Actualité

Mobilité

Starlink lance son offre maritime (si vous avez le budget)

Par Didier Pulicani - Mis à jour le

L'internet par satellite d'Elon Musk répond aujourd'hui à de nombreux besoins, que ce soit en mer, sur terre... ou en vol !

Starlink lance son offre maritime (si vous avez le budget)


Starlink offre en effet une couverture globale sur Terre à des débits très élevés (200Mbps en download, 50Mbps en Upload), du jamais vu pour un système satellite, grâce au positionnement sur des orbites basses.

La concurrence est en effet située à une distance moyenne de 36 000 Km pour les satellites géo-stationnaires, là où Starlink se trouve seulement 500Km du sol. Un petit calcul rapide permet de se rendre compte que la latence atteint alors facilement 50ms contre plus de 600ms pour du satellite classique.

Starlink lance son offre maritime (si vous avez le budget)


Par ailleurs, le système d'interconnexion entre les différents appareils combiné à un grand nombre de satellites, permet à la fois de proposer du très haut débit, mais aussi de couvrir l'ensemble du globe.

Une nouvelle offre maritime



Actuellement, Starlink se décline en plusieurs offres :

- résidentielle (50€/mois)
- résidentielle + portabilité (70/mois)
- régionnal - Roam (100€/mois)
- mondial - Global Roam (230€/mois)


Starlink lance son offre maritime (si vous avez le budget)


Depuis ce matin en France, une nouvelle offre maritime permet de se connecter en mer pour 287€/mois. Etant donné la couverture un peu plus faible que sur Terre, Starlink a mis une limite de données à 50Go mais une offre 1To (1128€) et 5To (5656€) moyennant un bon gros chèque tous les mois. Si vous vous rapprochez des côtes, vous retombez dans l'offre classique, sans limite de données.

Attention, le matériel est aussi plus cher, à 2826€, contre 300€ pour l'offre résidentielle. Il faut dire que l'antenne est plus puissante, et donc, plus gourmande en énergie (110 à 150 W contre 50 à 70W au sol). Elle résiste aussi mieux au vent (280 km/h+)... bref, il s'agit d'un produit de petite série et bien plus robuste que les antennes classiques.

Starlink lance son offre maritime (si vous avez le budget)


Evidemment, cela peut sembler assez coûteux pour le commun des mortels, mais il faut savoir que les offres d'internet par satellite pour la navigation sont souvent très chères, et surtout, elles ne propose jamais un tel niveau de latence et de débit. Starlink est donc le seul sur le marché à proposer un service de ce type.

Précisons qu'une offre aérienne sera également bientôt disponible pour le secteur de l'aviation -qui l'attend de pied ferme, sans jeu de mot.

Notre test complet de Starlink



Outre l'usage maritime ou pour les nomades, Starlink reste un excellent substitue à une mauvaise connexion ADSL ou 4G dans les zones rurales.



Comme nous l'avons vu dans notre test complet de Starlink pendant plus de 6 mois, le système est fiable, rapide et ne nécessite que très peu d'installation.



Des plaintes déboutées par l'ARCEP



Hasard du calendrier, les plaintes des sociétés Viasat Inc et Skylogic France et des associations Priartem et Agir pour l’environnement à l’encontre de décisions de l’Arcep attribuant différentes autorisations d’utilisation de fréquences à la société Starlink ont été déboutées hier soir :

Le 17 avril 2022, le Conseil d’État a rejeté les recours des sociétés Viasat Inc et Skylogic France et des associations Priartem et Agir pour l’environnement à l’encontre de décisions de l’Arcep attribuant différentes autorisations d’utilisation de fréquences à la société Starlink. Ces autorisations permettent à Starlink de fournir un accès à internet fixe par satellite en France par l’établissement de liaisons entre ses satellites non-géostationnaires et les terminaux terrestres des particuliers sur le territoire français, d’une part, et par l’établissement de liaisons entre ses satellites non-géostationnaires et une station terrienne située dans les Alpes Maritimes, d’autre part (respectivement décisions n° 2022-1102 et n° 2022-1169, 2022-1170, 2022-1171).

En particulier, le Conseil d’État a considéré que les conditions techniques dont étaient assorties ces autorisations d’utilisation de fréquences étaient suffisantes pour prévenir les risques de brouillage.

Il a également rappelé que les décisions litigieuses n’ont pas pour objet d’autoriser l’utilisation d’une position orbitale par un système satellitaire. Le Conseil d’État a considéré en conséquence qu’il ne pouvait être reproché à l’Arcep de ne pas avoir édicté de conditions de nature à prévenir les risques tenant à la pollution de l’atmosphère, à la multiplication des débris spatiaux et aux gênes occasionnées pour l’observation de l’espace.

Concernant spécifiquement l’autorisation d’utilisation de fréquences permettant les liaisons entre les satellites non-géostationnaires et les terminaux terrestres des particuliers : le Conseil d’État a relevé que, consentie à titre non exclusif et assortie d’une obligation de non-interférence, elle ne serait pas susceptible d’affecter les conditions de fourniture de capacités satellitaires à haut-débit par d’autres opérateurs, et a fortiori la concurrence entre opérateurs. Le Conseil d’État en déduit qu’il n’était pas nécessaire d’assortir cette autorisation de conditions supplémentaires pour assurer la protection d’une concurrence effective.