Les files d'attente aux bornes de recharge sont désormais réalité pendant les vacances
Par Didier Pulicani - Publié le
Ce week-end, nous étions sur l'A7 (comme bon nombre de vacanciers), l'occasion de vérifier si le réseau de recharge parvient toujours à tenir la cadence pendant les jours de grands départs.
L'une des autoroutes les plus chargées d'Europe est régulièrement au centre des chassées-croisées d'été, l'axe nord-sud étant logiquement plébiscité pour se rendre sur la côte, et fait également figure de stress-test pour les équipements de recharge.
Que ce soit dans le sens Nord-Sud ou Sud-Nord, l'aire de Montélimar est souvent prise d'assaut par sa nature géographique, entre Valence et Avignon, au croisement de nombreuses autoroutes -il s'agit donc d'un bon cas d'école en matière de surfréquentation.
Devant le surplus de trafic, Ionity et Vinci ont décidé de rajouter des bornes ces dernières années, passant de 4 à 6 et désormais de 6 à 12 bornes très rapides (300Kw) de chaque côté, accompagnées par quelques points de charge à 50 kW (2 seulement par aire) pour les petits véhicules moins puissants.
Malgré cela, durant tout le week-end, les agents sur place nous ont confié avoir observé des files d'attentes régulières devant les stations, ce qui a été le cas lorsqu'on y est passé ce dimanche, pourtant classé
Si l'on peut déjà regretter que les bornes soient placées à deux endroits différents de la station (beaucoup font la queue d'un côté, ignorant qu'une place se libère de l'autre), aucun système de file d'attente n'est réellement mis en place : les clients doivent s'organiser poliment pour gérer l'ordre d'arrivée.
Nous avons observé jusqu'à 8 voitures attendant leur tour, sachant que la recharge à 80% nécessite généralement une trentaine de minute. Avec le turnover, il faut attendre son tour une dizaine de minutes maximum, ce qui reste assez raisonnable, y compris face aux pompes à essence, souvent prises d'assaut durant ces journées compliquées. Ironiquement, il y a parfois plus d'attente aux toilettes ou aux restaurants qu'à la station de charge...
Evidemment, nous n'étions pas sur toutes les aires d'autoroute pendant les vacances, mais grâce à nos différents essais auto cet été, on a pu se rendre compte de l'état du réseau durant ces journées compliquées.
Avec la multiplication des bornes en France ces dernières années (138 887 points de charge, +37 % en un an), le réseau figure parmi les plus denses d'Europe et même les touristes hollandais, suédois et danois, très équipés en véhicules électriques, sont souvent impressionnés par le nombre de bornes
Si l'A7 reste un cas d'école, le reste des aires est beaucoup moins sollicité. Il suffit de faire un tour sur l'A40/A42 ou même sur l'autoroute A8/A9 ou encore l'A10 ou l'A89 pour se rendre compte que les stations sont rarement pleines, y compris les jours classés rouge ou noirs. De façon générale, vous croiserez peu d'électromobilistes réellement agacés par les files d'attente... pour l'instant.
Si la grande congestion que prévoyaient certains n'a effectivement pas eu lieu, il faudrait tout de même que opérateurs prennent la mesure des problématiques à venir.
Pour moment, Total, Ionity et Vinci (pour ne citer qu'eux) ont déployé du personnel sur place, mais dont le rôle est surtout d'aider les usager à payer sur les bornes et à lancer la charge. Malgré l'arrivée de TPE et du plug&charge, dès que l'on sort du réseau de Tesla, il est courant de croiser un automobiliste totalement perdu devant son chargeur, ce qui augmente encore le temps passé aux bornes.
Ces personnes devraient aussi pouvoir limiter la charge à 80% en période de congestion, comme le fait déjà Tesla sur son réseau, mais de façon automatisée. Aujourd'hui, quantité d'usagers se permettent de squatter les bornes jusqu'à 100% de taux de charge, nous avons même vu quelques hybrides se brancher sur des stations rapides (aucun intérêt pour eux, vu les puissances acceptées), un moyen, souvent, de trouver une place facilement, quitte à la payer bien chère.
Mais l'enjeu principal sera surtout de gérer la circulation et l'attente devant les bornes, comme c'est déjà le cas pour les stations essence. Plutôt que d'enfiler des chargeurs le long des murs, il serait peut-être temps de repenser la dynamique, avec des files d'attente devant les points de charge, afin que chacun puisse s'organiser efficacement sans s'écharper avec le voisin.
