Essai Smart #3 Brabus : plus rapide qu'une Tesla et un look canon ! (vidéo)
Par Didier Pulicani - Publié le
Après une Smart #1 déjà très réussie (voir notre test), la coentreprise germano-chinoise (groupe Mercedes/Geely) remet le couvert avec la Smart #3, une cousine plus sportive au fomat SUV coupé.
A l'occasion d'un essai presse sur l'île de Majorque en Espagne, nous avons pu en prendre le volant pendant une journée, notamment en version Brabus, la plus sportive de la gamme. Design, espace à bord, conduite, consommation... vous saurez tout sur ce modèle à l'excellent rapport qualité/prix et qui sera disponible chez nous début 2024 !
Si le design de la Smart #1 pouvait se montrer clivant, malgré sa bouille rondouillarde, les lignes de la #3 séduiront davantage les jeunes, avides d'une silhouette plus sportive.
Dans cette version Brabus décliné dans ce splendide coloris Orange, le look de ce petit coupé sportif surélevé est vraiment réussi ! Avec une garde au sol réduite de 18mm et une hauteur qui perd tout de même 10cm, la #3 se rapproche d'une berline (4,40m de long), d'autant que l'empattement a aussi gagné 3cm, ce qui profite largement à l'espace à port.
L'arrière rappelle clairement l'EQA -rappelons que le design est 100% germanique- et le béquet et la ligne de toit plongeante accentue encore son caractère dynamique. Le soir venu, une bande de LED parcours toute la largeur du véhicule, offrant une signature lumineuse du plus bel effet.
Signalons enfin ces poignées de portes rétractables électriquement, favorisant l'aérodynamique et assez esthétique (tout comme l'absence de montant autour des vitres). En revanche, pas de CarKey ou de clef sur smartphone pour le moment (on n'a pas encore pu tester l'app)... et il nous arrive assez souvent d'être devant la voiture, poignée fermée, et obligé d'aller appuyer sur la clef...
Avec seulement 370L, le coffre progresse (323L sur la #1) mais reste encore dans la moyenne basse de la catégorie. C'est par exemple 70L de moins qu'une Megane E-tech par exemple. Malgré le double-fond, on est un peu à l'étroit pour y caser sereinement 4 personnes et leurs bagages.
La Smart #3 se rattrape avec un frunk (15 L), un tout petit coffre à l'avant qui permettra de caser un câble T2, bien pratique en voyage. Toutefois, impossible de mettre un compresseur ou un chargeur 16A, tant l'espace est réduit.
Finalement, le constructeur a privilégié l'espace à bord au détriment du stockage, il faudra voyager léger !
Avec un pack de 66 kWh brut (62 net), la Smart #1 se positionne face aux e308, Megane E-Tech, MG4 et autres Mercedes EQA, des véhicules à usage principalement péri-urbain, mais offrant malgré tout un rayon d'action suffisant pour de longs trajets ponctuels.
Reste que l'autonomie est assez moyenne (455 km et même 418Km pour notre version Brabus), soit 100Km de moins qu'une Tesla Model 3 avec une batterie pourtant plus petite (60 kWh). Car malgré sa taille de guèpe, la Smart pèse 1,8t et surtout, d'un Cx de 0,27 (contre 0,29 sur la #1). Certes, c'est courant pour un SUV, mais très pénalisant pour l'efficience. Précisons tout de même que la concurrence (hors Tesla) ne fait pas beaucoup mieux à capacité équivalente.
Smart a récemment officialisé une version petite batterie LFP (49 kWh) permettant d'offrir un tarif canon, au prix d'une autonomie réduite à 325Km, soit moins de 200Km sur autoroute.
Les petites batteries et les autonomies moyennes se compensent facilement par des temps de charge réduits, un pari intelligent de la part de Smart (sans jeu de mot), qui évite d'aller taper dans les packs de 80 kWh, lourds et coûteux.
En effet, comme la Smart #1, dont elle reprend la plateforme technique, cette version offre une excellente courbe de charge, pour atteindre les 10-80% en moins de 30mn. Avec une puissance DC de 150kW, elle figure même dans le haut du panier ! Seule la MG4 fait mieux, parmi ses rivales.
En ville, sur les bornes accélérée, on atteint même 22kW (c'est inédit) pour une charge complète (0-100%) en moins de 3h ! C'est un atout majeur face à MG, Peugeot ou même la concurrence chinoise (BYD etc.) et coréenne (Niro, Kona...) souvent limitée à 7 ou 11kW.
