iMac 2013 : le test complet !
Par Didier Pulicani - Publié le
La finesse à tout prix
D’extérieur, rien ne bouge. Comme à son habitude, Apple ne change pas le design de ses machines tous les ans, ni même tous les deux ans d’ailleurs. On retrouve donc les courbes épurées présentées fin 2012, avec une épaisseur record, qui font désormais passer le moniteur 27’’ d’Apple pour un dinosaure !
Dans notre dossier de l’an dernier, nous avions été assez critiques sur les choix d’Apple : cette
finesse à tout prixa poussé les ingénieurs à des aberration techniques, alors que ce Mac se destine -on le rappelle- à être posé sur un bureau durant toute sa vie. D’ailleurs, l’an dernier, Océane n’avait pas hésité à critiquer cette nouvelle génération :
Malgré tout, il fait bien le reconnaitre, lorsqu’on place un modèle 27’’ au milieu de l’Open Space, les collègues ne peuvent s’empêcher de se demander s’il y a bien un ordinateur complet derrière l’écran, ou si l’unité centrale n’est pas cachées quelque part. Apple a vraiment réussi un coup de maître sur le plan stylistique et il faudra encore plusieurs années avant que la concurrence n’arrive à un tel niveau d’intégration.
Notons tout de même les efforts consentis, années après années, sur la qualité de la vitre, qui absorbe toujours mieux les reflets. On est encore loin d’un écran mat, mais la gêne est bien moins nette que sur les précédents modèles.
Un concentré de compromis
L’an dernier, Apple a eu du mal à livrer ses machines, en partie à cause de problèmes d'assemblage, mais pas seulement : l’attente était grande et les nouveautés nombreuses : boitier ultra-fin, un poids en nette baisse, le quadri-coeur à tous les étages, l’arrivée de l’USB 3, du Fusion Drive… Ce n’est pas tous les jours que la firme à la Pomme repense totalement une gamme et lui offre la primeur de certaines technologies.
La RAM à prix d’or que tu ne changeras pas
Comme toujours avec Apple, la marque est coutumière des compromis. Car pour arriver à un design aussi racé, il a fallu faire quelques concessions. Côté technique d’abord, avec l’impossibilité de changer la RAM sur le modèle 21,5’’ (sauf à démonter 90% de la bécane). Vu le prix de la mémoire chez Apple, autant vous dire qu’il s’agit là d’une double peine pour l’utilisateur, qui ne réalise pas que les 8Go -largement suffisants aujourd’hui- deviendront un peu juste d’ici 2 ou 3 ans. Bref, sur ce point, pas de changement les boitiers sont identiques et la
trape à RAMn’est présente que sur les modèles 27’’.
Si l’on s’était fait à l’idée qu’extraire le disque dur était devenu une mission longue et scabreuse, on était loin de se douter que l’écran serait cette fois collé (ce qui est toujours le cas) au boitier, rendant l’opération encore plus délicate. Sauf à passer par un revendeur, on en arrive à se demander s’il ne vaut d’ailleurs pas mieux se diriger vers un disque externe USB3 ou Thunderbolt en cas de panne, histoire d’éviter de perdre la garantie ou de payer des frais demain d’oeuvre supplémentaires.
GPU : Apple n’aime pas les joueurs
Le vrai compromis, celui qui aiguise les moqueries des pro-PC, se situe toujours du côté des cartes graphiques. Cela n’a pas toujours été le cas sur les iMac, mais Apple s’obstine désormais à fournir des puces destinées aux ordinateurs portables. Moins gourmandes en énergie, elles nécessitent surtout une ventilation minimale, là où les GPU autonomes sont de véritables souffleries. Avec le boitier actuel, soyons honnêtes, il est absolument impossible d’intégrer un GPU de bureau, à moins de concevoir des designs spécifiques avec un système de ventilation type water-cooling. A l’avenir, on peut tout de même espérer l’arrivée de cartes graphiques externes (via Thunderbolt), mais il faudra attendre encore quelques années avant que les prix des interfaces PCIe baissent et que ce port ne propose des débits suffisants pour envisager une telle installation.
Une machine économe en énergie
Si l'écologie a pris une place prépondérante dans la communication d'Apple, les bonnes intentions s'arrêtent souvent au niveau de la gestions des matériaux. Le manque d'évolutivité criant du boitier pousse en effet à remplacer la machine, plutôt que de lui adjoindre de la mémoire ou un nouveau disque dur. Bonjour le développement durable...
