Quand Facebook se fabrique ses propres serveurs, du CPU jusqu'au DataCenter
Par Didier Pulicani - Publié le
Jusque là, lorsque vous étiez une grande entreprise et que vous aviez besoin d'une lourde infrastructure serveur, il était logique de s'adresser à de grands noms du secteur, comme Dell ou Hp. Ces derniers proposent à leurs clients aussi bien les machines, que les outils pour les administrer ou encore le service de maintenance, absolument indispensable sur la durée. Mais lorsqu'on s'appelle Facebook, qu'on baigne dans la Silicon Valley, et qu'on sait s'entourer des meilleurs ingénieurs de la région, la remise en question d'un tel modèle était à considérer.
Cela fait donc deux ans que la réseau social No1 au monde a décidé de lancer son projet OpenComputer. Le principe ? Devenir totalement indépendant dans la construction, la maintenance et l'administration de grosses fermes de serveurs. L'objectif consiste à la fois à abaisser les coût qu'à augmenter l'efficacité de chaque Watt utilisé par les machines. Le projet est si avancé chez Facebook, que chaque nouveau DataCenter déployé utilise désormais les spécifications du projet.
Du temps des Xserve , Apple avait pensé ces machines pour qu'elle s'adaptent à des environnement aussi différents que des serveurs vidéo, web, de bases de données... Bref, un tout-en-un très bien pensé, mais souvent surdimensionné (en terme d'ampérage, de connectiques, de ventilation...). Les ingénieurs de Facebook voient les choses différemment : à chaque machine son usage, et de fait, un choix très précis de ses composants. Ainsi, ils prétendent pouvoir économiser jusqu'à 24% des coût globaux des machines et 38% des frais opérationnels, par rapport à un contrat classique avec les grands constructeurs. Si vous travaillez dans le secteur, vous aurez pris la mesure de ces chiffres.
Au chapitre des petites trouvailles originales, Facebook fait parfois le choix (sur les serveurs de bases de données) de n'utiliser que du SSD, malgré les coûts de départ très importants. Mais à l'usage, la firme économise largement sur la maintenance et le changement régulier des disques à plateaux, bien moins fiables. A ce titre, certains ingénieurs pensent que l'utilisation de mémoire flash NAND dite
Ce type de projet signe-t-il vraiment la fin des Dell, Hp et autres grandes marques spécialisée ? Pas si sûr, clame Facebook. En effet, ces marques s'intéressent de prêt au projet, et semblent évoluer dans le bon sens, en proposant désormais des pièces conformes aux spécifications de l'OpenComputer. Par ailleurs, si Facebook n'utilise pas de composants ARM pour le moment (à cause de l'absence de support 64 bit), les ingénieurs semblent trouver ces puces de plus en plus intéressantes, notamment en matière de consommation, le fameux
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Cela fait donc deux ans que la réseau social No1 au monde a décidé de lancer son projet OpenComputer. Le principe ? Devenir totalement indépendant dans la construction, la maintenance et l'administration de grosses fermes de serveurs. L'objectif consiste à la fois à abaisser les coût qu'à augmenter l'efficacité de chaque Watt utilisé par les machines. Le projet est si avancé chez Facebook, que chaque nouveau DataCenter déployé utilise désormais les spécifications du projet.
Du temps des Xserve , Apple avait pensé ces machines pour qu'elle s'adaptent à des environnement aussi différents que des serveurs vidéo, web, de bases de données... Bref, un tout-en-un très bien pensé, mais souvent surdimensionné (en terme d'ampérage, de connectiques, de ventilation...). Les ingénieurs de Facebook voient les choses différemment : à chaque machine son usage, et de fait, un choix très précis de ses composants. Ainsi, ils prétendent pouvoir économiser jusqu'à 24% des coût globaux des machines et 38% des frais opérationnels, par rapport à un contrat classique avec les grands constructeurs. Si vous travaillez dans le secteur, vous aurez pris la mesure de ces chiffres.
Au chapitre des petites trouvailles originales, Facebook fait parfois le choix (sur les serveurs de bases de données) de n'utiliser que du SSD, malgré les coûts de départ très importants. Mais à l'usage, la firme économise largement sur la maintenance et le changement régulier des disques à plateaux, bien moins fiables. A ce titre, certains ingénieurs pensent que l'utilisation de mémoire flash NAND dite
de mauvaise qualitépourrait être intéressante, si l'on sait gérer intelligemment la mort des cellules. Autre détail amusant : la ventilation des serveurs dits
standardspeut être divisée parfois par 10, uniquement en supprimant certaines pièces inutiles (comme des vitres en plastique), dont la chaleur est difficile à évacuer.
Ce type de projet signe-t-il vraiment la fin des Dell, Hp et autres grandes marques spécialisée ? Pas si sûr, clame Facebook. En effet, ces marques s'intéressent de prêt au projet, et semblent évoluer dans le bon sens, en proposant désormais des pièces conformes aux spécifications de l'OpenComputer. Par ailleurs, si Facebook n'utilise pas de composants ARM pour le moment (à cause de l'absence de support 64 bit), les ingénieurs semblent trouver ces puces de plus en plus intéressantes, notamment en matière de consommation, le fameux
Watt par MegaFlop. Il y a donc un marché à prendre dans les années à venir sur le secteur de la très faible consommations, et certains grands noms sont déjà sur les rangs.
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