La Smart #3 reprend la même plateforme technique du chinois Geely que sur la #1, toujours déclinée en 2 versions :
Rendez-vous compte, le 0 à 100 est abattu en 3,8s, c’est mieux qu’une Tesla Model 3 Highland Grande Autonomie ! Même la Propulsion fait mieux que l'américain ! Smart a aussi retravaillé ses suspensions, les pneus (plus larges) et la voiture a un centre de gravité un peu plus bas que la #1.
Pour autant, et malgré cette débauche de puissance, on ne peut pas dire que la Smart #3 soit rivée au sol. Le roulis est assez présent même en courbe légère, et elle se couche facilement dans les virages serrés.
Le volant manque cruellement de précision, et le châssis est un peu mou pour un badge Brabus. Durant notre essai, nous avons même eu quelques frayeurs en poussant un peu les Watts en sortie de virage, tant le train arrière est joueur (malgré les 4 roues motrices), l'ESC intervenant assez tardivement.
Loin d'être rivée au sol comme une Model 3 ou une MG4, notre Smart #3 est plutôt typée confort, y compris en version Brabus, ce peut paraitre assez étonnant avec un tel blason. Pour le client, ce n'est pas forcément un handicap, encore faut-il le savoir avant de craquer : les 428CV seront surtout pertinents pour les dépassements ou les accélérations en ligne droite, beaucoup moins lorsqu'il s'agit de s'amuser sur les petites routes de montagne.
Avec ses petits 4m40 et son rayon de braquage correct, la Smart #3 est bien taillée pour la ville.
L'empattement généreux (2,78m) n'est pas gênant pour les manoeuvres, d'autant qu'une caméra à 360 degrés (de série) permet d'éviter les obstacles avec une bonne précision (il y a même un indicateur de distance).
Smart propose toujours une conduite à un pied (1-Pédale), ce qui évite d'utiliser les plaquettes de frein. Malheureusement, l'implémentation mériterait quelques ajustements : la réactivité n'est pas très bonne et le freinage est même carrément brusque sur le dernier mètre ! Difficile à doser, la régénération dispose de deux réglages (fort ou normal), mais il faudra la réactiver à chaque démarrage, après une validation de 10 seconde -la barbe !
Enfin, rouler en ville sans un bruit n'est pas forcément synonyme de discrétion. Durant notre essai, je ne compte plus les regards et les questions des passants, attirés par notre modèle effectivement très flashy. Cette version ne passe vraiment pas inaperçue, même s'il existe aussi des coloris plus conventionnels... mais un peu moins
Quasi copier-coller de l'intérieur de la #1, l'espace à bord est généreux, très bien équipé et surtout particulièrement soigné.
La console centrale reste très enveloppante et massive, avec ses buses d'aérations proéminentes façon Mercedes, elle est surmontée de nombreux espaces de rangement : un chargeur sans-fil pour téléphone avec 2 ports USB C, double porte-gobelet, il y a même un espace réfrigéré dans l'accoudoir qui propose également un porte-carte pour la charge.
Un espace supplémentaire se trouve sous la console, d'une taille suffisante pour un gros sac à main. Dans les portières, on case facilement de grandes bouteilles d'eau, à l'avant, comme à l'arrière. Enfin, la #3 dispose d'une boite à gant.
Le mobilier est bien fini, avec des matériaux rembourrés mais aussi beaucoup de plastiques durs légèrement brillants, offrant dans l'ensemble une très bonne présentation. Je regrette cependant qu'il n'y ait pas d'antidérapant dans certains espaces de rangement, ce qui éviterait d'entendre les clefs et autres objets se balader pendant le trajet.
Les sièges sont très confortables, à l'avant comme à l'arrière, avec des appuie-têtes bien placés, des renforts latéraux sur notre modèle Brabus et bien-sûr, ils sont chauffants !
Un petit mot sur le volant, assez valorisant, recouvert d'un tissus façon Alcantara, au look assez sportif mais plutôt dur au toucher. La ceinture rouge Ferrari vient accentuer ce look dynamique, dommage qu'il ne se ressente pas un peu plus sur la conduite !
A l'arrière, l'espace étonne pour la catégorie, j'ai pu m'assoir derrière Julien (1m85) sans être gêné, les sièges étant bien creusés avec un espace sous l'assise pour y caser les pieds. Il n'y a pas de tunnel central, même si la place du milieu reste malheureusement plus dure que les deux autres. L'accoudoir central cache aussi une trape à ski, bien pratique (pas seulement pour le ski d'ailleurs).