Pour autant, l'iMac reste bien plus écolo que les PC traditionnels et vous fera même économiser quelques euros sur la facture énergétique tous les mois. C'est d'ailleurs ce que nous confiait Florian Bucher, Directeur Général Adjoint de l'école 42, qui a récemment équipé tout l'établissement d'iMac pour une raison simple :
Nous avons testé à peu près tous les constructeurs de modèleall in one: HP, Lenovo, Apple, Dell… Les Mac consomment 80/90 Watts en charge là où les autres étaient entre 150 et 300W. À ce tarif là, notre installation électrique ne tenait pas. [...]
On ne le sait pas toujours, mais branché 24/24H, un iMac peut vous coûter plusieurs centaines d'euros d'électricité par an !
De l’entrée de gamme sans carte graphique
Depuis sa sortie, les tests se suivent et se ressemblent : contrairement aux promesses d'Intel, cette carte ne fait pas mieux que les 640M/650M de l'an dernier, notamment dans les hautes résolutions. Selon le site spécialisé AnandTech, qui a réalisé plusieurs tests dans les jeux et les applications 3D, la GeForce est majoritairement devant, avec des performances supérieures de 10 à 100% suivant les programmes :
Même sous Windows (où ont été testés les jeux), il semble que le vrai souci se situe surtout au niveau des pilotes. Pire, Apple livre de vieux drivers avec BootCamp, qui ne contiennent donc pas les derniers correctifs. Rajoutez à cela des fréquences en baisse par rapport aux spécifications et vous obtenez un GPU sous-exploité pour une machine vendue tout de même 1299€ sans option ! Ouch !
Au final, si votre budget est un peu serré, on vous conseillera plutôt de vous rabattre sur le Refurb. On trouve par exemple -à l’heure où nous écrivons ces lignes- un iMac 2012 à 1 229,00 €, muni d'un Core i5 à 2,9 GHz (quad-core), de 8Go de RAM et d'une carte NVIDIA GeForce GT 650M avec 512 Mo. Moins cher et donc, plus performant que le nouveau modèle !
Les Mac Pro toujours devant
Vous le verrez plus bas, la 780M permet d'excellentes performances dans les jeux, de quoi pousser tous les réglages à fond sur la plupart des titres sortis ces dernières années. En revanche, il s'agit toujours d'une carte destinée aux ordinateurs portables, bien moins puissante que des modèles de bureau.
BareFeats, spécialistes des benchs de machines, a donc mis en perspective cette 780M face à une 680 et une 780 de bureau. Et le résultat est sans équivoque, notamment avec CUDA :
Notez le faible écart entre la 775M et la 780M, de quoi hésiter à prendre l'option (à 150€ tout de même !).
Côté OpenGL, on retrouve le même ordre de grandeur : la 780M est deux fois plus lente que la 780 de bureau, et n'arrive pas non plus aux performances de la 680 :
Comme nous l'avons vu, cette 780M offre grosso-modo les performances d'une GTX 480 de bureau, une carte sortie début 2010 sur PC. Si c'est suffisant pour les titres actuels, il sera en revanche plus délicat d'envisager l'avenir avec sérénité. Des jeux comme le nouveau Tomb Raider risquent de ramer un peu à résolution native sur un écran 27"...
Benchs : et sous le capot, ça donne quoi ?
30% de vitesse en plus ? Vraiment ?
Si l'on se réfère à la seule vitesse d'horloge du CPU, notre iMac haswell utilise un CPU fonctionnant à une vitesse 25 % supérieure à celle de notre iMac 2012. GeekBench mesure, pourtant, notre iMac Haswell comme 30 % plus rapide que notre iMac 2012. Ce qui est d'ailleurs conforme aux gains généralement mesurés sur cette génération de puces Haswell, environ 5% plus rapide, à fréquence égale, que la génération antérieure.
Entre la Nvidia GeForce GTX 775M 2Go de notre iMac haswell 2013 et sa petite sœur NVIDIA GeForce GT 640M 512Mo de notre iMac 2012, il n'y a pas photo. La GTX 775M et ses 960 cœurs CUDA se montrent 54 % plus rapide que la GT 640M.
