Essai Rivian R1S aux USA : la Tesla du 4x4 ? (vidéo)
Par Didier Pulicani - Publié le
vrais4x4 et autres utilitaire à pile se font encore rares. Où sont les Jeep, Range Rover et autres Land Cruiser, pourtant si populaires en thermique ?
Aux USA, Ford commercialise son F-150 Lightning (que l'on a pu tester en Europe) depuis quelques mois, Tesla s'apprête tout juste à lancer son Cybertruck, alors que Rivian commercialise ses 4x4 depuis 2020. Cette startup de l'électrique est pourtant toute jeune, mais beaucoup lui promettent déjà un avenir à la Tesla.
Dernier né de la gamme (la production n'a vraiment démarré que mi/fin 2022), nous avons pu tester pendant quelques jours le Rivian R1S, la version SUV du pick-up R1T que vous avez pu apercevoir sur le show Long Way Up d'AppleTV+. Mais que vaut réellement ce 4x4 ? Est-il à la hauteur de Tesla ? C'est ce que vous allez découvrir dans notre reportage tourné en Californie !
Un look unique !
Avec ses grands feux verticaux, les Rivian ne passent pas inaperçus aux USA ! On les repère de loin dans le rétro et leur look attire l'oeil : les passants sont nombreux à connaitre la marque et à nous poser des questions.
La signature lumineuse -très réussie au demeurant- est unique, surmontée d'une large bande de LED également utilisée sur les bornes -pour indiquer si le véhicule est bien en train de charger. On retrouve un style plus conventionnel à l'arrière, avec un hayon parfaitement vertical, certains jugeront le coffre un peu moins travaillé.
Avec ses 5m de long (soit autant qu'un Range Rover classique) et sa garde au sol de 35 cm, le Rivian R1S pourrait presque traverser l'Atlantique en l'état. Il mesure d'ailleurs 50cm de moins que la version R1S et son énorme benne, à vocation surtout utilitaire, parfaitement taillée pour les USA.
En revanche, avec un poids à vide de 3200Kg, notre gros bébé risque -une fois chargé- d'atteindre rapidement la limite du permis poids-lourd (3,5t) sur le Vieux Continent, un problème récurrent pour les utilitaires électriques -il serait peut-être temps de voir un peu notre législation.
Comme chez Tesla, la voiture cache bien sa technologique embarquée : radars et caméras en pagaille permettent d'offrir non seulement de la conduite semi-autonome, mais aussi un mode sentinelle (baptisé
Gear Guard) -on y reviendra plus bas. A noter la présence de poignées rétractables électriquement, plus simples à utiliser que sur la Tesla Model 3.
La clef est d'ailleurs assez unique, avec son look de cadenas/mousqueton, pratique pour l'attacher à ses Jeans. Elle peut toutefois être remplacée par une carte ou un téléphone via le bluetooth -mais d'après le propriétaire de notre modèle, ce n'est pas toujours très fiable et il faut apparemment parfois de la 4G pour s'en sortir. Nous n'avons pas pu tester la fonction, n'ayant pas eu accès à l'application.
Dans cette déclinaison avec Pack Aventure, Rivian équipe le R1S d'une peinture verte
Forest Greenspécifique, mais surtout de roues de 20" avec pneus tout-terrain -mais il existe évidemment d'autres options. Chaque roue est équipée de suspension indépendante et pneumatique, permettant de faire varier l'inclinaison de la voiture à la demande.
Par exemple, en mode camping, vous pouvez placer le R1S totalement à plat sur un terrain accidenté ou en pente ! Sur un simple trottoir, c'est tout simplement bluffant de voir chaque suspension s'adapter pour former un plancher totalement plat.
Les roues arrières sont directrices, ce qui rend le parking aussi facile qu'avec une Twingo ! Il existe même une fonction spécifique à notre version quad-motor capable faire tourner la voiture sur elle-même, comme un Tank ! Nous n'avons pu le tester, faute de terrain adapté, mais c'est unique au monde !