Enfin, notons la présence de 13 haut-parleurs Beats répartis dans l'habitacle. Et oui, il y a un peu d'Apple dans cette Smart ! Malheureusement, même si l'on a écouté nos morceaux préférés que très brièvement, la qualité sonore paraissait assez moyenne vu le niveau d'équipement proposé -on essaierai plus longuement durant un prochain road-trip !
Les écrans sont repris directement de la Smart #1 que l'on avait testée en début d'année, à savoir :
La disposition est idéale, avec ce petit combiné toujours visible derrière l'écran regroupant toutes les informations utiles : lecture de panneaux, représentation 3D sur 3 voies, vitesse, régulateur, autonomie... il ne manque presque rien, sauf peut-être la consommation.
L'afficheur tête haute est assez appréciable à ce niveau de gamme, d'autant qu'il réplique la quasi-totalité de l'instrumentation. Nul besoin de quitter les yeux de la route, si vous aimez cette intégration dans le bare-brise. On regrettera simplement le faible niveau de personnalisation de ces combinés, même si l'interface par défaut fonctionne généralement assez bien -vous ne pouvez pas y glisser le GPS par exemple.
Enfin, le système maison proposé par Smart est toujours d'une qualité très convenable. L'ergonomie est bonne, avec la climatisation toujours présente sur la partie basse, des icônes claires pour chaque application et un affichage par défaut sous forme de widgets plutôt bien intégré.
Nous l'avions déjà détaillé dans notre test de la Smart #1, et il s'agit toujours du même OS, avec quelques petites mises à jour depuis : les éléments sont mieux traduits et Smart a rajouté quelques fonctions, comme l'arrivée de CarPlay sans-fil.
Un mot sur le GPS, qui surprend par sa présentation et sa bonne réactivité. Nous l'avons peu utilisé lors de notre essai, car Google reste plus précis pour nos besoins de tournage, mais nous essaierons de nous en contenter lors d'un prochain périple longue durée.
Evidemment, nous n'avons pas pu tester la planification d'itinéraire sur longue distance, ni même entrer un trajet bidon, étant sur une île, mais nous ne manqueront pas de vérifier cela, ainsi que l'autonomie réelle sur autoroute, lors d'un prochain essai sur plusieurs milliers de kilomètres !
Comme sur la Smart #1, la conduite autonome constitue toujours une bonne surprise sur ce véhicule.
Présente de série sur la voiture, elle offre un bon niveau de fiabilité, une lecture de panneaux avec adaptation de la vitesse (pas toujours très fiable) et même un changement de voie automatique, comme chez Mercedes ou BMW !
A l'usage, on évitera de lâcher le volant, car elle n'est pas aussi précise que chez les allemands ou Tesla, mais elle se montre bien plus performante que chez MG par exemple. Sur de longs trajets, c'est vraiment reposant de ne pas avoir à gérer l'accélération ni la direction.
A l'issue de notre journée d'essai, on a enregistré une consommation de 22,5 kWh au 100Km.
C'est à la fois peu, vu notre conduite assez
Il faudra attendre notre essai complet pour connaitre la consommation à 120 ou 130Km/h, mais l'on peut raisonnablement tabler sur 250Km, et plutôt 200 à 80%. A 100/110, on devrait atteindre les 300Km, en gardant le pied léger et en ville, on devrait pouvoir dépasser les 350Km si l'on reste raisonnable.
Voilà qui est un peu léger pour partir en vacances ou en week-end très souvent, mais la charge rapide compense ce handicap. A noter que la version Propulsion devrait permettre de faire 10 à 20Km supplémentaires, une différence finalement assez faible vu l'écart de performances.
En résumé, si vous roulez entre 10 000 et 15 000Km par an, l'autonomie de cette Smart #3 est largement suffisante pour un usage péri-urbain et ponctuellement sur de grands trajets. En revanche, si vous multipliez les longues distances plusieurs fois par semaine/mois, le rayon d'action nous semble toujours trop juste pour en faire une vraie routière ou un véhicule principal.