Le match du haut de gamme
Ayant la chance d'avoir sous la main pratiquement tous les modèles, nous avons décidé de bencher les
grosiMac, ceux pour lesquels il faudra dépenser entre 2000 et 4000€ pour une config ultime. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?
À ma droite un iMac 27", QuadCore i5 3,4 GHz (3,8 GHz en Turbo Boost), un disque à plateaux WD de 1 To, et une option carte graphique Nvidia GeForce GTX 775M 2Go. La configuration est celle par défaut, avec 8 go de RAM DDR3 à 1600 MHz (2x4 Go). La configuration est proposée à 1 999 €
À ma gauche, iMac 27", QuadCore i7 3,5 GHz (3,9 GHz en Turbo Boost), un disque Fusion Drive de 3,1 To, composé d'un disque à plateaux Seagate Barracuda 7200.14 de 3 To et d'un SSD 122 Go, et une option carte graphique Nvidia GeForce GTX 780M 4Go. La configuration est celle par défaut, avec 8 go de RAM DDR3 à 1600 MHz (2x4 Go). La configuration est vendue 2 698,99 €.
Trois points à regarder particulièrement :
• l'option processeur i7 à 3,5 GHz se justifie-t-elle, sachant qu'elle alourdit la facture de 200 € par rapport au QuadCore i5 3,4 GHz. Le core i7 de notre test est le plus performant disponible, le i7-4771 (4/8, 3.5/3.9GHz, 8 Mo de cache L3) ; le i5 est l'option par défaut du modèle 27" haut de gamme, c'est un Core i5-4670 (4/4, 3.4/3.8GHz, 6 Mo de cache L3). Un poil plus de cache pour le i7, mais deux processeurs QuadCore, quad thread.
• Même question niveau de la carte graphique, où l'option GTX 780M avec 4 Go de mémoire GDDR5 est facturée 150 € de plus que la carte par défaut, GTX 775M avec 2 Go de mémoire GDDR5. Les deux cartes embarquent le même GPU - GK104 - disposant pour la 775 de 1344 cœurs CUDA, et 1536 pour la 780, cadencé à 719 MHz pour la 775 et 823 MHz pour la 780.
• Enfin, bien sûr le gain apporté par le Fusion Drive de 3 To, par rapport à notre disque à plateaux. Dans les deux cas, les disques durs tournent à 7200 tpm, tandis que que le modèle 3 To Fusion Drive utilise, en plus, un SSD fusionné dans le même volume logique. L'utilisateur ne voit qu'un seul disque, d'une capacité de 3,1 To mais bénéfice des apports de vitesse du SSD.
CPU : du quadri-coeur à tous les étapges
Si on se fie au seul GeekBench, le processeur i7 3,5 GHz se montre 28 % plus véloce que le processeur i5 3,4 GHz, une différence surtout notable au niveau des calculs à virgule flottante. CineBench, qui teste aussi le processeur, donne un avantage du même ordre, 32 %, au i7. Dans la vraie vie, la différence est nettement moins palpable : les deux machines font exactement jeu égal en encodage vidéo, avec le i7 qui prend un petit avantage - +11 % - lors d'une compression ZIP.
L'option i7 est sans doute à réserver à ceux qui ne veulent aucun compromis sur la puissance, sans regarder à la dépense. Pour le commun des mortels, mieux vaut sans doute investir son argent dans d'autres options.
Performances graphiques
Au niveau des performances graphiques, la carte Nvidia GeForce GTX 780M 4Go fait mieux que sa petite sœur, déjà musclée, la 775M 2 Go. Plus que dans les performances en pointe, c'est au niveau de la régularité qu'elle prend un avantage net sur Batman Arkham City, un logiciel dont le mode benchmark permet de mesurer les performances moyennes, les plus basses et en pointe, et qui fournit donc une bonne indication de ce que les cartes ont dans le ventre. Sur F1 2012, peu ou pas de différence entre les deux modèles. Cinebench R15 la 780M 4Go est créditée d'un avantage un peu inférieur à 10%.
L'option carte graphique 780M 4Go doit intéresser prioritairement les graphistes, vidéastes, artistes 3D et joueur avertis. Elle ajoute 150 € à la facture.
Stockage : Fusion Drive ou SSD ?
