Comparatif de VTT à capteur de couple à moins de 2000€ : Lankeleisi MG600 Plus vs CMACEWHEEL AL26
Par Didier Pulicani - Publié le
Depuis quelques années, nous testons régulièrement des vélos
Cette année, l'arrivée du capteur de couple change la donne, même si l'on ne trouve encore que quelques rares VTT avec cette fonctionnalité, notamment le Lankeleisi MG600 Plus et le CMACEWHEEL AL26 que nous testons aujourd'hui. Mais valent-ils vraiment ? Est-on au niveau de marques comme SUNN, Scott ou Moustache ? La réponse dans notre petit comparatif !
Au départ, je pensais surtout tester le Lankeleisi MG600 Plus, un modèle très design, massif et puissant, l'un des VTT low-cost les plus haut-de-gamme actuellement.
Très design dans ce coloris orange présent jusque dans les jantes, le constructeur a soigné les matériaux, les soudures, et les assemblages sont sans fausse note. On a tout de même dû resserer quelques éléments (selle, guidon) qui présentaient un peu de jeu au fil du temps, mais rien d'anormal en quelques mois d'utilisation intensive.
Avec ses roues de 4" de large très Fat-Bike, il embarque quantité d'accessoires (garde-boue, porte-bagages, sonnette, éclairage complet...), ce qui lui offre une grande polyvalence : on peut l'utiliser aussi bien pour les balades, se rendre au travail, tout comme les sorties plus extrême hors des sentiers battus.
A l'avant, on retrouve une fourche à grand débattement, avec un double réglage (précontrainte et suspension), des freins hydrauliques et des pneus 26x4" vraiment massifs. Le cadre est assez bas, ce qui facilite l'installation sur la selle, surtout pour un usage plus urbain.
En revanche, pas de suspension arrière, mais la selle (très confortable) associée à ces gros pneus (qu'il ne faut pas trop pressuriser) compensent la plupart du temps ce style semi-rigide. On ne ressent vraiment que les gros chocs, comme les nids de poule ou les décrochages dans les descentes vraiment extrêmes.
Seul véritable défaut de ce vélo, son poids ! Avec près de 37 Kg sur la balance, il est difficilement soutenable par une personne normale. Son rayon de braquage de camion rend également les manœuvres et les retournements difficiles.
En réalité, ce modèle est surtout taillé pour la balade, que ce soit sur route ou sur des chemins vraiment très cabossés. En ville, il sera un peu fatiguant avec des arrêts répétés (des livraisons par exemple) ou si vous devez simplement lui faire franchir quelques marches... mais conviendra parfaitement pour un trajet point à point.
Enfin, comme vous avez pu le voir dans la vidéo, ce côté très caréné n'est pas un avantage en tout-terrain. Si les pneus larges permettent d'envoyer la sauce quelque soit le terrain, le vélo est moins maniable, surtout en descente où l'on perd parfois l'équilibre.
Le freinage est en revanche bien dimensionné, mais une fois encore, attention à ne pas sous-estimer le poids total de l'engin, qui a forcément un impact sur les distances de freinage et l'équilibre parfois précaire.
Esthétiquement, le CMACEWHEEL AL26 se rapproche plus d'un VTT à assistance électrique plus traditionnel.
Si le constructeur fournit bien les garde-boue et le porte-bagage, nous avons renoncé à les installer, car la qualité n'était pas au rendez-vous, et ils sont finalement peu utiles pour notre comparatif.
L'AL27 est livré avec des pneus 26x3" un peu moins large que le Lankeleisi, ce qui permet (en théorie) de gagner en poids, mais surtout en maniabilité. Je trouve que c'est un bon compromis pour un usage mi-VTT, mi-balade.
En revanche, avec son cadre haut, sa selle un peu plus fine et son look plus sportif, il semble moins adapté à la ville et aux intempéries ou à transporter les courses. Après tout, il en faut pour tous les goûts et tous les usages !
Principale différence avec le Lankeleisi MG600 Plus, il dispose d'une suspension arrière, réglable sur plusieurs niveaux et vraiment efficace sur les chemins escarpés. Combiné avec sa fourche à très grand débattement, façon motocross, le confort de ce modèle est vraiment exemplaire.