Alors, faut-il craquer pour cette Smart #3 ? Déjà, regardons les tarifs :
La version la plus intéressante est certainement la Pro +, avec la grosse batterie, et la plupart des équipements de série (caméra 360, toit panoramique, charge 22kW, sièges chauffants, coffre électrique...) mais sans les feux matrix ni la pompe à chaleur de la version Premium, 3000€/CHF plus chère et à réserver aux alpins.
La Brabus devrait bien fonctionner en Suisse et dans les zones montagneuses, même si je trouve le tarif en euros assez élevé, surtout face à une Tesla Model 3 Grande Autonomie, qui propose 4 roues motrices et 200Km de plus !
A noter que la Smart #3 ne devrait pas bénéficier du bonus 2024 en France, compte tenu de son lieu de fabrication (la Chine), ce qui risque de la pénaliser face à la Megane E-Tech, les Peugeot e2008 et même à l'EQA, assemblés en Europe.
A l'arrivée, la Smart #3 est donc tout à fait pertinente sur le segment des SUV coupés, avec pléthore d'équipements de série et un look original, qui semble remporter tous les suffrages.
Voici quelques accessoires que nous avons utilisés pour charger la voiture et notre iPhone à bord :
A l'occasion d'un essai presse sur l'île de Majorque en Espagne, nous avons pu en prendre le volant pendant une journée, notamment en version Brabus, la plus sportive de la gamme. Design, espace à bord, conduite, consommation... vous saurez tout sur ce modèle à l'excellent rapport qualité/prix et qui sera disponible chez nous début 2024 !
Plus longue, plus basse, plus sexy
Si le design de la Smart #1 pouvait se montrer clivant, malgré sa bouille rondouillarde, les lignes de la #3 séduiront davantage les jeunes, avides d'une silhouette plus sportive.
Dans cette version Brabus décliné dans ce splendide coloris Orange, le look de ce petit coupé sportif surélevé est vraiment réussi ! Avec une garde au sol réduite de 18mm et une hauteur qui perd tout de même 10cm, la #3 se rapproche d'une berline (4,40m de long), d'autant que l'empattement a aussi gagné 3cm, ce qui profite largement à l'espace à port.
L'arrière rappelle clairement l'EQA -rappelons que le design est 100% germanique- et le béquet et la ligne de toit plongeante accentue encore son caractère dynamique. Le soir venu, une bande de LED parcours toute la largeur du véhicule, offrant une signature lumineuse du plus bel effet.
Signalons enfin ces poignées de portes rétractables électriquement, favorisant l'aérodynamique et assez esthétique (tout comme l'absence de montant autour des vitres). En revanche, pas de CarKey ou de clef sur smartphone pour le moment (on n'a pas encore pu tester l'app)... et il nous arrive assez souvent d'être devant la voiture, poignée fermée, et obligé d'aller appuyer sur la clef...
Petit coffre et petit frunk
Avec seulement 370L, le coffre progresse (323L sur la #1) mais reste encore dans la moyenne basse de la catégorie. C'est par exemple 70L de moins qu'une Megane E-tech par exemple. Malgré le double-fond, on est un peu à l'étroit pour y caser sereinement 4 personnes et leurs bagages.
La Smart #3 se rattrape avec un frunk (15 L), un tout petit coffre à l'avant qui permettra de caser un câble T2, bien pratique en voyage. Toutefois, impossible de mettre un compresseur ou un chargeur 16A, tant l'espace est réduit.
Finalement, le constructeur a privilégié l'espace à bord au détriment du stockage, il faudra voyager léger !
Batterie et autonomie
Avec un pack de 66 kWh brut (62 net), la Smart #1 se positionne face aux e308, Megane E-Tech, MG4 et autres Mercedes EQA, des véhicules à usage principalement péri-urbain, mais offrant malgré tout un rayon d'action suffisant pour de longs trajets ponctuels.
Reste que l'autonomie est assez moyenne (455 km et même 418Km pour notre version Brabus), soit 100Km de moins qu'une Tesla Model 3 avec une batterie pourtant plus petite (60 kWh). Car malgré sa taille de guèpe, la Smart pèse 1,8t et surtout, d'un Cx de 0,27 (contre 0,29 sur la #1). Certes, c'est courant pour un SUV, mais très pénalisant pour l'efficience. Précisons tout de même que la concurrence (hors Tesla) ne fait pas beaucoup mieux à capacité équivalente.
Smart a récemment officialisé une version petite batterie LFP (49 kWh) permettant d'offrir un tarif canon, au prix d'une autonomie réduite à 325Km, soit moins de 200Km sur autoroute.
