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Essai BMW i4 (Partie 2) : les écrans, CarKey, l'app mobile et un intérieur léché !

Par Didier Pulicani - Mis à jour le

Après la conduite, l'autonomie sur autoroute et notre présentation générale de cette BMW i4, intéressons-nous à l'intérieur de cette berline, concurrente de la Tesla Model 3.

Si le constructeur a totalement revu son iDrive 8, on verra qu'il reste encore du chemin à parcourir pour venir taquiner Tesla ou les modèles sous Android. BMW se rattrape avec un intérieur impeccable, de nombreux équipement, une belle connectivité (notamment CarKey) ou encore des fonctions de parking (caméras 3D, auto-reverse) assez inédits.

Test de la BMW i4 40 : les écrans, CarKey, la connectivité et un intérieur léché !



Test de la BMW i4 40 : je la préfère à la Tesla Model 3 ?



Intérieur : entre iX Series 4



Essai BMW i4 (Partie 2) : les écrans, CarKey, l'app mobile et un intérieur léché !


L'intérieur de cette BMW ne se différencie pas vraiment d'une série 4 thermique -en dehors de quelques inserts bleus inédits- et n'est pas non plus aussi futuriste que celui du iX. Pour autant, les assemblages sont exemplaires, les matériaux de qualité, bien que le plastique reste très présent, notamment au niveau de la console centrale.

Essai BMW i4 (Partie 2) : les écrans, CarKey, l'app mobile et un intérieur léché !


Le double écran incurvé de 12,3 pouces et 14,9 pouces en impose immédiatement, d'autant qu'il intègre à lui seul des fonctions indispensables comme la climatisation ou la configuration du véhicule. Bien orientée pour le conducteur, la dalle centrale pêche en revanche sur une hauteur un peu faible, ce qui contraint les interfaces à afficher quantité de sous-menus -là où Renault, Ford, Tesla et les autres ont opté pour des dalles de 15 à 17", dans un format plus tablette.

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Encore quelques boutons physiques !



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Si la mode est au tout-écran, façon Tesla, BMW conserve encore un grand nombre de commandes physiques. Malheureusement, la climatisation n'en fait pas partie, mais son positionnement sur le bas de l'écran (toujours affiché) rend les réglages assez aisés durant la conduite -vous pouvez aussi utiliser la commande vocale.

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Le volant de cette i4 est un appel à la conduite sportive. Bien fini, avec des commandes simples, une prise en main très agréable grâce à ses prises bien marquées et une taille idéale -c'est un vrai coup de coeur. Il ne masque pas trop l'écran juste derrière, même s'il ne reprend pas la forme octogonale du iX.

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Sur la console centrale, on retrouve une commande de boite assez classique, avec un vrai levier, plutôt agréable pour les manoeuvre, mais avec un mode B (conduite à un pied) sur le côté : il faut tout le temps l'enclencher et ce n'est pas très pratique si l'on fait des manoeuvres. Autre source d'agacement, ce bouton start/stop hérité du thermique qui n'a aucune utilité sur une électrique. Tout cela impose une petite gymnastique à chaque entrée dans la voiture, là où Tesla, Volvo ou Polestar ont mieux compris l'intérêt de l'électrique, en supprimant toutes ces étapes.

Une connectivité exemplaires



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Partenaire de longue date d'Apple, BMW offre évidemment CarPlay et Android Auto en WiFi, mais aussi plusieurs ports USB (1x USB A et 1xUSB C) pour la charge rapide ou encore une zone de charge sans-fil (une seule) qu'il est possible de masquer pour éviter d'attirer le regard. Cette zone de charge abrite aussi un port NFC pour démarrer la voiture avec la carte ou le téléphone/montre.

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On en avait déjà parlé dans la première partie du test, mais ce système de clef sur téléphone, sur la montre, ou via une carte (format CB) se révèle vraiment pratique au quotidien. Finalement, la clef physique n'a plus réellement d'utilité : vous pouvez partir avec votre iPhone et votre Apple Watch -tellement pratique pour la plage ou la piscine. Même Tesla n'a pas d'app sur le poignet ! J'aurais juste aimé une version Bluetooth/U1, qui évite de venir contre la portière pour l'ouverture ou le démarrage.