Signalons enfin que notre R1S a été le premier 4x4 électrique à réaliser le fameux Rubicon Trail, un parcours 4x4 très exigeant généralement dominé par les Jeep, situé au Sud du Lac Tahoe. Il lui restait même 25% de batterie, après 19 kilomètres ultra-intensifs de ce parcours offroad parmi les plus exigeants des USA.
Des performances de SuperCar
S'il existe plusieurs déclinaisons du R1S, Rivian ne propose pour l'heure que les versions haut-de-gamme, comme notre modèle.
Regardez ces spécifications de SuperCar :
• 835 cv
• 1200 nm de couple
• 0–60 mph en 3.0 sec
Depuis cet été, Rivian commence à prendre les commandes des modèles plus raisonnables (ci-dessous). Il est vrai qu'une version bi-moteur peut se montrer suffisante pour qui n'ira pas faire le Rubicon Trail tous les week-end :
A l'image de Tesla à ses débuts avec la Model S, Rivian tente de maximiser sa rentabilité tout en démontrant ses capacités à produire des véhicules puissants et efficaces. Nul doute qu'une version plus abordable, autour de 40/50K€, sera proposé d'ici quelques années.
Recharge et batterie
Sur la partie électrique, Rivian se situe plutôt dans la moyenne, mais vu le gabarit de ses véhicule, difficile de réellement les comparer avec nos berlines et SUV habituels.
La batterie offre en effet une capacité de 105 à 135 kWh (c'est deux fois plus qu'une Tesla Model 3), mais il faut bien cela pour tirer les 3,2 tonnes de ce gros bébé et proposer une autonomie raisonnable (jusqu'à 620km EPA, soit 700KM WLTP). Nous avons observé des consommations moyennes autour de 30kWh/100Km en usage mixte (mais beaucoup d'autoroute américaine), ce qui donne environ 400km réels.
Conséquence logique, la charge coûte de facto plus cher et elle dure forcément un peu plus longtemps. Sur certaines bornes, il nous a fallu dépenser presque 100€ pour une charge de 0 à 100%, car le prix du kWh est très variable aux USA.
Rivian promet un 30-80% en 30mn, comptez donc plutôt 45/50mn si vous arrivez à 10% à la borne. Les 200kW de puissance annoncée (300 à venir) étaient rarement là, nous étions généralement bloqués autour de 140 -mais la borne est souvent limitante aux USA. Si la courbe de charge semble plutôt se maintenir, on est encore loin de la Taycan et de son 10-80% en 18 minutes par exemple.
Aux USA, le réseau de charge est comparable à l'Europe : Tesla domine le marché, Electrify American (Ionity) est juste derrière et le reste des opérateurs (dont Rivian) se partagent les miettes. Du coup, les tarifs font le yoyo suivant les accords, la marque ou votre localisation. Avec l'essence à ~1€/l, le thermique reste encore très abordable outre-Atlantique, même avec un gros V8. Par ailleurs, si vous allez faire des road-trip en dehors des routes classiques, les bornes rapides se font rares, même si je suis toujours aussi surpris de voir à quelle vitesse les USA parviennent à équiper un si vaste territoire (comme pour la fibre optique ou la 5G par exemple).
7 places et beaucoup d'espace
Avec un tel gabarit, on aurait été déçu de ne pas avoir de coffre à l'avant ! Le Frunk (bel et bien présent) a en effet une capacité de 300L -soit autant que le coffre de la nouvelle Prius- et surtout, il est motorisé ! Un double-clic sur la clef permet de l'ouvrir et de le fermer à la demande. En revanche, pas de prise de courant à l'avant, comme sur le F-150, ce qui aurait été pratique pour brancher des outils.
A l'arrière, le coffre s'ouvre en deux partie, avec le hayon inférieur qui fait office de petite tablette -pratique pour le chien ou pour faire les lacets des enfants. Le volume est gigantesque (3000L), et même avec tous les sièges en place, vous avez encore de la place pour mettre quelques valises.