• Batterie 49 ou 66kWh
• Autonomie de 325 à 455Km
• Autonomie sur autoroute : entre 200 et 300Km (estimation)
• Autonomie de 325 à 455Km
• Autonomie sur autoroute : entre 200 et 300Km (estimation)
Temps de charge : moins de 30mn !
Les petites batteries et les autonomies moyennes se compensent facilement par des temps de charge réduits, un pari intelligent de la part de Smart (sans jeu de mot), qui évite d'aller taper dans les packs de 80 kWh, lourds et coûteux.
En effet, comme la Smart #1, dont elle reprend la plateforme technique, cette version offre une excellente courbe de charge, pour atteindre les 10-80% en moins de 30mn. Avec une puissance DC de 150kW, elle figure même dans le haut du panier ! Seule la MG4 fait mieux, parmi ses rivales.
En ville, sur les bornes accélérée, on atteint même 22kW (c'est inédit) pour une charge complète (0-100%) en moins de 3h ! C'est un atout majeur face à MG, Peugeot ou même la concurrence chinoise (BYD etc.) et coréenne (Niro, Kona...) souvent limitée à 7 ou 11kW.
• Charge DC jusqu'à 150kW
• Charge AC jusqu'à 22kW
• 10-80% < 30mn
• Charge en 3H à 22kW
• Charge AC jusqu'à 22kW
• 10-80% < 30mn
• Charge en 3H à 22kW
Plus rapide qu'une Tesla... en ligne droite
La Smart #3 reprend la même plateforme technique du chinois Geely que sur la #1, toujours déclinée en 2 versions :
• Propulsion de 272 CV
• 0 à 100 est abattu en 5,8s
• Barbus à 4 roues motrices de 428 CV
• 0 à 100 est abattu en 3,8s
• 0 à 100 est abattu en 5,8s
• Barbus à 4 roues motrices de 428 CV
• 0 à 100 est abattu en 3,8s
Rendez-vous compte, le 0 à 100 est abattu en 3,8s, c’est mieux qu’une Tesla Model 3 Highland Grande Autonomie ! Même la Propulsion fait mieux que l'américain ! Smart a aussi retravaillé ses suspensions, les pneus (plus larges) et la voiture a un centre de gravité un peu plus bas que la #1.
Pour autant, et malgré cette débauche de puissance, on ne peut pas dire que la Smart #3 soit rivée au sol. Le roulis est assez présent même en courbe légère, et elle se couche facilement dans les virages serrés.
Le volant manque cruellement de précision, et le châssis est un peu mou pour un badge Brabus. Durant notre essai, nous avons même eu quelques frayeurs en poussant un peu les Watts en sortie de virage, tant le train arrière est joueur (malgré les 4 roues motrices), l'ESC intervenant assez tardivement.
Loin d'être rivée au sol comme une Model 3 ou une MG4, notre Smart #3 est plutôt typée confort, y compris en version Brabus, ce peut paraitre assez étonnant avec un tel blason. Pour le client, ce n'est pas forcément un handicap, encore faut-il le savoir avant de craquer : les 428CV seront surtout pertinents pour les dépassements ou les accélérations en ligne droite, beaucoup moins lorsqu'il s'agit de s'amuser sur les petites routes de montagne.
Taillée pour la ville
Avec ses petits 4m40 et son rayon de braquage correct, la Smart #3 est bien taillée pour la ville.
L'empattement généreux (2,78m) n'est pas gênant pour les manoeuvres, d'autant qu'une caméra à 360 degrés (de série) permet d'éviter les obstacles avec une bonne précision (il y a même un indicateur de distance).
Smart propose toujours une conduite à un pied (1-Pédale), ce qui évite d'utiliser les plaquettes de frein. Malheureusement, l'implémentation mériterait quelques ajustements : la réactivité n'est pas très bonne et le freinage est même carrément brusque sur le dernier mètre ! Difficile à doser, la régénération dispose de deux réglages (fort ou normal), mais il faudra la réactiver à chaque démarrage, après une validation de 10 seconde -la barbe !
Enfin, rouler en ville sans un bruit n'est pas forcément synonyme de discrétion. Durant notre essai, je ne compte plus les regards et les questions des passants, attirés par notre modèle effectivement très flashy. Cette version ne passe vraiment pas inaperçue, même s'il existe aussi des coloris plus conventionnels... mais un peu moins
Smartpour le coup !
