiper et encaisser les difficultés en ajustant son organisation et en se concentrant sur ses priorités opérationnelles. Le groupe a par exemple décidé de rattacher la gestion des approvisionnements à la direction industrielle pour améliorer sa performance commerciale. Dans un contexte de transformation darwinienne de l’industrie, Tavares continue à insister sur la nécessité de s’adapter rapidement pour offrir des solutions de mobilité durable, sûre et abordable à ses clients.
Quel regard portez vous sur cet ère Carlos Tavares ? Quel type de personnalité devrait prendre sa suite selon vous ?