On aurait raisonnablement pu l’espérer et pourtant : Apple n’a toujours pas intégré le Fusion Drive par défaut dans ses iMac. L’option est facturée 200€, un tarif surréaliste, et même plus cher qu’un SSD de 256Go de commerce, alors qu’Apple utilise seulement un disque de 128Go ! Pourtant, s’il y a bien une option à prendre, c’est celle-ci.
Pour tout vous dire, quitte à mettre 200€, autant prendre carrément le SSD de 256Go et lui adjoindre un disque à plateau externe, en USB3. Aujourd’hui, pour un disque de travail, avec l’OS, les apps et même quelques documents, 256Go répondent à 90% des besoins quotidiens. Et avec une petite bidouille, il est même possible de créer un Fusion Drive manuellement, ce qui revient bien moins cher que la solution vendue par Apple.
Comme nous l’avons vu, le Fusion Drive combine un SSD et un disque à plateau. Il est donc très rapide pour lancer les programmes et démarrer le système, mais s’avère nettement plus lent dès qu’il s’agit de copier de gros fichiers ou de stocker de gros documents. A vous de voir, mais sur une machine de bureau, rajouter des disques externe n’est pas non plus catastrophique.
Voici un aperçu des débits obtenues avec le SSD de 1To, la plus grosse capacité proposée par Apple sur un Mac au format flash.
Comme vous pouvez le voir, on atteint donc les 716Mo/s en lecture, et un peu moins de 700Mo/s en écriture sur des fichiers de grande taille. Il s'agit là d'excellentes performances, rendues possibles grâce au bus PCIe utilisé par Apple sur cette nouvelle génération. Pour rappel, les modèles précédents plafonnaient sous les 500Mo/s maximum.
En revanche, c'est un peu moins bon que sur les nouveaux MacBook Air (sortis cet été), dont les débits atteignent, eux, pratiquement 800 Mo/s. Pourquoi ? Les performances varient toujours un peu en fonction du constructeur, du type de mémoire ou encore du contrôleur utilisé.
Nous pouvons toutefois espérer que les futurs Mac Pro (attendus fin octobre) repousseront encore les limites de ces SSD ultra-rapides, branchés en PCIe.
Boot et copie
La grosse différence du SSD -par rapport à un disque à plateaux- se joue sur la lecture/écricture des petits fichiers. Concrètement, l’impact sur le temps de démarrage et la copie est alors immense, avec des performances jusqu’à 10 fois meilleure avec un SSD ou un Fusion Drive. Sur de la copie brute, on est plutôt sur un facteur de 5, ce qui reste une sacrée avancée.
WiFI ac : de trop belles promesses
Les débits théoriques du WiFi sont toujours bien loin de ceux obtenus dans la réalité. Il faut bien comprendre que la norme repose sur des ondes dont les transmetteurs courent sur de faibles puissances (~30 mW), environ 20 fois moins qu’un téléphone mobile ! Pire, les fréquences utilisées (2.4Ghz) sont partagées avec de nombreux appareils (fours à micro-ondes, les transmetteurs domestiques, les relais, la télémesure, la télémédecine, la télé-identification, les caméras sans fil, le Bluetooth…) Autant vous dire que la spectre est particulièrement encombré, et que le moindre parasite (mur ou émetteur) aura vite raison de votre connexion.
En pratique, n’exagérons pas non plus, l’augmentation des débits est bien réelle. Elle n’a simplement rien à voir avec les débits théoriques annoncés. A l’arrivée du WiFi n, on nous promettait déjà les 50Mo/s, tandis qu’en réalité, on avait bien du mal à dépasser les 15Mo/s. Avec le WiFi ac, certains qualifiait la techno de
Gigabit Ethernet, alors qu’en pratique, on atteint à peine un tiers de ce que permet le fameux câble.
Voici un petit graphique de nos tests du WiFi ac sur ces machines :
L'augmentation est bien significative (x4 à x5), même si la distance à la borne et la quantité d'obstacles impacte toujours beaucoup la transmission. Précisons enfin qu'Apple a corrigé le bogue spécifique à Mac OS X, qui bridait artificiellement les débits WiFi ac, grâce à l'update 10.8.5 de Mountain Lion.
La gamme 2012 : une bonne affaire ?
