Enfer des prix des bornes de recharge, badge, CB : l'UFC dénonce tout un système
Par Didier Pulicani - Publié le
Le déploiement des bornes de recharge électrique est plutôt bon en France, surtout sur voie rapide où l'hexagone devient tout simplement le meilleur élève de l'Europe.
Au travers d'une vaste étude, l'UFC-Que-Choisir revient sur tout le travail d'implantation des points de charge, mais surtout, sur la tarification des bornes, un point que le journal n'est pas le seul à dénoncer si vous avez déjà vu nos vidéos et articles consacrés aux voitures électriques.
Pour bien comprendre le problème, il faut déjà savoir qu'il y a 4 façons principales de payer à une borne de charge :
Si un badge ou le plug&charge permet de lancer la charge sans perdre de temps, l'accès à un terminal de CB est loin d'être la norme, c'est même plutôt rare en France ! Pourtant, le plafond du sans-contact serait largement suffisant dans la plupart des cas.
Aux USA, lorsqu'on a testé le Rivian R1S cet été, nous étions agréablement surpris de voir que les opérateurs avaient pour obligation de placer un terminal de CB sur chaque borne. Que c'était pratique, surtout pour un étranger !
En pratique, si vous n'avez pas le bon badge ou que vous ne pouvez pas télécharger une application mobile, vous pouvez vous retrouver dans l'impossibilité de payer ! Cela nous est déjà arrivé, surtout à l'étranger où les app mobiles ne sont pas toujours dans votre langue maternelle ni en anglais...
Autre problématique soulevée par l'UFC, la tarification variable en fonction des opérateurs de mobilité (ChargeMap, PlugSurfing, FreshMiles...).
Car entre les abonnements (par exemple à Ionity), les tarifs négociés des constructeurs, les badges, le paiement en direct... les prix peuvent faire la culbute entre deux clients pour la même charge !
Nos confrère de prendre l'exemple de plusieurs points de charge où la différence de prix peut avoisiner 13 fois le prix du kWh au tarif réglementé en fonction de l'opérateur choisi. Et comme vous pouvez le voir ci-dessus, les exemples ne manquent pas pour souligner la différence de prix. A Montgailhard (N20), par exemple, le prix du kWh peut passer de 0,24€ avec ChargeNow à 1,17€ (!) avec ChargeMap, ce dernier était d'ailleurs souvent remonté sur les exemples de l'étude comme l'un des plus onéreux du marché.
Autre grief, les tarifs sont tout simplement illisibles la plupart du temps !
Lorsque vous badgez, vous ne savez pas exactement quel va être le prix final, ni quel serait le tarif le plus bas du marché. Il faut utiliser des applications (c'est long et souvent rédhibitoire) et même avec les bonnes informations, le calcul est souvent impossible à réaliser facilement. Regardez ici la méthode de calcul utilisée par les différents opérateurs :
Entre ceux qui facturent un prix fixe, à la minute, au kWh, au temps de parking, un pourcentage sur le temps passé... c'est à n'y rien comprendre !
Bref, nous ne pouvons qu'être en parfait accord avec nos confrères sur la nécessité d'apporter une réglementation claire à tout ce bazar, sans quoi l'adoption massive de la voiture électrique sera vécue comme un enfer par bon nombre de nos concitoyens.
Au travers d'une vaste étude, l'UFC-Que-Choisir revient sur tout le travail d'implantation des points de charge, mais surtout, sur la tarification des bornes, un point que le journal n'est pas le seul à dénoncer si vous avez déjà vu nos vidéos et articles consacrés aux voitures électriques.
La carte de crédit, un non-standard
Pour bien comprendre le problème, il faut déjà savoir qu'il y a 4 façons principales de payer à une borne de charge :
- avec un badge d'un constructeur ou d'un opérateur
- avec une application mobile
- avec une CB directement sur la borne
- de façon automatique (plug&charge)
- avec une application mobile
- avec une CB directement sur la borne
- de façon automatique (plug&charge)
Si un badge ou le plug&charge permet de lancer la charge sans perdre de temps, l'accès à un terminal de CB est loin d'être la norme, c'est même plutôt rare en France ! Pourtant, le plafond du sans-contact serait largement suffisant dans la plupart des cas.
