#Baselworld en petit comité, l'horlogerie suisse en forme et une montre connectée chez Tissot
Par Didier Pulicani - Publié le
Cette année, Baselworld est en crise, ou plutôt, en crise d'identité. Le plus grand salon mondial de l'horlogerie a en effet vu sa surface divisée par deux (et le nombre d'exposants avec), avec une durée qui passe de 9 à 7 jours.
Face à la montée en puissance du salon genevois SIHH, l'organisation a même dû réduire la facture demandée pour ériger un stand, certains horlogers n'y retrouvant plus leurs petits, les ventes étant de moins en moins nombreuses pendant l'événement. Pour Sylvie Ritter, directrice de Baselworld, clients comme manufacturiers ont toujours besoin
Cette année, seules 130 marques sont présentes, avec une majorité d'horlogers (104) et 18 joailliers -le restant étant axé sur les machines et les composants.
Baselworld, c'est aussi l'occasion de prendre la température du marché mondial d'un segment qui a beaucoup souffert ces dernières années, mais qui a repris des couleurs depuis un an (+2,7% en 2017). En ce début d'année, la croissance est même de 12%, du jamais vu depuis bien longtemps :
Evidemment, marché suisse oblige, on se regarde avant-tout le nombril, avec des ventes essentiellement concentrées (en valeur) sur le très haut-de-gamme. 95% des montres au dessus de 1000CHF sont suisses, 27% sont encore mécaniques et malgré 3% de part de marché, nos cousins hélvète rassemblent encore 60 de la valeur totale échangée :
Si certains espéraient que Baselworld prenne un jour le tournant de la montre connectée, on comprend par les chiffres que le segment historique garde toujours une place de choix sur le salon. L'horlogerie traditionnelle continue de faire vendre et concentre l'essentiel des revenus des grandes maisons suisses.
Du côté des smartwatches -le segment qui nous intéresse le plus- assez peu de nouveautés sont pour le moment annoncées à Baselworld 2018. Swatch n'a toujours pas dévoilé sa fameuse déclinaisons 100% suisse (avec OS et électronique maison), même si Tissot (propriété de Swatch) s'est fendu d'une annonce
Face à la montée en puissance du salon genevois SIHH, l'organisation a même dû réduire la facture demandée pour ériger un stand, certains horlogers n'y retrouvant plus leurs petits, les ventes étant de moins en moins nombreuses pendant l'événement. Pour Sylvie Ritter, directrice de Baselworld, clients comme manufacturiers ont toujours besoin
de voir et de toucher les produits, à l'heure où le web semble avoir raison de nombreuses expositions, quelque soient les domaines.
Cette année, seules 130 marques sont présentes, avec une majorité d'horlogers (104) et 18 joailliers -le restant étant axé sur les machines et les composants.
Baselworld, c'est aussi l'occasion de prendre la température du marché mondial d'un segment qui a beaucoup souffert ces dernières années, mais qui a repris des couleurs depuis un an (+2,7% en 2017). En ce début d'année, la croissance est même de 12%, du jamais vu depuis bien longtemps :
Evidemment, marché suisse oblige, on se regarde avant-tout le nombril, avec des ventes essentiellement concentrées (en valeur) sur le très haut-de-gamme. 95% des montres au dessus de 1000CHF sont suisses, 27% sont encore mécaniques et malgré 3% de part de marché, nos cousins hélvète rassemblent encore 60 de la valeur totale échangée :
Si certains espéraient que Baselworld prenne un jour le tournant de la montre connectée, on comprend par les chiffres que le segment historique garde toujours une place de choix sur le salon. L'horlogerie traditionnelle continue de faire vendre et concentre l'essentiel des revenus des grandes maisons suisses.
Du côté des smartwatches -le segment qui nous intéresse le plus- assez peu de nouveautés sont pour le moment annoncées à Baselworld 2018. Swatch n'a toujours pas dévoilé sa fameuse déclinaisons 100% suisse (avec OS et électronique maison), même si Tissot (propriété de Swatch) s'est fendu d'une annonce
pour l'année prochaine, avec un modèle sans doute hybride, solaire, taillé pour le sport et embarquant un système d'exploitation suisse. Il faudra donc se contenter de quelques déclinaisons des modèles précédents chez Frédérique Constant, Tag Heuer ou encore Kronaby et Casio. Enfin, certains grands acteurs historiques de la montre connectée -Movado ou encore Samsung- ont carrément déserté le salon, qui peine d'ailleurs à cacher son manque d'enthousiasme sur le segment des montres 2.0.