Sur le Refurb, l’espace des produits reconditionnés, Apple débine toute la gamme de 2012 chaque matin, avec des offres plus ou moins intéressantes. En moyenne, les réductions tournent entre 15 et 25%, soit plusieurs centaines d’euros tout de même. Et il y a de quoi hésiter ! Avec seulement quelques 10% de performances supplémentaires, la gamme 2013 n’apporte finalement que peu de nouveautés. Pourquoi alors, ne pas craquer pour un modèle de l’an dernier, permettant d’acquérir quelques options supplémentaires.
Si nous devions vous conseiller un modèle, ne prenez que les machines équipées de Fusion Drive (ou de SSD). Et s’il y a bien une option à envisager, c’est celle-ci ! Pour le reste, si l’on préfère de loin les modèles 27’’, notez que ce sont les seuls pour lesquels vous pouvez changer la mémoire. A la revente, ils s’écoulent également plus facilement.
N’oubliez pas de vous inscrire à notre service Refurb-Store.com, qui vous enverra un e-mail à chaque fois qu’un produit est disponible sur la boutique !
Apple Store : le refurb
Quel modèle choisir ?
Si votre budget est vraiment ric-rac, très franchement, orientez-vous plutôt vers le Refurb. Le premier modèle 21,5’’ n’a ni carte graphique, ni Fusion Drive et le nouveau processeur ne suffit pas à justifier de choisir un modèle 2013.
27’’ ou 21,5’’ ?
Lorsqu’on sait qu’une dalle de 27’’ de bonne qualité et à résolution élevée (2 560 x 1 440) coûte à elle-seule environ 1000€ dans le commerce, on se dit que le premier modèle d’iMac de cette taille est déjà rentable. Il faut certes pouvoir sortir 1800€ (plutôt 2000 avec un Fusion Drive), mais le confort de travail en résultant en vaut largement la chandelle. Les version 21,5’’ sont vraiment à réserver aux budgets serrés ou à ceux qui cherchent l’encombrement minimal. Pour de la bureautique, un petit écran est suffisant.
La jungle des options
Faut-il craquer pour un SSD ou plutôt pour un CPU plus puissant ? Et une meilleure carte 3D ou alors 16Go de RAM ? Apple ne nous facilite pas la tâche, en s’inspirant des voitures allemandes : à force de regarder les options, on finit par doubler le prix de la machine !
Si vous visez un usage bureautique, ne vous encombrez pas avec de la RAM et une grosse carte graphique. Préférez plutôt un SSD ou un Fusion Drive, qui vous apportera un vrai confort de travail et un sentiment de plus grande réactivité.
Si la machine est amenée à évoluer en environnement pro (graphisme, PAO, MAO…) ou familial (jeux, montage, photo…), le choix d’un modèle bien équipé en 3D n’est pas anodin. La 775M est la seule à permettre de jouer correctement à tous les jeux récents à bonne résolution et à se donner un peu de marge pour les années à venir. Quant à la RAM, ne l’achetez pas chez Apple, et fournissez-vous plutôt chez Amazon ou LDLC.
Enfin, côté CPU, on ne conseille le passage au Core i7 qu’à une petite minorité, celle qui utilise son iMac pour des caculs bruts sous Photoshop, Final Cut Pro ou After Effect, bref, des gens pour qui chaque minute de calcul constitue une perte de temps. Le gain n’est pas immense, mais avoisine entre 10 et 30% suivant les tâches. Même pour les gros joueurs ou un usage multimédia intensif, le quadri-coeur livré par défaut est rarement limitatif.
La note !
Avec cette gamme 2013, Apple nous gratifie d'un bon rafraichissement, sans combler les défauts de la première génération : des tarifs qui restent un peu élevés, le surplus d'options indispensables facturées à prix d'or, et un boitier de plus en plus fermé, qui ne permet plus au particulier d'aller simplement rajouter de la RAM ou changer son disque dur facilement.
En revanche, l'iMac reste LE Mac de référence, un des meilleurs rapports qualité/prix du segment (surtout en 27"). Il constitue un équipement idéal pour une famille ou un poste de travail multimédia en entreprise, d'autant que son poids et son encombrement est assez inédit.
Notre note restera donc à 3,5/5 : malgré le gain de puissance et le WiFi ac, la machine offre toujours trop de compromis, plaçant la problématique esthétique loin devant les considérations techniques et d'usage. Il ne manquait pourtant pas grand chose pour que cette machine frise la perfection.