Aux USA, lorsqu'on a testé le Rivian R1S cet été, nous étions agréablement surpris de voir que les opérateurs avaient pour obligation de placer un terminal de CB sur chaque borne. Que c'était pratique, surtout pour un étranger !
En pratique, si vous n'avez pas le bon badge ou que vous ne pouvez pas télécharger une application mobile, vous pouvez vous retrouver dans l'impossibilité de payer ! Cela nous est déjà arrivé, surtout à l'étranger où les app mobiles ne sont pas toujours dans votre langue maternelle ni en anglais...
Des tarifs trop variables
Autre problématique soulevée par l'UFC, la tarification variable en fonction des opérateurs de mobilité (ChargeMap, PlugSurfing, FreshMiles...).
Car entre les abonnements (par exemple à Ionity), les tarifs négociés des constructeurs, les badges, le paiement en direct... les prix peuvent faire la culbute entre deux clients pour la même charge !
Nos confrère de prendre l'exemple de plusieurs points de charge où la différence de prix peut avoisiner 13 fois le prix du kWh au tarif réglementé en fonction de l'opérateur choisi. Et comme vous pouvez le voir ci-dessus, les exemples ne manquent pas pour souligner la différence de prix. A Montgailhard (N20), par exemple, le prix du kWh peut passer de 0,24€ avec ChargeNow à 1,17€ (!) avec ChargeMap, ce dernier était d'ailleurs souvent remonté sur les exemples de l'étude comme l'un des plus onéreux du marché.
Des tarifs illisibles
Autre grief, les tarifs sont tout simplement illisibles la plupart du temps !
Lorsque vous badgez, vous ne savez pas exactement quel va être le prix final, ni quel serait le tarif le plus bas du marché. Il faut utiliser des applications (c'est long et souvent rédhibitoire) et même avec les bonnes informations, le calcul est souvent impossible à réaliser facilement. Regardez ici la méthode de calcul utilisée par les différents opérateurs :
Entre ceux qui facturent un prix fixe, à la minute, au kWh, au temps de parking, un pourcentage sur le temps passé... c'est à n'y rien comprendre !
Bref, nous ne pouvons qu'être en parfait accord avec nos confrères sur la nécessité d'apporter une réglementation claire à tout ce bazar, sans quoi l'adoption massive de la voiture électrique sera vécue comme un enfer par bon nombre de nos concitoyens.
L'étude de l'UFC Que Choisir
Au vu de ces constats, l’UFC-Que Choisir, soucieuse d’un déploiement cohérent des bornes de recharge et de stopper les dérapages tarifaires, demande :
• Un cadre obligatoire de déploiement des bornes de recharge accessibles au public sur tout le territoire à destination de la mobilité quotidienne et de la mobilité longue distance, en sacralisant et généralisant les schémas directeurs dédiés ;
• Un affichage obligatoire, harmonisé et accessible des tarifs de la recharge électrique pour l’ensemble des bornes publiques ;
• L’accès au paiement par carte bancaire sur l’ensemble des bornes accessibles au public pour ne pas contraindre les consommateurs à passer par un opérateur de recharge ;
• L’ouverture des données sur l’ensemble des prix pratiqués sur toutes les bornes de recharge du territoire.
• Un cadre obligatoire de déploiement des bornes de recharge accessibles au public sur tout le territoire à destination de la mobilité quotidienne et de la mobilité longue distance, en sacralisant et généralisant les schémas directeurs dédiés ;
• Un affichage obligatoire, harmonisé et accessible des tarifs de la recharge électrique pour l’ensemble des bornes publiques ;
• L’accès au paiement par carte bancaire sur l’ensemble des bornes accessibles au public pour ne pas contraindre les consommateurs à passer par un opérateur de recharge ;
• L’ouverture des données sur l’ensemble des prix pratiqués sur toutes les bornes de recharge du territoire.