Ce Rivian regorge d'ailleurs de bonnes idées : des rails avec arrimage de chaque côté du coffre, une prise électrique de 1500W pour brancher des outils ou un aspirateur -on l'a même utilisé pour recharger une Porsche Taycan- ou encore un compresseur, idéal pour la conduite dans le sable -il faut souvent dégonfler les pneus pour retrouver de l'adhérence. Voilà des choses qu'on aurait aimé voir dans le Toyota bZ4x ou même l'ID.Buzz !
A l'intérieur, le R1S offre 7 places, mais la seconde rangée reste sous forme de banquette fractionnable. Certes, les sièges sont très confortables, mais la place centrale est peu avenante, avec l'accoudoir dorsal que l'on peut d'ailleurs replier avec le dossier pour y faire passer les skis. Malgré tout, avec une largeur de 2,07m, on peut aisément installer 3 sièges-auto... ou 3 américains moyens :-)
Quant à la dernière rangée, c'est plutôt une bonne surprise, avec de l'espace au dessus de la tête, deux vraies places, creusées sous les sièges avant pour y placer ses pieds. Les sièges ne sont pas trop bas et hyper confortables -rien à avoir avec un 5008 ou un SantaFé par exemple.
On notera le soin apporté à la qualité des matériaux, aux finitions exemplaires et certains détails dignes du premium allemand : on retrouve par exemple une petite sangle de tissus jaune caractéristique au niveau des poignées, des aumônières et des appuie-têtes, un style intérieur à la fois chic et moderne.
Dans notre version, des tapis de sol résistants à la boue et livrés de série avec le pack Aventure rappellent que ce gros 4x4 ne se destine pas qu'à la ville -bien au contraire !
Allez, si l'on devait finir par une petite critique... Peut-être que l'on s'attendait à plus de technologie à l'arrière ! Des écrans à la seconde rangée ou au moins, des ports USB pour la troisième... Ici, c'est un peu service minimum et ce n'est pas le petit écran de la climatisation arrière qui marquera la différence ! Enfin, j'aurais aimé un vrai toit-ouvrant et surtout un vélum, surtout en Californie...
Un poste de conduite premium et astucieux !
J'aurais bien aimé un petit marche-pied pour monter derrière le volant, mais la position de conduite est de fait très haute et particulièrement confortable.
Cuir, bois, tissus... L'ensemble est flatteur et massif à la fois. Ces allure d'intérieur de Range Rover s'arrêtent lorsqu'on aperçoit les deux écrans géants, rappelant alors plutôt la présentation intérieure du Tesla Cybertruck. Tout est bien fini et respire le premium, même si les assemblage sont encore un cran en dessous de BMW ou de Mercedes -il faut bien justifier leurs tarifs.
Nos sièges sont très confortables, ventilés, chauffants, massants... un vrai palais roulant ! L'accoudoir central et les komodos tombent parfaitement sous la main. Il est même possible de se déplacer d'un siège à l'autre sans sortir du véhicule, on ne sent pas trop engoncés, à l'inverse de l'EQS par exemple.
Je regrette en revanche l'absence de double charge sans-fil façon Tesla, un seul port central est disponible. Heureusement, il y a plusieurs prises USB C à l'avant. L'absence de boite à gants est aussi un peu étrange, car la place centrale ne permet pas de cacher des documents importants par exemple. Quant à l'accoudoir central, vous pourrez y vider vos poches, mais il n'est pas si vaste à l'usage. Enfin, le porte-gobelet rétractable est assez pratique, mais là encore, si votre gros café déborde, il coulera sur le tapis.
