Servant n'est pas un plagiat ! Apple et M. Night Shyamalan lavés de tout soupçon juridique
Par Laurence - Publié le
Des accusations de plagiat rejetées
Le jury a en effet conclu que les créateurs de la série n’avaient pas eu accès au film
La vérité sur Emanuelde Francesca Gregorini avant de développer leur contenu, écartant ainsi toute possibilité de copie illégale. La réalisatrice avait intenté une action en justice en 2020, affirmant que Servant était une
copie éhontéede son film. Les deux œuvres explorent en effet des thèmes similaires : une mère endeuillée après la perte de son bébé développe un lien émotionnel avec une poupée réaliste, tandis qu’une jeune nounou s’occupe de cette poupée comme si elle était vivante.
Cependant, selon le verdict publié hier, le jury a déterminé qu’il n’existait aucune preuve indiquant que M. Night Shyamalan ou les autres créateurs de Servant avaient eu accès au film de Gregorini avant de concevoir la série, diffusée de 2018 à 2023. Ils écartent donc de facto l'accusation de plagiat...
Notons que pour établir ce verdict, le jury s'était enfermé pour visionner avec attention
The Truth About Emanuelainsi que les trois premiers épisodes de
Servantafin de se livrer à une étude comparative et se prononcer sur la demande de Francesca Gregorini, qui réclame 81 millions de dollars de dommages et intérêts.
Un long parcours judiciaire
En 2020, le juge de district John Walter avait initialement rejeté l’affaire, estimant que les similitudes entre les deux œuvres étaient
légères, avec des différences concernant les intrigues, les thèmes, les dialogues et d’autres éléments créatifs. À cette époque, Francesca Gregorini avait également été condamnée à verser plus de 160 000 dollars pour couvrir les frais d’avocat d’Apple et de Shyamalan, le juge qualifiant ses accusations d’irraisonnables.
Toutefois, en 2022, la Cour d’appel du 9e circuit avait relancé le procès, estimant qu’un jury pouvait raisonnablement considérer que les similitudes entre la série et le film méritaient d’être examinées.
Avec cette décision, Apple et M. Night Shyamalan peuvent désormais tourner la page de cette affaire. Dans une déclaration à la presse, les avocats d’Apple ont salué la décision comme une
validation des principes fondamentaux de la protection des droits d’auteur et de la créativité artistique. Francesca Gregorini, de son côté, n’a pas encore commenté publiquement le verdict.