Les géants de la tech entrent dans une zone de turbulences. Après une année 2024 marquée par des procédures légales à l’échelle mondiale contre Google, Apple, Meta et TikTok, l’année 2025 s’annonce sous le signe du doute.
Stratégies divergentes
L'Angleterre et l'Australie renforcent leur position et leurs actions contre les pratiques des Big Tech, notamment sur la concurrence et les droits des utilisateurs. Plus largement, une certaine incertitude demeure au niveau de l'Europe et des USA, avec l’arrivée d’un nouvel exécutif à Washington et la prise de fonction d’une nouvelle Commission européenne. Les décisions à venir pourraient soit prolonger les efforts de régulation, soit relâcher la pression.
Quoiqu'il en soit, la nouvelle administration Trump complexifie les prévisions. Tous les dirigeants des géants de la tech l'ont bien sentis en venant défiler devant le futur locataire de la Maison Blanche, tous participant financièrement à son investiture (sauf Apple pour le moment) ou à des diners aux chandelles avec le président élu à Mar-a-Lago.
IA et rentabilité : un équilibre précaire
Les signaux sont ici contradictoires : faut-il espérer une approche plus permissive pour stimuler l’innovation, ou, au contraire, s'attendre à une intensification des critiques populistes envers leur influence. A cela, s'ajoute l'épineux challenge de l'Intelligence Artificielle. En effet, malgré leurs gigantesques profits, les firmes peinent toutes à rentabiliser leurs investissements dans l’intelligence artificielle -même OpenAI.
La concurrence sur ce front est féroce, nécessitant des dépenses massives. Le climat réglementaire pourrait soit encourager ces innovations, soit les freiner. Alors que les nouvelles orientations américaines et européennes restent floues, les entreprises devront s’adapter rapidement à un environnement en mutation. Aussi, 2025 pourrait être une année pivot pour la réinvention ou la consolidation de leur modèle économique face à une régulation mondiale fragmentée.