Revers de la médaille, cette débauche d'équipements engendre un poids aussi élevé que son concurrent, avec 36 Kg sur la balance ! Visuellement, on le sent plus léger, mais c'est souvent lors des manoeuvres à petite vitesse ou dans les descente que l'on sent réellement le poids de l'engin.
Vous l'avez compris, le Lankeleisi MG600 Plus est plutôt typé balade tandis que le CMACEWHEEL AL26 offre une meilleure polyvalence en usage purement VTT.
Sur le papier, le Lankeleisi MG600 Plus parait bien plus puissant avec :
Le CMACEWHEEL AL26 est théoriquement en léger retrait avec :
Avec un poids équivalent, ce n'est pas le pignon supplémentaire qui devrait aider l'AL26 à se montrer aussi performant que le MG600 Plus. Et pourtant, vous l'avez vu dans la vidéo, c'est bien le CMACEWHEEL qui se démarque dès que la pente dépasse les 30% !
Le Lankeleisi est très à l'aise sur le plat et les petites côtes, mais il déposera le bilan bien plus rapidement que son concurrent au delà des 30%. On s'est quand-même surpris à gravir quelques
Enfin, histoire de rajouter un peu de piment, mais surtout, un point de comparaison, nous avons rajouté un SUNN RAGE à notre comparatif, un modèle vendu un peu bien cher (3000€) mais aussi mieux équipé :
Plus brutal, car semi-rigide et doté de pneus assez fins (2,5"), il se rapproche des VTTAE haut-de-gamme, tout en conservant un tarif contenu. Ici, c'est surtout le couple qui fera la différence : en mode Turbo, vous pouvez presque conduire à une main, tant le moteur est efficace. Il est aussi plus progressif, comme on le verra plus bas.
Avec un tel engin, on parvient à gravir des pentes quasi-impossible en VTT musculaire, ce que ne permettent pas nos deux modèles.
A noter que tous les trois disposent d'un écran, couleur chez Lankeleisi et CMACEWHEEL, mais pas très lisible en plein jour, cristaux liquides chez Bosch, bien plus efficace face au soleil.
Rien de bien fou-fou, on retrouve les mêmes fonctionnalités, avec différents niveaux d'assistance (5 en général), un mode piéton (sauf chez CMACEWHEEL) et un mode adaptatif (eMTB) chez Bosch, qui est une sorte de capteur de couple à la volée, qui permet de réaliser un effort régulier, sans envoyer systématiquement les Watts.
Vous pouvez également contrôler les phares, ce qui a pour effet de faire baisser la luminosité sur nos deux modèles Lankeleisi et CMACEWHEEL -un peu dommage si on veut les utiliser en journée.
A noter que le Lankeleisi est le seul à proposer un éclairage adaptatif avec le freinage, une fonction bien pratique qu'on retrouve de plus en plus sur les VAE.
Enfin, on retrouve évidemment des données comme la distance, vitesse max/moyenne, et le niveau de batterie. J'aime bien le grand écran du Lankeleisi mais il est aussi plus fragile en cas de chute. Le Bosch est plus pragmatique mais un peu moins fun à l'usage. Finalement, le choix du CMACEWHEEL, avec ce petit écran très lumineux reste un compromis intéressant sur un VTT.
Jusqu'à présent, les VAE low-cost que l'on trouvait dans le commerce en ligne se limitait souvent à des vélos à moteur arrière, avec une assistance électrique sur plusieurs niveaux.
Problème, le passage de chaque pallier se faisait en mode
L'arrivée d'un capteur de couple permet justement d'obtenir une assistance progressive, en fonction de la force exercée sur la pédale. Situé au niveau du pédalier, il va d'abord capter l'information localement et l'envoyer au moteur qui va moduler sa puissance.
Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, nos deux modèles offrent sensiblement les mêmes sensations. La progressivité est bien présente, la différence se fait plutôt sur la puissance et la réactivité. J'ai trouvé le Lankeleisi plus doux à l'accélération, ce qui est plus confortable pour les balades, tandis que l'AL26 semblait plus péchu, et de fait, plus adapté aux chemins escarpés.
Nous avons intégré à notre test un modèle SUNN RAGE équipé du moteur bosch CX Performance, une référence en la matière. Outre le couple nettement supérieur (85 NM contre 60-70 sur les deux autres), il s'est montré bien plus réactif. A peine vous appyez sur la pédale, l'assistance s'enclenche, ce qui facilite notamment les démarrages en cote.
