La double carte graphique du Mac Pro a-t-elle vraiment une utilité ?
Par Didier Pulicani - Publié le
Les choix d'Apple en matière de cartes graphiques sur le nouveau Mac Pro nous laissent un peu songeur.
Si l'on se doute qu'AMD a sans doute fait des efforts surhumains pour proposer ses puces à des prix défiant toute concurrence, ne proposer aucune solution NVidia sur ces machines reste incompréhensible pour les professionnels qui nous lisent. C'est d'autant plus étonnant qu'Apple et NVidia proposent sous Mavericks, des drivers pour la plupart des cartes Kepler (Pro et grand public), d'assez bonne qualité !
A l'heure où nous écrivons ces lignes, pour vous donner un ordre d'idée, AMD représente à peine 18% du marché des cartes pro !
En pratique, cela se traduit par une bien meilleure optimisation des pilotes, et des programmes développés autour des technologies NVidia. Si OpenCL est effectivement de mieux en mieux géré par les applications (Adobe a promis de s'y mettre), CUDA devrait rester leader du segment pendant encore plusieurs années.
Pour autant, le débat pourrait ne pas s'arrêter au duel Cuda/OpenCL (les deux technos leaders permettant de déporter certains calculs sur la carte). Car en choisissant de doubler les GPU, Apple espère aussi doubler les performances... sur le papier. Car dans la réalité, rares sont les programmes à être capables de tirer parti d'autant de puissance en parallèle.
Si l'on prend l'exemple de Premiere Pro CC, dont la dernière mise à jour permet de gérer le multi-GPU, Gavin Gear (ingénieur chez Microsoft) s'est amusé à tester (sous Windows) le gain en performances en conditions réelles, durant de longues phases de calcul.
A priori, tous les éléments sont réunis pour profiter de toute la puissance disponible : deux puces NVidia 690, des effets très gourmands en calcul brut et une optimisation pour CUDA. Or en pratique, on est loin du compte :
Comme vous le voyez sur le graphique ci-dessus, seule une des deux puces n'est vraiment utilisée (et encore, à peine à 40/50%), l'autre faisant surtout de la figuration. Evidemment, il faudrait voir sur des tests plus poussés, avec l'application de filtres différents en parallèle, si l'on arrive à maximiser la puissance des deux cartes. On attend d'ailleurs avec impatience de pouvoir tester ça sous Final Cut Pro, une fois qu'Apple aura optimisé son logiciel. Reste qu'il faudra certainement encore de longs mois avant que les grands éditeurs ne soient réellement capables de tirer parti d'autant de puissance (sous Photoshop par exemple, les filtres s'appliquent à la chaîne, et non simultanément).
Et d'ici là, qui nous dit que les GPU choisis par Apple (qu'on ne pourra pas changer entre temps) seront encore de la partie ?
Apple : les nouveaux Mac Pro
Si l'on se doute qu'AMD a sans doute fait des efforts surhumains pour proposer ses puces à des prix défiant toute concurrence, ne proposer aucune solution NVidia sur ces machines reste incompréhensible pour les professionnels qui nous lisent. C'est d'autant plus étonnant qu'Apple et NVidia proposent sous Mavericks, des drivers pour la plupart des cartes Kepler (Pro et grand public), d'assez bonne qualité !
A l'heure où nous écrivons ces lignes, pour vous donner un ordre d'idée, AMD représente à peine 18% du marché des cartes pro !
En pratique, cela se traduit par une bien meilleure optimisation des pilotes, et des programmes développés autour des technologies NVidia. Si OpenCL est effectivement de mieux en mieux géré par les applications (Adobe a promis de s'y mettre), CUDA devrait rester leader du segment pendant encore plusieurs années.
Pour autant, le débat pourrait ne pas s'arrêter au duel Cuda/OpenCL (les deux technos leaders permettant de déporter certains calculs sur la carte). Car en choisissant de doubler les GPU, Apple espère aussi doubler les performances... sur le papier. Car dans la réalité, rares sont les programmes à être capables de tirer parti d'autant de puissance en parallèle.
Si l'on prend l'exemple de Premiere Pro CC, dont la dernière mise à jour permet de gérer le multi-GPU, Gavin Gear (ingénieur chez Microsoft) s'est amusé à tester (sous Windows) le gain en performances en conditions réelles, durant de longues phases de calcul.
A priori, tous les éléments sont réunis pour profiter de toute la puissance disponible : deux puces NVidia 690, des effets très gourmands en calcul brut et une optimisation pour CUDA. Or en pratique, on est loin du compte :
Comme vous le voyez sur le graphique ci-dessus, seule une des deux puces n'est vraiment utilisée (et encore, à peine à 40/50%), l'autre faisant surtout de la figuration. Evidemment, il faudrait voir sur des tests plus poussés, avec l'application de filtres différents en parallèle, si l'on arrive à maximiser la puissance des deux cartes. On attend d'ailleurs avec impatience de pouvoir tester ça sous Final Cut Pro, une fois qu'Apple aura optimisé son logiciel. Reste qu'il faudra certainement encore de longs mois avant que les grands éditeurs ne soient réellement capables de tirer parti d'autant de puissance (sous Photoshop par exemple, les filtres s'appliquent à la chaîne, et non simultanément).
Et d'ici là, qui nous dit que les GPU choisis par Apple (qu'on ne pourra pas changer entre temps) seront encore de la partie ?
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