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Carmack : "sincèrement, je ne m'attendais pas au rachat (d'Oculus) par Facebook"

Par Arnaud Morel - Publié le

Une petite semaine après l'annonce du rachat d'Oculus VR par Facebook, pour 2 milliards de dollars, John Carmack, le papa de Quake et de Doom, devenu responsable technique (CTO) d'Oculus VR, en août dernier, a répondu aux critiques qui faisaient entendre leurs voix sur le sujet. Carmack a publié sa réponse sous la forme d'un commentaire au billet de Peter Berkman, un musicien qui présente la particularité de composer ses musiques sur des consoles de jeux, et qui critiquait assez vertement ce rachat.

Carmack avoue qu'il ne s'attendait pas au rachat par Facebook (et pas aussi vite), une entreprise avec laquelle il n'a aucun historique. Je pouvais penser à d'autres entreprises offrant des synergies plus évidentes pour le rachat, note-t-il. Mais j'ai des raisons de croire qu'ils (Facebook, NDR) voient le tableau comme je le vois et qu'ils seront une force puissante pour aider à sa concrétisation. Vous ne prenez pas un engagement comme celui qu'ils ont pris sur un caprice, affirme-t-il. Carmack affirme d'ailleurs n'avoir pas été impliqué dans les négociations mais confirme avoir passé un après-midi à discuter technologies avec Marc Zuckerberg, et la semaine d'après, j'ai appris qu'il rachetait Oculus.

Carmack : "sincèrement, je ne m'attendais pas au rachat (d'Oculus) par Facebook"


Concernant les griefs liés au projet Kickstarter, projet sur lequel a été fondé Oculus et dont le statut n'est pas clair après la rachat par Facebook, Carmack a aussi son point de vue. Il y a cette idée de devenir comme Valve, de créer un éco-système à partir de rien. C'est certainement ce que les fans d'Oculus veulent. Souvenez-vous que pendant des années, les gens de Valve ont été pris pour des fous par l'industrie (NDR : de croire qu'ils allaient pouvoir créer une plate-forme indépendante). Valve mérite tout son succès par sa persévérance et sa vision, note-t-il.

Pour lui, l'expérience de réalité augmenté est tellement puissante qu'elle convertit immédiatement ceux qui l'essayent. Dès lors, l'implication rapide de mastodontes de la technologie était inévitable, et les vraies questions sont jusqu'où établir un partenariat, et avec qui. Ça sera donc Facebook. Et si Carmack se dit toujours défenseur de la vie privée, il n'est pas plus inquiet que ça au sujet des données collectées par Facebook. L'idée que les entreprises doivent se désintéresser de ce que font leurs clients ne m'a jamais semblé bien réaliste. Je ne me suis jamais senti menacé par la collecte de données, et j'aime bien, par exemple, le système de recommandations d'Amazon. Ça m'éduque.