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Le Vision Pro, le nouveau bistouri des salles d'opérations

Par Laurence - Publié le

Depuis son lancement en février 2024, l'Apple Vision Pro a déjà été utilisé par plusieurs chirurgiens aux États-Unis mais aussi dans le reste du monde. Le casque pourrait être utilisé par des spécialistes pour des opérations particulières, comme des opérations de pontage gastrique.

Vision Pro


Le vision pro, une vraie révolution médicale ?



Ainsi, le docteur Santiago Horgan qui dirige l'établissement Center for the Future of Surgery à San Diego se montre des plus enthousiastes. Le spécialiste estime que le Vision Pro serait même plus innovant que le robot qu'il a utilisé en 2000 pour réaliser la première opération de pontage gastrique. C'est le même niveau de révolution, mais cela aura un impact sur davantage de vies en raison de l'accès à celui-ci.

Pour avoir déjà essayé d'autres casques comme les HoloLens et Google Glass, il trouve que leurs résolutions d'image n'étaient pas assez élevées. En revanche, il a pu essayer le Vision Pro en septembre 2023 (apparemment une pré-version d'Apple), pour effectuer une opération de hernie para-œsophagienne.

Nous étions tous époustouflés : c'était mieux que ce à quoi nous nous attendions. En effet, au cours d'une intervention, le médecin doit souvent s'arrêter pour vérifier certaines constantes ou d'autres appareils, mais avec le Vision Pro, tout est affiché à l'écran ce qui facilite énormément son travail, son efficacité et sa concentration. L'opération dure moins longtemps, même quelques minutes, cela compte pour le patient ou les intervenants.

Le Vision Pro, le nouveau bistouri des salles d'opérations


le prix n’est pas un problème ! (Loin de là)



Christopher Longhurst, un collègue de Horgan et directeur de la clinique et de l'innovation à UC San Diego Health, affirme que le prix ne constitue pas un problème comme il pourrait l’être pour les consommateurs. Les moniteurs dans la salle d'opération coûtent probablement de 20 000 à 30 000 dollars. Donc 3 500 $ pour un casque, c'est comme de la poussière budgétaire dans le milieu de la santé. Aussi, il pense que l'Apple Vision Pro sera la norme de soins dans les années à venir, dans les salles d'opération du monde entier.

D'ailleurs Apple n'a pas perdu de vue ce domaine d'application pour son casque. Ainsi, en janvier dernier, soit juste avant le lancement du casque, elle avait diffusé une petite séquence vidéo à ses salariés. Dans cette dernière, il était question de quelques utilisations pratiques, notamment en salle d'opération.

D'après Mark Gurman, cette vidéo d'introduction avait pour but de motiver les troupes et de rappeler les utilisations futures du casque, notamment les applications dans les domaines de l'éducation, de la médecine et de la formation.

A priori, Mike Rockwell et Alan Dye y ont joué les animateurs, mettant l'accent sur le rôle que pourrait avoir le casque dans certaines opérations médicales de précision (ndlr : ce qui est déjà le cas avec d'autres appareils) : souvent, les chirurgiens ont du mal à regarder les écrans pendant les procédures, où l'information est répartie .../... Apple Vision Pro pourrait rassembler tout cela et, espérons-le, améliorer les résultats pour les patients.

Le Vision Pro, le nouveau bistouri des salles d'opérations


Et en pratique ?



Une perspective qui n'est pas sans déplaire à certains professionnels ! Un chirurgien -qui a déjà utilisé des Google Glass lors de ses interventions- s'est dit très intéressé par le Vision Pro, y voyant potentiellement un excellent outil de documentation pendant les chirurgies.

Sur X (ex-Twitter), le Dr Rafael Grossmann a discuté de la possibilité d'utiliser l'Apple Vision Pro dans sa pratique. Précisons qu'il est un précurseur dans ce domaine, il a été en effet le premier chirurgien à avoir utilisé des Google Glass en salle d'opération en 2013. Depuis, il porte un profond intérêt pour l'utilisation des nouvelles technologies dans les domaines médicaux.

Pour le Dr Grossmann, l'utilisation de la technologie consiste à améliorer le travail, à résoudre des problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les médecins et les infirmières, et les alléger des soucis administratifs qui contribuent à l'épuisement professionnel.