Au bord de la faillite, Fisker serait sauvé par un grand constructeur japonais
Par Didier Pulicani - Publié le
Ces derniers jours, le sort du déjà-très-fragile constructeur Fisker, semblait s'accélérer. L'action a en effet perdu la moitié de sa valeur en une journée, de quoi inquiéter les potentiels ou déjà clients.
Faut-il vraiment investir dans le modèle Fisker Ocean, proposé à l'origine à moins de 39 000€, avec des caractéristiques proches d'un Tesla Model Y ? Sacrée somme pour risquer de voir le constructeur disparaitre du jour au lendemain, avec tous les SAV avec, d'autant qu'il a désormais perdu le bonus, ce qui beaucoup moins compétitif face à l'américain.
L'histoire de la marque Fisker parait déjà bien malheureuse. En 2008, Henrik Fisker crée la Fisker Karma, une sorte de De Lorean -une voiture dont il rêvait, mais qui ne s'est pas bien vendue, ce qui l'a mené à la faillite en 2013 pour être ensuite revendu à un groupe chinois.
Fisker a ressuscité en 2016, financé entre autres par la société américaine Caterpillar Ventures6 et la société d'investissements chinoise GSR Capital. Après plusieurs concepts avortés, le premier véhicule réellement crédible sera le Fisker Ocean plébiscité par la presse, notamment par son design très réussi et ses caractéristiques dignes de Tesla.
Le modèle d'entrée de gamme (à l'origine vendu 38 990€ avec bonus) embarque un écran tactile 17,1", une caméra 360 degrés, le hayon électrique, l’aide au maintien dans la voie avec reconnaissance des panneaux, freinage d'urgence... Côté motorisation, il s'agit d'une simple traction mais de 275 ch abattant le 0 à 100 km/h en 7,4 ! Pour un SUV de 4,7m, c'est plutôt correct ! De son côté, le Model Y de Tesla affiche un 0 à 100 en 6,9s, soit un petit peu mieux. Enfin, l'autonomie est annoncée à 464 km contre 455km chez Tesla. On ne pouvait pas rêver mieux pour concurrencer l'américain !
Bref, de notre côté, on a vraiment hâte de le tester (c'est toujours prévu), mais le sort du constructeur nous laisse tout de même perplexe quant à recommander cette voiture à des clients pour qui l'investissement est loin d'être anodin.
Ce matin, on apprend chez Reuters que Nissan est en pourparlers avancés pour investir dans Fisker incluant l'investissement par Nissan de plus de 400 millions de dollars dans la plateforme de camions de Fisker et la construction du fameux pick-up Alaska prévu par Fisker à partir de 2026 dans l'une de ses usines d'assemblage aux États-Unis.
Cette affaire pourrait bien arranger le constructeur japonais, qui cherche à réduire son alliance avec le groupe Renault autour de 15% des participations croisées. Reste à savoir si Nissan mise réellement sur le bon cheval, car Fisker souffre encore de gros problèmes de fiabilité, notamment au niveau de son système intégré, des aides à la conduite... là où Renault semble au contraire prendre son envol, comme vous avez pu le voir dernièrement.
Fisker, qui va licencier 15% de ses effectifs déjà pas si nombreux, prévoit de livrer entre 20 000 et 22 000 véhicules Ocean en 2024, ce qui reste assez faible. Quant au reste de la gamme déjà présentée, leur sortie semble pour le moment suspendue à ces négociations, qui n'ont pas encore été totalement finalisées....
Faut-il vraiment investir dans le modèle Fisker Ocean, proposé à l'origine à moins de 39 000€, avec des caractéristiques proches d'un Tesla Model Y ? Sacrée somme pour risquer de voir le constructeur disparaitre du jour au lendemain, avec tous les SAV avec, d'autant qu'il a désormais perdu le bonus, ce qui beaucoup moins compétitif face à l'américain.
Faut-il sauver le soldat Fisker ?
L'histoire de la marque Fisker parait déjà bien malheureuse. En 2008, Henrik Fisker crée la Fisker Karma, une sorte de De Lorean -une voiture dont il rêvait, mais qui ne s'est pas bien vendue, ce qui l'a mené à la faillite en 2013 pour être ensuite revendu à un groupe chinois.
Fisker a ressuscité en 2016, financé entre autres par la société américaine Caterpillar Ventures6 et la société d'investissements chinoise GSR Capital. Après plusieurs concepts avortés, le premier véhicule réellement crédible sera le Fisker Ocean plébiscité par la presse, notamment par son design très réussi et ses caractéristiques dignes de Tesla.
Le modèle d'entrée de gamme (à l'origine vendu 38 990€ avec bonus) embarque un écran tactile 17,1", une caméra 360 degrés, le hayon électrique, l’aide au maintien dans la voie avec reconnaissance des panneaux, freinage d'urgence... Côté motorisation, il s'agit d'une simple traction mais de 275 ch abattant le 0 à 100 km/h en 7,4 ! Pour un SUV de 4,7m, c'est plutôt correct ! De son côté, le Model Y de Tesla affiche un 0 à 100 en 6,9s, soit un petit peu mieux. Enfin, l'autonomie est annoncée à 464 km contre 455km chez Tesla. On ne pouvait pas rêver mieux pour concurrencer l'américain !
Bref, de notre côté, on a vraiment hâte de le tester (c'est toujours prévu), mais le sort du constructeur nous laisse tout de même perplexe quant à recommander cette voiture à des clients pour qui l'investissement est loin d'être anodin.
Nissan à la rescousse de Fisker !
Ce matin, on apprend chez Reuters que Nissan est en pourparlers avancés pour investir dans Fisker incluant l'investissement par Nissan de plus de 400 millions de dollars dans la plateforme de camions de Fisker et la construction du fameux pick-up Alaska prévu par Fisker à partir de 2026 dans l'une de ses usines d'assemblage aux États-Unis.
Cette affaire pourrait bien arranger le constructeur japonais, qui cherche à réduire son alliance avec le groupe Renault autour de 15% des participations croisées. Reste à savoir si Nissan mise réellement sur le bon cheval, car Fisker souffre encore de gros problèmes de fiabilité, notamment au niveau de son système intégré, des aides à la conduite... là où Renault semble au contraire prendre son envol, comme vous avez pu le voir dernièrement.
Fisker, qui va licencier 15% de ses effectifs déjà pas si nombreux, prévoit de livrer entre 20 000 et 22 000 véhicules Ocean en 2024, ce qui reste assez faible. Quant au reste de la gamme déjà présentée, leur sortie semble pour le moment suspendue à ces négociations, qui n'ont pas encore été totalement finalisées....