Alors, faut-il craquer pour ces VTT électriques
En quelques années seulement, nous sommes passés de modèles vraiment inadaptés à la pratique du VTT un peu costaud à des modèles bien plus convaincants. Les composants sont montés en gamme, que ce soit la suspension, les freins ou désormais le capteur de couple, on se rapproche des fonctionnalités des modèles de SUNN, Moustache, Scott et les autres... sans véritablement les concurrencer.
En effet, leader sur le marché, Bosch reste le maître incontesté du segment, avec des moteurs puissants, coupleux et surtout plus progressifs. Il faudra encore quelques années avant que les chinois se montrent de plus en plus performant. J'ai notamment hâte tester le moteur de DJI Avinox, qui semble vraiment très prometteur.
A noter que Bosch propose un mode eMTB qui adapte automatiquement le couple en fonction de la vitesse, de la pente et des besoins. Il offre une assistance vraiment naturelle, bien que toujours imparfaite suivant les cas d'utilisateur, mais qui n'a pas d'équivalent sur nos deux modèles.
Avant de conclure, regardons déjà les tarifs :
• Environ 2000€ pour le Lankeleisi MG600 Plus
• Environ 1500€ pour CMACEWHEEL AL26
• Evivron 3000€ pour le SUNN RAGE 2023 (4000€ pour le modèle 2024)
Pour un budget raisonnable, je trouve que le meilleur rapport qualité prix de notre comparatif est sans conteste le CMACEWHEEL AL26. Plus performant en côte, plus maniable, mieux suspendu, il est aussi moins cher. Nous l'utilisons depuis plusieurs mois à Chamonix sur des segments assez techniques et même s'il n'est pas au niveau d'un SUNN/Bosch, c'est sans doute suffisant pour un amateur éclairé, qui désire se faire quelques sorties en semaine et le week-end.
Le Lankeleisi MG600 Plus me semble plutôt destiné à un usage
Quant à investir plus de 3000€ dans un VTT électrique (certains modèles dépassent allègrement 5000 à 7000€), cela dépendra évidemment des usages et des moyens de chacun. De mon côté, je préfère les VTT musculaires pour le côté sportif, et ponctuellement, pourquoi ne pas louer un gros Moustache ou un Scott très haut de gamme pour quelques sorties plus extrêmes.
Enfin, n'oublions pas que le VTT électrique permet aussi à des personnes moins en formes, âgées ou éventuellement handicapées, d'accéder à des espaces jusque là plus compliqués sans moteur. Pour eux, ces VTTAE low-cost constituent donc un bon compris et permettent de justifier pleinement l'achat de ces modèles à moins de 2000€.
chinois(Eleglide, Engwe, YosePower...), des modèle à assistance électrique vendus à vil prix, mais avec des fonctionnalités souvent en retrait face à des marques bien connues, comme le moteur, la transmission ou même le freinage.
Code promo (-5%) :
• Lankeleisi MG600 Plus (~2000€)
• CMACEWHEEL AL26 (~1500€)
• SUNN RAGE (~2900€)
BBGMAC3
• Lankeleisi MG600 Plus (~2000€)
• CMACEWHEEL AL26 (~1500€)
• SUNN RAGE (~2900€)
Cette année, l'arrivée du capteur de couple change la donne, même si l'on ne trouve encore que quelques rares VTT avec cette fonctionnalité, notamment le Lankeleisi MG600 Plus et le CMACEWHEEL AL26 que nous testons aujourd'hui. Mais valent-ils vraiment ? Est-on au niveau de marques comme SUNN, Scott ou Moustache ? La réponse dans notre petit comparatif !
Lankeleisi MG600 Plus : un (très) gros bébé
Au départ, je pensais surtout tester le Lankeleisi MG600 Plus, un modèle très design, massif et puissant, l'un des VTT low-cost les plus haut-de-gamme actuellement.
Très design dans ce coloris orange présent jusque dans les jantes, le constructeur a soigné les matériaux, les soudures, et les assemblages sont sans fausse note. On a tout de même dû resserer quelques éléments (selle, guidon) qui présentaient un peu de jeu au fil du temps, mais rien d'anormal en quelques mois d'utilisation intensive.