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Le porte-gobelet est vaste, et peut abriter deux bonnes bouteilles d'eau sans gêne et un espace de rangement supplémentaire se trouve sous l'accoudoir central. D'autres port USB sont également disponibles à l'arrière, bref, un quasi sans-faute sur ces éléments que je trouve de plus en plus indispensables, même si le système de Tesla, avec sa double console Qi à l'avant, est un peu plus adapté à nos générations toujours connectées.

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Sous l'écran central, on retrouve quelques boutons physiques pour les warning ou encore le dégivrage, mais en revanche, un rappel pour le son (changement de piste, volume...) se situe côté conducteur, alors que ce dernier possède déjà des commandes au volant. Il aurait été plus sage de les placer sur la droite, vers le passager ! D'autant que la bascule entre les différentes sources sonores via l'écran central est déjà assez complexe.

A l'arrière, 2 vraies places... pas trois !



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A l'arrière, on est bien engoncés dans ces sièges en cuir pleine fleur de grande qualité avec ses appuie-tête réglables. Les panneaux de porte, les garniture, le sound-system... Après avoir tesla la Model 3, le gap avec l'américain est sans commune mesure en matière de finition.

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En revanche, on ne peut pas en dire autant de l'habitabilité ! En effet, l'i4 conserve un tunnel central -aberrant frérot sur une électrique-ce qui rend la place du milieu presque inutilisable. Elle est aussi peu confortable, à cause de l'accoudoir rétractable. On tiendra donc plutôt à 4 qu'à 5 sur de grands trajets, d'autant que l'espace aux jambes et en hauteur est correct, mais sans excès.

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Des fonctions de parking avancées



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Si la BMW i4 offre un rayon de braquage de camion (12,5m), ce handicap est plutôt bien compensé lors de la conduite. Par exemple, le système de caméra 360 est bien pratique, même si l'on ne peut pas zoomer et se déplacer à deux doigts, il faut utiliser des pré-réglages de vues.

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Autre fonction géniale, l'auto-reverse permet de revenir sur les 50 derniers mètres automatiquement : vous n'avez qu'à gérer l'accélération et la voiture va retracer le parcours au centimètre près. Pas du tout gadget, elle permet de sortir d'une place de parking ou d'un sens-unique, d'une voie privée étroite... bref, c'est quand vous ne l'avez pas que vous comprenez la difficulté !

Un iDrive 8, en attendant Android Automotive



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Avec cette huitième version de l'iDrive, apparue avec l'iX, je m'attendais à une vraie révolution, mais la mise à jour n'est en fait qu'une évolution agréable de l'iDrive précédent.

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Le problème de ce système conçu à l'ancienne, avec des icônes et des sous-menu à foison, et quelques widgets sur la page d'accueil, c'est que vous passez votre temps à basculer entre les différents écrans, de la clim à CarPlay en passant par les réglages de conduite et autres programmations des charges électriques. Tout est modal, c'est à dire que chaque fonction occupe tout l'écran, sans onglets entre les différents domaines : si l'on change le mode de conduite, l'écran précédent ne revient pas automatiquement devant le conducteur !

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La vidéo (en haut de l'article) détaille les principales fonctions et réglage de l'iDrive (gestions électriques, paramètres de conduite, sécurité etc.), on ne va donc pas revenir sur chaque écran ici. Une fois la bête domptée, on s'en sort donc à peu près, surtout avec CarPlay qui comble un GPS d'un autre temps, mais n'apporte pas de planificateurs, ni de Netflix et autres jeux vidéo, qui sont légion chez Tesla. Il faudra donc attendre Android Automotive pour obtenir un système dans l'ère du temps, même si cet iDrive 8 reste quand-même d'un bon niveau de qualité dans l'ensemble : on peut tout à fait s'en accommoder au quotidien.