L'une des autoroutes les plus chargées d'Europe est régulièrement au centre des chassées-croisées d'été, l'axe nord-sud étant logiquement plébiscité pour se rendre sur la côte, et fait également figure de stress-test pour les équipements de recharge.
@mac4ever #foryou #pourtoi #fyp #voitureelectrique #borne #recharge #vacance #saturation #trafic #ionity #vinci #autoroute ♬ original sound - ONJAH 🖤🌹
Montélimar, le cas d'école
Que ce soit dans le sens Nord-Sud ou Sud-Nord, l'aire de Montélimar est souvent prise d'assaut par sa nature géographique, entre Valence et Avignon, au croisement de nombreuses autoroutes -il s'agit donc d'un bon cas d'école en matière de surfréquentation.
Devant le surplus de trafic, Ionity et Vinci ont décidé de rajouter des bornes ces dernières années, passant de 4 à 6 et désormais de 6 à 12 bornes très rapides (300Kw) de chaque côté, accompagnées par quelques points de charge à 50 kW (2 seulement par aire) pour les petits véhicules moins puissants.
Malgré cela, durant tout le week-end, les agents sur place nous ont confié avoir observé des files d'attentes régulières devant les stations, ce qui a été le cas lorsqu'on y est passé ce dimanche, pourtant classé
seulementorange dans le sens des retours.
Si l'on peut déjà regretter que les bornes soient placées à deux endroits différents de la station (beaucoup font la queue d'un côté, ignorant qu'une place se libère de l'autre), aucun système de file d'attente n'est réellement mis en place : les clients doivent s'organiser poliment pour gérer l'ordre d'arrivée.
Nous avons observé jusqu'à 8 voitures attendant leur tour, sachant que la recharge à 80% nécessite généralement une trentaine de minute. Avec le turnover, il faut attendre son tour une dizaine de minutes maximum, ce qui reste assez raisonnable, y compris face aux pompes à essence, souvent prises d'assaut durant ces journées compliquées. Ironiquement, il y a parfois plus d'attente aux toilettes ou aux restaurants qu'à la station de charge...
Le réseau français tient la charge
Evidemment, nous n'étions pas sur toutes les aires d'autoroute pendant les vacances, mais grâce à nos différents essais auto cet été, on a pu se rendre compte de l'état du réseau durant ces journées compliquées.
Avec la multiplication des bornes en France ces dernières années (138 887 points de charge, +37 % en un an), le réseau figure parmi les plus denses d'Europe et même les touristes hollandais, suédois et danois, très équipés en véhicules électriques, sont souvent impressionnés par le nombre de bornes
Il y a plus de stations électriques que de stations essence !me confiait cet automobiliste hollandais ce week-end, car Vinci commence effectivement à équiper les aires de service.
Si l'A7 reste un cas d'école, le reste des aires est beaucoup moins sollicité. Il suffit de faire un tour sur l'A40/A42 ou même sur l'autoroute A8/A9 ou encore l'A10 ou l'A89 pour se rendre compte que les stations sont rarement pleines, y compris les jours classés rouge ou noirs. De façon générale, vous croiserez peu d'électromobilistes réellement agacés par les files d'attente... pour l'instant.
Mieux anticiper les futures congestions
Si la grande congestion que prévoyaient certains n'a effectivement pas eu lieu, il faudrait tout de même que opérateurs prennent la mesure des problématiques à venir.
Pour moment, Total, Ionity et Vinci (pour ne citer qu'eux) ont déployé du personnel sur place, mais dont le rôle est surtout d'aider les usager à payer sur les bornes et à lancer la charge. Malgré l'arrivée de TPE et du plug&charge, dès que l'on sort du réseau de Tesla, il est courant de croiser un automobiliste totalement perdu devant son chargeur, ce qui augmente encore le temps passé aux bornes.
Ces personnes devraient aussi pouvoir limiter la charge à 80% en période de congestion, comme le fait déjà Tesla sur son réseau, mais de façon automatisée. Aujourd'hui, quantité d'usagers se permettent de squatter les bornes jusqu'à 100% de taux de charge, nous avons même vu quelques hybrides se brancher sur des stations rapides (aucun intérêt pour eux, vu les puissances acceptées), un moyen, souvent, de trouver une place facilement, quitte à la payer bien chère.
Mais l'enjeu principal sera surtout de gérer la circulation et l'attente devant les bornes, comme c'est déjà le cas pour les stations essence. Plutôt que d'enfiler des chargeurs le long des murs, il serait peut-être temps de repenser la dynamique, avec des files d'attente devant les points de charge, afin que chacun puisse s'organiser efficacement sans s'écharper avec le voisin.