Avec ses roues de 4" de large très Fat-Bike, il embarque quantité d'accessoires (garde-boue, porte-bagages, sonnette, éclairage complet...), ce qui lui offre une grande polyvalence : on peut l'utiliser aussi bien pour les balades, se rendre au travail, tout comme les sorties plus extrême hors des sentiers battus.
A l'avant, on retrouve une fourche à grand débattement, avec un double réglage (précontrainte et suspension), des freins hydrauliques et des pneus 26x4" vraiment massifs. Le cadre est assez bas, ce qui facilite l'installation sur la selle, surtout pour un usage plus urbain.
En revanche, pas de suspension arrière, mais la selle (très confortable) associée à ces gros pneus (qu'il ne faut pas trop pressuriser) compensent la plupart du temps ce style semi-rigide. On ne ressent vraiment que les gros chocs, comme les nids de poule ou les décrochages dans les descentes vraiment extrêmes.
Seul véritable défaut de ce vélo, son poids ! Avec près de 37 Kg sur la balance, il est difficilement soutenable par une personne normale. Son rayon de braquage de camion rend également les manœuvres et les retournements difficiles.
En réalité, ce modèle est surtout taillé pour la balade, que ce soit sur route ou sur des chemins vraiment très cabossés. En ville, il sera un peu fatiguant avec des arrêts répétés (des livraisons par exemple) ou si vous devez simplement lui faire franchir quelques marches... mais conviendra parfaitement pour un trajet point à point.
Enfin, comme vous avez pu le voir dans la vidéo, ce côté très caréné n'est pas un avantage en tout-terrain. Si les pneus larges permettent d'envoyer la sauce quelque soit le terrain, le vélo est moins maniable, surtout en descente où l'on perd parfois l'équilibre.
Le freinage est en revanche bien dimensionné, mais une fois encore, attention à ne pas sous-estimer le poids total de l'engin, qui a forcément un impact sur les distances de freinage et l'équilibre parfois précaire.
CMACEWHEEL AL26 : tout suspendu !
Esthétiquement, le CMACEWHEEL AL26 se rapproche plus d'un VTT à assistance électrique plus traditionnel.
Si le constructeur fournit bien les garde-boue et le porte-bagage, nous avons renoncé à les installer, car la qualité n'était pas au rendez-vous, et ils sont finalement peu utiles pour notre comparatif.
L'AL27 est livré avec des pneus 26x3" un peu moins large que le Lankeleisi, ce qui permet (en théorie) de gagner en poids, mais surtout en maniabilité. Je trouve que c'est un bon compromis pour un usage mi-VTT, mi-balade.
En revanche, avec son cadre haut, sa selle un peu plus fine et son look plus sportif, il semble moins adapté à la ville et aux intempéries ou à transporter les courses. Après tout, il en faut pour tous les goûts et tous les usages !
Principale différence avec le Lankeleisi MG600 Plus, il dispose d'une suspension arrière, réglable sur plusieurs niveaux et vraiment efficace sur les chemins escarpés. Combiné avec sa fourche à très grand débattement, façon motocross, le confort de ce modèle est vraiment exemplaire.
Revers de la médaille, cette débauche d'équipements engendre un poids aussi élevé que son concurrent, avec 36 Kg sur la balance ! Visuellement, on le sent plus léger, mais c'est souvent lors des manoeuvres à petite vitesse ou dans les descente que l'on sent réellement le poids de l'engin.
Vous l'avez compris, le Lankeleisi MG600 Plus est plutôt typé balade tandis que le CMACEWHEEL AL26 offre une meilleure polyvalence en usage purement VTT.
Moteurs et batteries : kif-kif !
Sur le papier, le Lankeleisi MG600 Plus parait bien plus puissant avec :
• Moteur 1000 Wc
• 70 NM de couple
• Batterie 960 Wh
• Transmission Shimano Altus 7 vitesses
• 70 NM de couple
• Batterie 960 Wh
• Transmission Shimano Altus 7 vitesses
Le CMACEWHEEL AL26 est théoriquement en léger retrait avec :
• Moteur 750 Wc
• 60 NM de couple
• Batterie 816 Wh
• Transmission Shimano Altus 8 vitesses
• 60 NM de couple
• Batterie 816 Wh
• Transmission Shimano Altus 8 vitesses
Avec un poids équivalent, ce n'est pas le pignon supplémentaire qui devrait aider l'AL26 à se montrer aussi performant que le MG600 Plus. Et pourtant, vous l'avez vu dans la vidéo, c'est bien le CMACEWHEEL qui se démarque dès que la pente dépasse les 30% !