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Des compteurs efficaces



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Sous le volant, la personnalisation des compteurs n'est pas dingue, tout juste peut-on changer un peu le layout, mais pas réellement le contenu. A l'inverse, toutes les infos importante y sont, du pourcentage de la batterie en passant par la consommation électrique, la lecture de panneau, la vitesse, la puissance de charge/décharge (en pourcentage).

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La partie centrale est la seule réellement modulable : on peut y placer la conduite semi-autonome (j'aime bien sur autoroute), l'odomètre, la carte (y compris le 2e écran de CarPlay), la musique...

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En fait, tout ceci n'est pas si utile lorsqu'on utilise beaucoup l'affichage tête haute. Bien organisé, cet écran projeté dans le part-brise présente toutes les infos de conduite utiles (vitesse, lecture de panneaux, régulateur, GPS...) et même une carte bien détaillée. BMW aurait pu supprimer l'écran sous le volant et proposer un affichage plus vaste au centre, comme Tesla. Cela étant, ces écrans en surimpression ne font pas encore l'unanimité, et le haut-de-gamme allemand aime bien proposer le choix à ses utilisateurs, plutôt que d'imposer des interfaces clivantes, a contrario d'Elon Musk ou d'Apple.

Une app mobile très complète



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Vous avez pu le voir dans la vidéo, l'application de BMW n'a pas été développée sur un coin de table à la dernière minute, contrairement à certaines marques.

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Positionnement, niveau de batterie, lancement de climatisation, programmation d'un départ, verrouillage, allumage des phares, klaxon... Presque tout y est ! L'app est réactive et bien à jour, c'est vraiment agréable. Elle vous envoie aussi des notifications régulière, pratique si la charge s'interrompt ou si vous avez oublié une fenêtre ouverte.

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Seul bémol, le programme ne peut pas servir de clef bluetooth comme chez Tesla (il faut positionner le téléphone sur la portière) et la recherche de bornes et la programmation d'itinéraire est un peu chaotique (c'est lent et pas toujours facile à trouver).

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Enfin, sur ce type de véhicule, il manque clairement un système de caméras de sécurité : il est certes possible de demander une vue externe de la voiture (ce qui est assez inédit), mais c'est statique, long et peu utile. Si quelqu'un vous poque ou vous raie une portière, vous ne saurez jamais qui c'est -Tesla le propose pourtant cela depuis des années !

Bilan : on achète ?



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Je vais vous confier un secret : tous les journalistes auto qui ont testé la BMW i4 autour de moi... adorent cette voiture. Une telle unanimité est assez rare dans le monde de l'électrique : il y a généralement toujours un ou deux défauts rédhibitoires (autonomie, système intégré, efficience...).

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Il est vrai qu'avec ses 500 à 600Km d'autonomie, l'i4 réussit le match de l'efficience et des voyages apaisés, malgré une base de thermique. Son système intégré et son app se distinguent avec certaines fonctions, comme CarKey et proposent une adaptation de CarPlay parmi les meilleures du marché. Je regrette un peu l'absence de planificateur d'itinéraire, mais ce problème devient plus marginal avec le nombre de stations désormais disponibles et surtout, avec une autonomie élevée.

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Ce qui marche sur l'i4, c'est la conduite. En fait, que ce soit pépère sur autoroute avec pilote auto, ou plus agité sur les petites départementales de montagne en mode sport, le plaisir au volant est indéniable. Et même pas besoin de la version 4x4 -certes plus rassurante- notre propulsion affiche un dynamisme comparable, voire même un peu supérieur à la Model 3 de Tesla.

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L'espace à bord pourrait cependant faire hésiter les familles. Certes, le coffre est assez vaste, et le hayon bien pratique, mais le sous-coffre est presque inexistant et l'absence de frunk à l'avant rend la gestion des câbles un peu casse-pied. En fait, l'i4 est surtout une berline 4 places qu'une vraie 5 places. Pour une petite famille avec 2 enfants, ça risque d'être un peu juste pour les vacances, et mieux vaudrait sans doute se tourner vers un iX1 voire un iX3. Mais pour un couple, avec un éventuel enfant, il s'agit de la combinaison parfaite entre plaisir de conduite et berline familiale.