Les SuperCars électriques, c'est comme l'Apple Watch de luxe : personne n'en veut !
Par Didier Pulicani - Publié le
Connaissez-vous la Rimac Nevera ? Cette hypercar 100% électrique cumule les records et explose même ses homologues thermiques, mais ce n'est apparemment pas assez pour la riche clientèle capable de se procurer l'un de ces modèles exclusifs proposé à un tarif stratosphérique.
En effet, le constructeur croate n'a pas réussi à écouler tous les modèles prévus -seulement 150. Il n'en a en vendre qu'une petite cinquantaine, au point que son fondateur se demande se sa clientèle potentielle s'intéresse vraiment aux modèles à batteries.
Pour justifier ces mauvais résultats, Mate Rimac, le président et créateur de la marque, a déclaré lors d'une conférence organisée par le quotidien Financial Times, que l'électrique ne générait pas encore assez d'émotions.
L'électrique aurait-elle déjà perdu de sa
Peut-être que le tarif demandé (2 millions d'euros) a de quoi faire hésiter, d'autant que pour le prix, vous pouvez avoir plusieurs Ferrari, Lamborghini et autres Porsche. Mais Rimac veut plutôt jouer dans la cour de Koenigsegg ou encore... de Bugatti, sa maison mère, qui a pourtant lourdement investi dans Rimac et dont l'avenir s'annonce 100% électrique. Si ça se trouve, le V12 va peut-être survivre encore quelques années, après ces mauvais chiffres...
Pendant ce temps, Porsche écoule environ 40 000 Taycan chaque année depuis 2020, une statistique qui semble faire mentir ce cher Mate Rimac. Mais on parle d'un véhicule vendu autour de 100 à 200 000€, ce qui reste plus accessible -toutes proportions gardées.
Enfin, concernant l'Apple Watch, de nombreux joalliers (Mervis Diamonds, Artya, Brikk, GoldGenie...) parviennent apparemment à écouler des modèles qui grimpent jusqu'à 150 000€, mais ces tarifs restent effectivement très loin des montres suisses inédites.
Comparaison n'est pas raison et je trouve que mettre en parallèle l'Apple Watch et la Rimac Nevera est assez maladroit.
Rimac reste encore un jeune constructeur et n'a pas encore tout le prestige de Bugarri, Ferrari, McLaren ou Lamborghini... Les performances ne font pas tout, et le design, la stature, ainsi que l'histoire pèsent au moins autant dans la balance au moment de l'achat.
Le
En face, l'horlogerie suisse s'assimile avant tout à des oeuvres d'arts, conçues à la main, des pièces uniques et atemporelles, mais qui ont quand-même failli disparaitre à l'arrivée du quartz... Sans un marketing bien ficelé et une bonne dose de prestige, pas sûr que les horlogers helvêtes seraient encore là aujourd'hui pour en parler ! C'est d'ailleurs ce qui s'est passé en France, dans les années 80/90, où pratiquement tous les fabricants traditionnels ont mis la clef sous la porte !
En effet, le constructeur croate n'a pas réussi à écouler tous les modèles prévus -seulement 150. Il n'en a en vendre qu'une petite cinquantaine, au point que son fondateur se demande se sa clientèle potentielle s'intéresse vraiment aux modèles à batteries.
Personne ne veut de voiture électrique sportive ?
Pour justifier ces mauvais résultats, Mate Rimac, le président et créateur de la marque, a déclaré lors d'une conférence organisée par le quotidien Financial Times, que l'électrique ne générait pas encore assez d'émotions.
Nous avons commencé à travailler sur la la Nevera en 2016/2017, lorsque l’électrique était cool, a déclaré Rimac.
Mais maintenant nous remarquons qu’à mesure que l’électrification devient plus populaire, les personnes les plus riches veulent se différencier
L'électrique aurait-elle déjà perdu de sa
hype? Et de renchérir qu'Apple rencontre le même souci avec son Apple Watch :
Une Apple Watch peut faire bien mieux qu’une montre mécanique. Elle peut avoir un millions de fonctions supplémentaires, elle est beaucoup plus précise, elle peut mesurer votre rythme cardiaque. Mais personne ne paierait 200 000 dollars pour une Apple Watch
Peut-être que le tarif demandé (2 millions d'euros) a de quoi faire hésiter, d'autant que pour le prix, vous pouvez avoir plusieurs Ferrari, Lamborghini et autres Porsche. Mais Rimac veut plutôt jouer dans la cour de Koenigsegg ou encore... de Bugatti, sa maison mère, qui a pourtant lourdement investi dans Rimac et dont l'avenir s'annonce 100% électrique. Si ça se trouve, le V12 va peut-être survivre encore quelques années, après ces mauvais chiffres...
Pendant ce temps, Porsche écoule environ 40 000 Taycan chaque année depuis 2020, une statistique qui semble faire mentir ce cher Mate Rimac. Mais on parle d'un véhicule vendu autour de 100 à 200 000€, ce qui reste plus accessible -toutes proportions gardées.
Enfin, concernant l'Apple Watch, de nombreux joalliers (Mervis Diamonds, Artya, Brikk, GoldGenie...) parviennent apparemment à écouler des modèles qui grimpent jusqu'à 150 000€, mais ces tarifs restent effectivement très loin des montres suisses inédites.
L'avis de Mac4Ever
Comparaison n'est pas raison et je trouve que mettre en parallèle l'Apple Watch et la Rimac Nevera est assez maladroit.
Rimac reste encore un jeune constructeur et n'a pas encore tout le prestige de Bugarri, Ferrari, McLaren ou Lamborghini... Les performances ne font pas tout, et le design, la stature, ainsi que l'histoire pèsent au moins autant dans la balance au moment de l'achat.
Le
problèmede l'Apple Watch est un peu différent : la version luxueuse vendue à l'origine, ne se démarquait par aucune fonction, en dehors de son boitier en or et de quelques paillettes. Ses fonctionnalités étaient identiques à des modèles vendus 400€, de quoi décourager les potentiels acheteurs quant à l'aspect unique de la montre. Enfin, il faut évoquer l'obsolescence naturelle de l'électronique : dans 10 ou 15 ans, une Apple Watch Edition ne fonctionnera sans doute plus vraiment...
En face, l'horlogerie suisse s'assimile avant tout à des oeuvres d'arts, conçues à la main, des pièces uniques et atemporelles, mais qui ont quand-même failli disparaitre à l'arrivée du quartz... Sans un marketing bien ficelé et une bonne dose de prestige, pas sûr que les horlogers helvêtes seraient encore là aujourd'hui pour en parler ! C'est d'ailleurs ce qui s'est passé en France, dans les années 80/90, où pratiquement tous les fabricants traditionnels ont mis la clef sous la porte !