A l’approche des fêtes, cette proposition de loi enterrinée par le Sénat risque de ne pas plaire à tout le monde. En effet, cette dernière obligerait les fabricants de produits tech et de jeux numériques à avertir les jeunes utilisateurs des risques liés à une surexposition excessive aux écrans. Le dossier n’est pas récent, le premier avertissement du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) datant d’une dizaine d’année.
Le nouveau texte prévoit, entre autres, la mise en place d’une campagne nationale de sensibilisation et des étiquetages obligatoires pour certains produits (tablettes, smartphones, ordinateurs, consoles ou jeux), indiquant expressément que leur utilisation peut nuire au développement psychomoteur des enfants de moins de trois ans.
En substance, il reprendrait la règle des "3-6-9-12" développée par le psychiatre Serge Tisseron. Celui-ci prône une interdiction d’écrans avant 3 ans, de console /jeux vidéos avant 6 ans, d’Internet avant 9 ans et une utilisation sous surveillance d’Internet à partir de 12 ans. La proposition sera définitivement votée mardi prochain en séance publique.
A l’origine de cette proposition, on retrouve Catherine Morin-Desailly (la présidente de la commission de la Culture, de l'éducation et de la communication), qui dénonce l’exposition de plus en plus précoce des jeunes générations. A cette occasion, la Ministre de la santé tire également la sonnette d’alarme : deux enfants sur trois regarderaient la télévision tous les jours, la moitié avant leurs dix-huit mois. Les familles ayant en moyenne cinq écrans, le temps d’écrans est désormais un enjeu de santé publique.