A ma grande surprise, le Rivian regorge de nombreuses astuces, comme une lampe-torche cachée dans la portière et qui se recharge automatiquement ! Ou cette enceinte, coincée sous l'accoudoir central, qui se recharge également sur batterie une fois rangée, et qui peut-être sortie du véhicule pour les soirées camping. Sylwia a même repéré un kit de survie caché sous son siège, avec fitre (pour boire partout), pansement, cordelette, adhésif et une mini-pelle -de quoi enterrer vos ennemis dans le désert... ou vous dégager d'un mauvais pas en tout-terrain !
A l'usage, le Rivian rappelle beaucoup Tesla. L'écran central fonctionne de la même façon (pour la climatisation, les réglages de la voiture) et le R1S a repris stricto-sensu le fonctionnement d'une voiture d'Elon Musk : le komodo de droite sélectionne la boite (avant, arrière, parking), celui de gauche les phares et les essuie-glace et même pour
l'autopilot, il suffit de faire une double-tape vers le bas comme chez Tesla !
On retrouve aussi des petits pads de contrôle sur le volant pour se diriger dans les menus pendant la conduite, régler le volant, les rétros... très inspirés par Elon Musk !
Un écran très inspiré de Tesla
Vous le savez si vous lisez nos essais de véhicules électrique : avoir une approche technophile de la voiture, cela permet de s'intéresser de près à l'intégration et l'ergonomie.
Avec d'anciens ingénieurs d'Apple et de Tesla derrière l'écran, Rivian s'est inspiré de la philosophie de ces deux entreprises emblématiques de la Silicon Valley pour développer un système assez proche de ce que l'on retrouve dans une Model 3... et sur un iPad. C'est beau, bien agencé, simple et surtout, très réactif -grâce à l'utilisation de l'Unreal Engine et d'une puce graphique très puissance.
Avec sa grande dalle de 15,6" dotée d'une excellente définition, Rivian reprend l'idée de Tesla d'afficher la cartographie en permanence, tout comme le climatisation bloquée en bas de l'écran. Ensuite, seuls quelques menus de réglages (sans sous-menus alambiqués) viennent permettre d'activer les aides à la conduite, modes de chauffage (camping, chien...) ou d'accéder aux réglages électrique et de recharge.
Rivian offre un grand nombre de fonctionnalités et d'application. Rien que pour la musique, il ne manque en fait... qu'Apple Music ! Amazon, Tidal, Spotify, TuneIn, l'iPhone en Bluetooth... tous ces programmes sont développés en natif ! Il n'y a certes pas encore de Netflix ou de YouTube, mais nul doute que le constructeur prépare encore quelques surprises. A noter que CarPlay n'est pas proposé chez Rivian, mais c'est assez logique : comme Tesla, le système est censé se suffire à lui-même.
La planification d'itinéraires est aussi simple que chez Tesla, et même plus complète ! Vous pouvez définir un pourcentage à l'arrivée ou même sélectionner vos réseaux de charge préférés -hérité du rachat récent d'ABRP. L'écran permet aussi de filtrer les stations autour de soi en fonction de la puissance disponible. Quant aux estimations, elles ont été plutôt justes de notre côté, mais nous n'avons pas pu organiser un long trajet pour le vérifier.
Enfin, un écran sous le volant de 12,3" propose un combiné d'instruments et un rappel de la cartographie, avec sur la partie centrale, les informations de conduite semi-autonomie. Certes, l'ensemble n'est pas personnalisable, mais toutes les infos sont bien présentes ! Niveau de batterie, représentation des 3 voies de circulation, autonomie restante, vitesse, lecture de panneaux... Un afficheur tête-haute aurait été appréciable, mais il ne m'a pas trop manqué car la dalle reste bien visible derrière le volant.
Un mot sur l'application mobile, que l'on n'a pas pu tester durant notre essai, et qui vient d'être mis à jour !
Avec une interface simple, mais de nombreuses fonctions, l'ensemble se rapproche de ce que fait déjà Tesla : mode chien, programmation de la charge, ouverture de la voiture, du coffre, climatisation à distance...
