Lors de l'annonce des résultats financiers du premier trimestre 2024, Elon Musk a multiplié les annonces. Il était justement question de la nouvelle plateforme à bas coût...
Un trimestre en demi-teinte
Si la presse n'y va pas de main morte ce matin pour qualifier les résultats financier du constructeur, en baisse de 19% par rapport à l'an dernier, c'est surtout que Tesla nous avait habitués à un rythme de croissance effréné ces dernières années.
Le chiffre d'affaire estimé était d'environ 22,22 milliards de dollars, il sera finalement de 21,301 milliards, excusez du peu. L'action était même en hausse de 8% juste avant la clôture...
Il faut dire que l'année 2024 n'a pas bien démarré, notamment avec les attaques qui ont touché la GigaFactory de Berlin, mais aussi la montée en production de la nouvelle Model 3, arrivée tardivement aux USA, et encore plus difficilement pour le Cybertruck, qui n'a été livré qu'à quelques milliers d'exemplaires.
Reste qu'avec ce nouveau modèles et les baisses de prix successives, on aurait pu espérer une hausse des ventes. La récente Model 3 Performance et le Model Y Propulsion Grande Autonomie devrait normalement inverser un peu la tendance. Par ailleurs, Tesla ne vend plus toute sa production aussi facilement, comme ce fut le cas jusque là, d'où les rabais réguliers permettant d'écouler rapidement les stocks... Y'aurait-il aussi une baisse de la demande ou une certaine lassitude face à des véhicules qui manquent un peu d'originalité sur nos routes ?
Une Model 2 sans nouvelle plateforme ?
Concernant la Model 2 à 25 000$ HT (donc autour de 30 000€ TTC), Elon Musk a confirmé à demi-mot l'abandon de la toute nouvelle plateforme, pour des raisons de timing. L'objectif est d'avancer le calendrier à fin 2025.
Il semble par ailleurs plus intéressant pour la marque de bâtir ce nouveau modèle sur les chaînes de production existantes, en mettant en place de nouveaux processus plus économes.
Nous avons revu notre future gamme de véhicules pour accélérer le lancement de nouveaux modèles avant le début de la production précédemment annoncé au second semestre 2025. Ces nouveaux véhicules, y compris des modèles plus abordables, utiliseront des éléments de la plate-forme de nouvelle génération ainsi que certains éléments de nos plates-formes actuelles, et pourront être produits sur les mêmes lignes de fabrication que notre gamme de véhicules actuelle.
Elon Musk s'économise ainsi le lancement de nouvelles chaînes de production à travers le monde, ce qui demande généralement plusieurs années de développement. Mais quels éléments seront réellement communs entre la Model 3 et la Model 2 ? Mystère.
Les Robotaxi en embuscade
Si vous pensiez qu'Elon Musk avait oublié ses projets de Robotaxi, c'est même tout le contraire ! Le grand patron a réaffirmé ses ambitions dans le domaine, en confirmant vouloir également baisser le tarif d'accès au FSD (le pilotage 100% autonome, qui fonctionne désormais aux USA).
L’avenir n’est pas seulement électrique, mais aussi autonome. Nous pensons qu’une autonomie à grande échelle n’est possible qu’avec les données de millions de véhicules et un immense cluster de formation en IA. Nous avons les deux et continuons de les développer. Pour rendre FSD (Supervised) 5 plus accessible, nous avons réduit le prix de l'abonnement à 99 $/mois et le prix d'achat à 8 000 $ aux États-Unis.
Tesla a également révélé que son Robotaxi de démarquera nettement de son véhicule de nouvelle génération (la Model 2, si vous suivez). Même si la marque suivra donc des processus plus traditionnels pour produire ce modèle plus abordable, Tesla affirme que le Robotaxi reprendre la nouvelle stratégie de fabrication, plus efficace, dite de de déballage -comprenez que des groupes d'éléments seront assemblés à côté, avant d'être intégré à la voiture finale, par opposition aux assemblages plus classiques.
On a même aperçu des captures de l'application Tesla, façon Uber, et qui nous rappelle aussi beaucoup les taxis autonomes de Cruise que l'on avait pu essayer l'été dernier :