Le Lankeleisi est très à l'aise sur le plat et les petites côtes, mais il déposera le bilan bien plus rapidement que son concurrent au delà des 30%. On s'est quand-même surpris à gravir quelques
pentes de la mortbien connues au dessus de Chamonix, mais non sans effort.
Enfin, histoire de rajouter un peu de piment, mais surtout, un point de comparaison, nous avons rajouté un SUNN RAGE à notre comparatif, un modèle vendu un peu bien cher (3000€) mais aussi mieux équipé :
• Moteur bosch CX Performance 85NM
• Fourche à air diamètre 35
• Freins Formula Cura 2 disques 203mm
• Transmission Shimano Deore 12v
• Roues 29"
• 25Kg
• Fourche à air diamètre 35
• Freins Formula Cura 2 disques 203mm
• Transmission Shimano Deore 12v
• Roues 29"
• 25Kg
Plus brutal, car semi-rigide et doté de pneus assez fins (2,5"), il se rapproche des VTTAE haut-de-gamme, tout en conservant un tarif contenu. Ici, c'est surtout le couple qui fera la différence : en mode Turbo, vous pouvez presque conduire à une main, tant le moteur est efficace. Il est aussi plus progressif, comme on le verra plus bas.
Avec un tel engin, on parvient à gravir des pentes quasi-impossible en VTT musculaire, ce que ne permettent pas nos deux modèles.
Un écran pas toujours lisible
A noter que tous les trois disposent d'un écran, couleur chez Lankeleisi et CMACEWHEEL, mais pas très lisible en plein jour, cristaux liquides chez Bosch, bien plus efficace face au soleil.
Rien de bien fou-fou, on retrouve les mêmes fonctionnalités, avec différents niveaux d'assistance (5 en général), un mode piéton (sauf chez CMACEWHEEL) et un mode adaptatif (eMTB) chez Bosch, qui est une sorte de capteur de couple à la volée, qui permet de réaliser un effort régulier, sans envoyer systématiquement les Watts.
Vous pouvez également contrôler les phares, ce qui a pour effet de faire baisser la luminosité sur nos deux modèles Lankeleisi et CMACEWHEEL -un peu dommage si on veut les utiliser en journée.
A noter que le Lankeleisi est le seul à proposer un éclairage adaptatif avec le freinage, une fonction bien pratique qu'on retrouve de plus en plus sur les VAE.
Enfin, on retrouve évidemment des données comme la distance, vitesse max/moyenne, et le niveau de batterie. J'aime bien le grand écran du Lankeleisi mais il est aussi plus fragile en cas de chute. Le Bosch est plus pragmatique mais un peu moins fun à l'usage. Finalement, le choix du CMACEWHEEL, avec ce petit écran très lumineux reste un compromis intéressant sur un VTT.
Le capteur de couple, pour quoi faire ?
Jusqu'à présent, les VAE low-cost que l'on trouvait dans le commerce en ligne se limitait souvent à des vélos à moteur arrière, avec une assistance électrique sur plusieurs niveaux.
Problème, le passage de chaque pallier se faisait en mode
accélérateur: peu importe la force que vous exercez sur le pédalier, le moteur atteignait une puissance définie, principalement par la vitesse de l'engin.
L'arrivée d'un capteur de couple permet justement d'obtenir une assistance progressive, en fonction de la force exercée sur la pédale. Situé au niveau du pédalier, il va d'abord capter l'information localement et l'envoyer au moteur qui va moduler sa puissance.
Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, nos deux modèles offrent sensiblement les mêmes sensations. La progressivité est bien présente, la différence se fait plutôt sur la puissance et la réactivité. J'ai trouvé le Lankeleisi plus doux à l'accélération, ce qui est plus confortable pour les balades, tandis que l'AL26 semblait plus péchu, et de fait, plus adapté aux chemins escarpés.
Nous avons intégré à notre test un modèle SUNN RAGE équipé du moteur bosch CX Performance, une référence en la matière. Outre le couple nettement supérieur (85 NM contre 60-70 sur les deux autres), il s'est montré bien plus réactif. A peine vous appyez sur la pédale, l'assistance s'enclenche, ce qui facilite notamment les démarrages en cote.
