Ce drone DJI livre de l'oxygène sur l'Everest ! Une première mondiale !
Par June Cantillon - Publié le
Première livraison par drone au monde sur le mont Everest !
Afin de réaliser cette impressionnâtes première mondiale, DJI s'est associé à la société népalaise de services de drone Airlift, à la société de production vidéo 8KRAW et au guide de montagne certifié népalais Mingma Gyalje Sherpa. Pour ce premier test de livraison par drone sur le toit du monde qui s'est déroulé au mois d'avril, DJI s'est appuyé sur le drone FlyCart 30 capable d'embarquer jusqu'à 15kg de charge y compris dans les conditions extrêmes qui sont celles de l'Everest.
Oxygène et fournitures contre déchets
Au cours de ce vol entre le Camp de base qui se trouve à 5 300 mètres d'altitude et le Camp 1 à 6 000 mètres, le drone a livré trois bouteilles d'oxygènes et 1,5kg de fournitures, avant de repartir avec des déchets, autant de poids que les alpinistes n'auront pas à emporter au retour. Les deux camps sont séparés par la cascade de glace du Khumbu, l'une des étapes les plus périlleuses de l'ascension. Selon Christina Zhang, directrice de la stratégie d'entreprise chez DJI :
À partir de la fin avril, notre équipe s'est lancée dans une initiative révolutionnaire visant à rendre les efforts de nettoyage de l'Everest plus sûrs et plus efficaces. Nous sommes ravis d'annoncer que notre DJI FlyCart 30 a été à la hauteur. La capacité à transporter en toute sécurité du matériel, des fournitures et des déchets par drone a le potentiel de révolutionner la logistique de l'alpinisme sur l'Everest, de faciliter les efforts de nettoyage des déchets et d'améliorer la sécurité de toutes les personnes impliquées.
Cet exploit est d'autant plus intéressant que si les hélicoptères peuvent effectuer la manœuvre, ces derniers sont en fait rarement utilisés à cause du danger (températures comprises entre -15 et 5 °C, les vitesses de vent allant jusqu'à 15 m/s et les altitudes élevées supérieures à 6 000 m au-dessus du niveau de la mer) et des coûts trop importants.
La tâche est ainsi habituellement confiée aux sherpas qui effectue ce trajet périlleux parfois plus de 30 fois par saison, le plus souvent la nuit lorsque les températures sont les plus basses et que la glace est la plus stable, afin de transporter le matériel nécessaire (bouteilles d'oxygène, bouteilles de gaz, tentes, nourriture et cordes). Selon le guide de montagne d'Imagine Nepal :
Nous devons passer 6 à 8 heures chaque jour à parcourir cette cascade de glace. L’année dernière j’ai perdu 3 sherpas. Si nous sommes malchanceux, si le timing n’est pas bon, nous pouvons y laisser la vie.
Au retour, le drone peut en sus rapporter des déchets, permettant d'alléger le fardeau des équipes de nettoyage (chaque alpiniste représente environ 8kg de déchets).
La saison d'escalade de l'Everest est limitée aux mois d'avril et mai, et les autres activités et tests de drones sont limités pour le reste de l'année en raison du climat hostile. Cependant, en raison de récents essais réussis, le gouvernement népalais a engagé une société locale de drones pour établir des opérations de livraison par drone sur le versant sud de l'Everest à partir du 22 mai.
Le déploiement de drones de livraison dans les régions de haute altitude promet non seulement d'améliorer la sécurité et l'efficacité dans ces environnements difficiles, mais souligne également l'importance de la conservation de l'environnement et des pratiques durables pour l'industrie de l'alpinisme.
DJI : une gamme complète
Le spécialiste chinois des drones propose un catalogue complet permettant de trouver le modèle idéal, que vous soyez amateur ou professionnel. Récemment, Didier a pu découvrir le Mini 4K, petit dernier de la gamme, assez léger (moins de 249g) pour simplifier les démarches administratives, tout en proposant des caractéristiques déjà très intéressantes.