Attendue depuis des semaines, la décision de la Commission européenne d'augmenter les droits de douane sur les véhicules électriques chinois n'est guère surprenante.
droits de douanes sur les importations de VE en provenance de Chine
L'appel de Xi Jinping à Antonio Costa pour le féliciter de sa nomination à la tête de la Commission n'aura pas servi à grand chose, même s'il attachait une grande importance au développement des relations entre la Chine et l'Union européenne.
La Commission européenne a décidé d'imposer à titre provisoire des droits de douanes sur les importations de VE en provenance de Chine après l'ouverture d'une enquête en octobre dernier sur les subventions dont bénéficieraient les constructeurs automobiles chinois de la part de Pékin.
une taxe de 38% à titre temporaire
Notons qu'il s'agit d'une mesure à titre conservatoire allant jusqu'à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations desdits véhicules, avant une décision définitive en novembre. Dans le détail, les droits individuels applicables aux trois producteurs chinois retenus dans l'échantillon sont les suivants : BYD pour 17,4 %, Geely pour 19,9 % et SAIC pour 37,6 %.
Les autres producteurs chinois de véhicules électriques à batterie, qui ont coopéré avec l'enquête mais n'ont pas été retenus dans l'échantillon, sont soumis au droit moyen pondéré de 20,8 %. Le droit applicable aux autres sociétés n'ayant pas coopéré s'élève à 37,6 %.
Ces nouveaux droits de douane dits compensateurs vont alors s'ajouter aux taxes de 10% qui s'appliquent déjà aux véhicules fabriqués dans les usines en Chine. Ils seront d'ailleurs en vigueur à partir de demain. Précisons que Bruxelles suit ainsi l'exemple des Etats-Unis, qui ont eux-même annoncé mi-mai une hausse des droits de douane sur les VE, passant de 25 à 100%.
L'UE dispose désormais de quatre mois pour peaufiner son dispositif, voire pérenniser des taxes définitives valables pendant cinq ans. D'ici là, d'âpres discussions vont s'ouvrir entre la Commission et la Chine.
