Mercedes et Volkswagen veulent déjà expulser Google et Apple de leurs berlines
Par Didier Pulicani - Publié le
On aurait pu penser qu'après toutes ces années à se trimbaler des systèmes multimédias d'un autre temps, les constructeurs automobiles auraient enfin retenu la leçon. Et bien non ! Après avoir finalement ouvert leurs portes aux géants du logiciel, certains fabricants pourraient tout aussi rapidement les refermer.
C'est lors d'une table ronde à Munich que Mercedes et Volkswagen ont tenu des propos assez peu élogieux sur Apple et Google, qui devraient effectivement venir prendre place dans nos voitures ces prochaines années. Martin Winterkorn, PDG de Volkswagen, a ainsi déclaré
Si certains ne manqueront pas de faire le parallèle avec Apple, qui a toujours souhaité limiter au maximum le nombre de ses partenaires afin de rester maitre du matériel et du logiciel, la situation est un peu différente dans le monde auto. Malgré tous les efforts engagés sur le terrain applicatif, on pensait que Mercedes et les autres s'étaient fait une raison : il existe dans le monde seulement trois grandes entreprises capable de faire des systèmes d'exploitation grand public vraiment utilisables, et ceux-ci héritent de plusieurs décennie de développement. Avec CarPlay (et l'équivalent chez Google), les éditeurs ont adopté une position finalement peu invasive : la voiture ne sert que de réceptacle aux applications du téléphone et le constructeur reste libre de placer son propre système au dessus de celui d'Apple. Le risque parait évident : ces messieurs craignent que le client utilise surtout les systèmes de Google et d'Apple et désertent les outils fournis par le constructeur.
La question des données constitue un paramètre sous-jacent intéressant. Elles sont aujourd'hui essentielles pour avertir des bouchons, analyser les comportements, créer des inter-connexions etc. Officiellement, les deux allemands craignent donc de voir échapper ces précieuses informations en dehors de tout contrôle.
Difficile donc, d'imaginer comment chaque constructeur pourra parvenir à mettre les géant du logiciel en porte-à faux sans adopter, au moins, une position commune sur le sujet.
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C'est lors d'une table ronde à Munich que Mercedes et Volkswagen ont tenu des propos assez peu élogieux sur Apple et Google, qui devraient effectivement venir prendre place dans nos voitures ces prochaines années. Martin Winterkorn, PDG de Volkswagen, a ainsi déclaré
Nous cherchons des connexions aux données de Google mais nous voulons toujours être maitres de nos propres voitures [...] Des conflits commencent à naitre autour de l'acquisition des données.Même son de cloche chez Mercedes.
C'est toujours bien que les constructeurs mettent en place leur propres systèmes pour stocker et exploiter les données afin d'éviter d'être dépendant des tiersaffirme Dieter Zetsche patron de Mercedes-Benz.
Si certains ne manqueront pas de faire le parallèle avec Apple, qui a toujours souhaité limiter au maximum le nombre de ses partenaires afin de rester maitre du matériel et du logiciel, la situation est un peu différente dans le monde auto. Malgré tous les efforts engagés sur le terrain applicatif, on pensait que Mercedes et les autres s'étaient fait une raison : il existe dans le monde seulement trois grandes entreprises capable de faire des systèmes d'exploitation grand public vraiment utilisables, et ceux-ci héritent de plusieurs décennie de développement. Avec CarPlay (et l'équivalent chez Google), les éditeurs ont adopté une position finalement peu invasive : la voiture ne sert que de réceptacle aux applications du téléphone et le constructeur reste libre de placer son propre système au dessus de celui d'Apple. Le risque parait évident : ces messieurs craignent que le client utilise surtout les systèmes de Google et d'Apple et désertent les outils fournis par le constructeur.
La question des données constitue un paramètre sous-jacent intéressant. Elles sont aujourd'hui essentielles pour avertir des bouchons, analyser les comportements, créer des inter-connexions etc. Officiellement, les deux allemands craignent donc de voir échapper ces précieuses informations en dehors de tout contrôle.
Google essaie d'accompagner les gens quotidiennement pour créer de la data et l'utiliser ensuite pour des raisons économiquesdéclare Zetsche
C'est à ce moment qu'un conflit avec Google devient inévitable. C'est là que nous devons négocier. En vérité, il s'agit là surtout d'un aveu d'échec. Aujourd'hui, la connectivité automobile provient essentiellement du mobile et des boutiques d'applications, un domaine où les constructeurs sont presque totalement absents. C'est notamment le cas des services de cartographie (GPS, points d'intérêt, images satellite...), mais aussi de la musique ou des réseaux sociaux.
Difficile donc, d'imaginer comment chaque constructeur pourra parvenir à mettre les géant du logiciel en porte-à faux sans adopter, au moins, une position commune sur le sujet.
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