Un intérieur très soigné
Quasi copier-coller de l'intérieur de la #1, l'espace à bord est généreux, très bien équipé et surtout particulièrement soigné.
La console centrale reste très enveloppante et massive, avec ses buses d'aérations proéminentes façon Mercedes, elle est surmontée de nombreux espaces de rangement : un chargeur sans-fil pour téléphone avec 2 ports USB C, double porte-gobelet, il y a même un espace réfrigéré dans l'accoudoir qui propose également un porte-carte pour la charge.
Un espace supplémentaire se trouve sous la console, d'une taille suffisante pour un gros sac à main. Dans les portières, on case facilement de grandes bouteilles d'eau, à l'avant, comme à l'arrière. Enfin, la #3 dispose d'une boite à gant.
Le mobilier est bien fini, avec des matériaux rembourrés mais aussi beaucoup de plastiques durs légèrement brillants, offrant dans l'ensemble une très bonne présentation. Je regrette cependant qu'il n'y ait pas d'antidérapant dans certains espaces de rangement, ce qui éviterait d'entendre les clefs et autres objets se balader pendant le trajet.
Les sièges sont très confortables, à l'avant comme à l'arrière, avec des appuie-têtes bien placés, des renforts latéraux sur notre modèle Brabus et bien-sûr, ils sont chauffants !
Un petit mot sur le volant, assez valorisant, recouvert d'un tissus façon Alcantara, au look assez sportif mais plutôt dur au toucher. La ceinture rouge Ferrari vient accentuer ce look dynamique, dommage qu'il ne se ressente pas un peu plus sur la conduite !
A l'arrière, l'espace étonne pour la catégorie, j'ai pu m'assoir derrière Julien (1m85) sans être gêné, les sièges étant bien creusés avec un espace sous l'assise pour y caser les pieds. Il n'y a pas de tunnel central, même si la place du milieu reste malheureusement plus dure que les deux autres. L'accoudoir central cache aussi une trape à ski, bien pratique (pas seulement pour le ski d'ailleurs).
Enfin, notons la présence de 13 haut-parleurs Beats répartis dans l'habitacle. Et oui, il y a un peu d'Apple dans cette Smart ! Malheureusement, même si l'on a écouté nos morceaux préférés que très brièvement, la qualité sonore paraissait assez moyenne vu le niveau d'équipement proposé -on essaierai plus longuement durant un prochain road-trip !
Trois écrans bien placés
Les écrans sont repris directement de la Smart #1 que l'on avait testée en début d'année, à savoir :
• Un grand écran central de 12,8"
• Un combiné d'instruments de 9.2“
• Un affichage tête haute (HUD)
• Un combiné d'instruments de 9.2“
• Un affichage tête haute (HUD)
La disposition est idéale, avec ce petit combiné toujours visible derrière l'écran regroupant toutes les informations utiles : lecture de panneaux, représentation 3D sur 3 voies, vitesse, régulateur, autonomie... il ne manque presque rien, sauf peut-être la consommation.
L'afficheur tête haute est assez appréciable à ce niveau de gamme, d'autant qu'il réplique la quasi-totalité de l'instrumentation. Nul besoin de quitter les yeux de la route, si vous aimez cette intégration dans le bare-brise. On regrettera simplement le faible niveau de personnalisation de ces combinés, même si l'interface par défaut fonctionne généralement assez bien -vous ne pouvez pas y glisser le GPS par exemple.
Enfin, le système maison proposé par Smart est toujours d'une qualité très convenable. L'ergonomie est bonne, avec la climatisation toujours présente sur la partie basse, des icônes claires pour chaque application et un affichage par défaut sous forme de widgets plutôt bien intégré.
Nous l'avions déjà détaillé dans notre test de la Smart #1, et il s'agit toujours du même OS, avec quelques petites mises à jour depuis : les éléments sont mieux traduits et Smart a rajouté quelques fonctions, comme l'arrivée de CarPlay sans-fil.
Un mot sur le GPS, qui surprend par sa présentation et sa bonne réactivité. Nous l'avons peu utilisé lors de notre essai, car Google reste plus précis pour nos besoins de tournage, mais nous essaierons de nous en contenter lors d'un prochain périple longue durée.
Evidemment, nous n'avons pas pu tester la planification d'itinéraire sur longue distance, ni même entrer un trajet bidon, étant sur une île, mais nous ne manqueront pas de vérifier cela, ainsi que l'autonomie réelle sur autoroute, lors d'un prochain essai sur plusieurs milliers de kilomètres !
