Stellantis met sur pause la production de la Fiat 500 électrique, et pour ceux qui suivent le marché automobile, ce n’est pas vraiment une surprise. Dès aujourd'hui, l’usine de Mirafiori en Italie, berceau historique de la Fiat, va arrêter les machines pendant quatre semaines.
Pourquoi une telle décision ?
La demande pour ce modèle 100% électrique est tout simplement en chute libre. Ce n’est pas seulement une petite baisse passagère, mais un véritable ralentissement des ventes, et ça se ressent dans toute l’Europe. Tous les constructeurs, Stellantis en tête, sont du coup obligés d’ajuster leurs plans.
« La mesure est rendue nécessaire par le manque actuel de commandes lié à la performance du marché de l'électricité en Europe, qui est profondément troublée pour tous les constructeurs, en particulier les constructeurs européens. »
Stellantis
On pourrait pourtant croire que la Fiat 500e était un carton, mais ce n’est pas vraiment le cas. Depuis le début de l’année, les ventes ont plongé de 42%. Difficile de rivaliser avec des concurrents qui proposent des modèles plus abordables et offrant une meilleure autonomie. Avec un prix de départ à 30 400€ pour une autonomie limitée, la 500e a du mal à séduire, et surtout à se vendre. Ajoutez à cela la fin de certaines subventions en Allemagne, un des marchés clés pour ce type de véhicule, et la couperet tombe : moins de ventes, plus de problèmes.
Une version hybride en approche
Stellantis n’abandonne pas pour autant. Ils ont déjà un plan dans les tiroirs : une version hybride de la Fiat 500, appelée Ibrida (hybride en italien, au cas où ça n'était pas explicite). Cette nouvelle déclinaison devrait arriver en 2025 ou 2026, et pourrait permettre à Fiat de rester dans la course, tout en s’adaptant aux nouvelles attentes des consommateurs. Pour arriver à ses fins, l’entreprise n’a pas lésiné sur les moyens, investissant 100 millions d’euros dans l’usine de Mirafiori, pour moderniser ses infrastructures et préparer les nouvelles productions à venir.
Pas la première déconvenue
En attendant, cette pause dans la production n’est pas la première pour l’usine turinoise. En février dernier, 1 250 salariés avaient déjà été mis au chômage partiel pendant plusieurs semaines. Stellantis continue malgré tout de croire au potentiel de cette usine, avec ses plans pour la transformer en véritable centre d’innovation pour la mobilité durable.
La question reste ouverte : est-ce que cette transition suffira à relancer les ventes de la Fiat 500 ? On va garder un oeil sur les chiffres de ventes.
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