Pour conclure : Lankeleisi ou AL26 ?
Alors, faut-il craquer pour ces VTT électriques
low-costà capteur de couple ? Sont-ils vraiment au niveau de la concurrence européenne et américaine ? Faut-il mieux attendre ?
En quelques années seulement, nous sommes passés de modèles vraiment inadaptés à la pratique du VTT un peu costaud à des modèles bien plus convaincants. Les composants sont montés en gamme, que ce soit la suspension, les freins ou désormais le capteur de couple, on se rapproche des fonctionnalités des modèles de SUNN, Moustache, Scott et les autres... sans véritablement les concurrencer.
En effet, leader sur le marché, Bosch reste le maître incontesté du segment, avec des moteurs puissants, coupleux et surtout plus progressifs. Il faudra encore quelques années avant que les chinois se montrent de plus en plus performant. J'ai notamment hâte tester le moteur de DJI Avinox, qui semble vraiment très prometteur.
A noter que Bosch propose un mode eMTB qui adapte automatiquement le couple en fonction de la vitesse, de la pente et des besoins. Il offre une assistance vraiment naturelle, bien que toujours imparfaite suivant les cas d'utilisateur, mais qui n'a pas d'équivalent sur nos deux modèles.
Avant de conclure, regardons déjà les tarifs :
• Environ 2000€ pour le Lankeleisi MG600 Plus
• Environ 1500€ pour CMACEWHEEL AL26
• Evivron 3000€ pour le SUNN RAGE 2023 (4000€ pour le modèle 2024)
Pour un budget raisonnable, je trouve que le meilleur rapport qualité prix de notre comparatif est sans conteste le CMACEWHEEL AL26. Plus performant en côte, plus maniable, mieux suspendu, il est aussi moins cher. Nous l'utilisons depuis plusieurs mois à Chamonix sur des segments assez techniques et même s'il n'est pas au niveau d'un SUNN/Bosch, c'est sans doute suffisant pour un amateur éclairé, qui désire se faire quelques sorties en semaine et le week-end.
Le Lankeleisi MG600 Plus me semble plutôt destiné à un usage
en plaine, pour de la balade, des trajets vélotaf, sans oublier chemins un peu costauds dans lesquels les VTC traditionnels sont souvent moins rassurants. Très polyvalent, il ne montrera ses limites qu'au delà des côtes de 30%, ce qui reste moins courant hors des paysages montagneux.
Quant à investir plus de 3000€ dans un VTT électrique (certains modèles dépassent allègrement 5000 à 7000€), cela dépendra évidemment des usages et des moyens de chacun. De mon côté, je préfère les VTT musculaires pour le côté sportif, et ponctuellement, pourquoi ne pas louer un gros Moustache ou un Scott très haut de gamme pour quelques sorties plus extrêmes.
Enfin, n'oublions pas que le VTT électrique permet aussi à des personnes moins en formes, âgées ou éventuellement handicapées, d'accéder à des espaces jusque là plus compliqués sans moteur. Pour eux, ces VTTAE low-cost constituent donc un bon compris et permettent de justifier pleinement l'achat de ces modèles à moins de 2000€.
Prix et code promo
Code promo (-5%) :
• Lankeleisi MG600 Plus (~2000€)
• CMACEWHEEL AL26 (~1500€)
• SUNN RAGE (~2900€)
BBGMAC3
• Lankeleisi MG600 Plus (~2000€)
• CMACEWHEEL AL26 (~1500€)
• SUNN RAGE (~2900€)
Avec en design de petite moto, ses roues de 4" de large, ses suspensions à grand débattement et son moteur surpuissant, le Lankeleisi MG600 Plus s'offre même un capteur de couple plutôt efficace. Trop lourd pour prétendre à rivaliser avec les vrais VTT, il est idéal pour le vélotaff, la balade et même quelques pistes bien costaudes ponctuellement !
C'est LA bonne surprise de ce comparatif ! Tout suspendu et avec un capteur de couple efficace, il offre un niveau de confort exceptionnel, même en VTT de descente. Assez puissant pour venir à bout de côtes au dessus de 30%, il offre une grande polyvalence en milieu montagneux. Dommage qu'il soit si lourd, ce qui le pénalise en descente et sur les sentiers à flanc de falaise. Avec un moteur plus puissant et 10Kg de moins, il aurait frisé le 10/10 !