Conduite autonome : la bonne surprise
Comme sur la Smart #1, la conduite autonome constitue toujours une bonne surprise sur ce véhicule.
Présente de série sur la voiture, elle offre un bon niveau de fiabilité, une lecture de panneaux avec adaptation de la vitesse (pas toujours très fiable) et même un changement de voie automatique, comme chez Mercedes ou BMW !
A l'usage, on évitera de lâcher le volant, car elle n'est pas aussi précise que chez les allemands ou Tesla, mais elle se montre bien plus performante que chez MG par exemple. Sur de longs trajets, c'est vraiment reposant de ne pas avoir à gérer l'accélération ni la direction.
Autonomie réelle : entre 250 et 350Km
A l'issue de notre journée d'essai, on a enregistré une consommation de 22,5 kWh au 100Km.
C'est à la fois peu, vu notre conduite assez
sportiveet beaucoup, pour des trajets à faible allure sur une île comme Majorque. Cela donnerait une autonomie d'environ 300Km.
Il faudra attendre notre essai complet pour connaitre la consommation à 120 ou 130Km/h, mais l'on peut raisonnablement tabler sur 250Km, et plutôt 200 à 80%. A 100/110, on devrait atteindre les 300Km, en gardant le pied léger et en ville, on devrait pouvoir dépasser les 350Km si l'on reste raisonnable.
Voilà qui est un peu léger pour partir en vacances ou en week-end très souvent, mais la charge rapide compense ce handicap. A noter que la version Propulsion devrait permettre de faire 10 à 20Km supplémentaires, une différence finalement assez faible vu l'écart de performances.
En résumé, si vous roulez entre 10 000 et 15 000Km par an, l'autonomie de cette Smart #3 est largement suffisante pour un usage péri-urbain et ponctuellement sur de grands trajets. En revanche, si vous multipliez les longues distances plusieurs fois par semaine/mois, le rayon d'action nous semble toujours trop juste pour en faire une vraie routière ou un véhicule principal.
Conclusion : un excellent rapport qualité/prix
Alors, faut-il craquer pour cette Smart #3 ? Déjà, regardons les tarifs :
• Dès 37 315 € / 34 980 CHF (Pro)
• Dès 42 315 € / 39 980 CHF (Pro +)
• Dès 45 315 € / 42 980 CHF (Premium)
• Dès 46 140 € / 43 480 CHF (Anniversary)
• Dès 49 815 € / 47 480 CHF (Brabus)
• Dès 42 315 € / 39 980 CHF (Pro +)
• Dès 45 315 € / 42 980 CHF (Premium)
• Dès 46 140 € / 43 480 CHF (Anniversary)
• Dès 49 815 € / 47 480 CHF (Brabus)
La version la plus intéressante est certainement la Pro +, avec la grosse batterie, et la plupart des équipements de série (caméra 360, toit panoramique, charge 22kW, sièges chauffants, coffre électrique...) mais sans les feux matrix ni la pompe à chaleur de la version Premium, 3000€/CHF plus chère et à réserver aux alpins.
La Brabus devrait bien fonctionner en Suisse et dans les zones montagneuses, même si je trouve le tarif en euros assez élevé, surtout face à une Tesla Model 3 Grande Autonomie, qui propose 4 roues motrices et 200Km de plus !
A noter que la Smart #3 ne devrait pas bénéficier du bonus 2024 en France, compte tenu de son lieu de fabrication (la Chine), ce qui risque de la pénaliser face à la Megane E-Tech, les Peugeot e2008 et même à l'EQA, assemblés en Europe.
A l'arrivée, la Smart #3 est donc tout à fait pertinente sur le segment des SUV coupés, avec pléthore d'équipements de série et un look original, qui semble remporter tous les suffrages.
Bien plus réussie esthétiquement que la #1, cette Smart #3 propose une meilleure autonomie, un bel espace à bord, tout en conservant les atouts de la #1 : une puissance à faire pâlir le concurrence, un équipement de série complet et un rapport qualité/prix imbattable, avec en prime, un très bon confort . Dommage que la version Brabus ne soit pas plus typée sport et que l'autonomie soit un peu moyenne -mais compensée par une charge très rapide, y compris sur les bornes de ville.
Nos accessoires indispensables
Voici quelques accessoires que nous avons utilisés pour charger la voiture et notre iPhone à bord :