Les allemands devraient prendre exemple sur ces programmes qui se concentrent davantage sur l'ergonomie et les accès rapides, ce qui rend le tout vraiment pratique au quotidien.
Pour l'assistant vocal, Rivian fait appel à Alexa, un choix raisonnable et efficace, qui permet à la fois de commander la voiture, mais aussi d'avoir accès à tout l'écosystème d'Amazon.
Sur la route
Avec ses 3,2t et ses 5m de long, le Rivian R1S n'est pas une berline sportive ! Il faut d'ailleurs anticiper ses dimensions sur les petites routes de montagne, même si aux USA, ce genre de gabarit est plutôt habituel.
Pour autant, la conduite est assez souple. D'une part en ville, grâce aux roues arrières directrice, il se gare plus facilement qu'une Tesla Model 3, et la caméra à 360 degrés vient nous aider dans les passages difficiles. On a également de la conduite à un pied (1-Pedal), ce qui permet de n'utiliser les freins que très rarement et de récupérer beaucoup en descente.
Sur les routes de montagne, les quatre moteurs et les 835 cv rendent l'ensemble très dynamique, même s'il y a pas mal de roulis dans les virages. On se surprend quand-même à faire des drag-race avec une Porsche Taycan, il faut dire que le 0 à 60 Miles (96km) est à 3 secondes, c'est mieux qu'une Tesla Model 3 Performance !
Mais le Rivian est en fait surtout à l'aise sur deux terrains : déjà, l'autoroute, grâce à une conduite semi-autonome très efficace, fiable et peu intrusive (il n'y a pas de volant capacitif mais très peu de bip) mais aussi à une bonne isolation sonore et à une suspension adaptative qui gomme toutes les imperfections de la route.
Autre destination rêvée de ce 4x4 : les chemins
off-road! Avec sa garde au sol de 37cm, ses suspensions pneumatiques, et son mode tout-terrain, ce n'est pas un hasard s'il a finit de Rubicon Trail avec les honneurs. Nous n'avons malheureusement pas pu tester la chose lors de notre passage aux USA, mais d'après les propriétaires que l'on a pu croiser, le R1S n'a rien à envier aux Grand Cherokee et autres Ford Bronco que l'on croise régulièrement en dehors des sentiers battus.
A quand en Europe ?
Après quelques jours à bord de ce Rivian R1S, on n'attend qu'une seule chose... qu'il arrive en Europe !
Malgré un poids élevé, ses dimensions sont similaires aux SUV 7 places que l'on connait et il pourrait satisfaire un public exigeant, à la montagne notamment. Très adapté aux familles nombreuses ou aux transport de troupes, il pourrait aussi participer à réconcilier un peu les amateurs de balade en pleine nature : le plaisir du 4x4 en silence et sans essence, voilà qui pourrait redorer l'image des trails automobiles dans les grands espaces.
Cet essai du R1S devrait aussi vous offrir un avant-gout de la version R2, attendue d'ici quelques années. Plus compact, ce modèle pourrait mieux envisager nos routes et parking souterrains européens, et être moins pénalisés par un poids élevé et un pack de batterie quelque peu démesuré.
D'ailleurs, les tarifs sont plutôt
raisonnablespour un gros SUV électrique premium. Comptez 78 000$/€ hors option à peine plus de 80 000$/€ pour notre modèle quad-motor et son pack Aventure. A force de faire tourner les usages, on pourrait même espérer voir le tarif descendre, surtout sur la version bi-moteur.
Une chose est sûr, Rivian n'est pas seulement une startup prometteuse : tous ceux qui ont essayé ces véhicules vous le diront, c'est sans doute le constructeur qui se rapproche le plus de Tesla en terme d'expérience électrique. Lorsqu'on sait que Tim Cook semblait s'intéresser à la marque il y a quelques temps, on se dit qu'elle ferait un très bon candidat à un rachat par Cupertino.... mais contrairement à Steve Jobs, l'actuel CEO semble plus intéressé par la réalité virtuelle que par l'automobile.