MacBook Unibody : le plastique arrondit les angles
Par Arnaud Morel - Publié le
Caractéristiques de la machine de test
Il n'existe qu'un modèle de MacBook et nous l'avons testé dans sa configuration standard, à savoir :
-Processeur Core2Duo cadencé à 2,2 GHz avec 3 Mo de cache niveau 2
-2x1 Go de RAM DDR3 1066 MHz
-Chipset graphique Nvidia 9400 M utilisant jusqu'à 256 Mo de mémoire partagée
-Disque Serial ATA Toshiba MK2555GSXF tournant à 5400 tpm
-Superdrive Matshita DVD-R UJ-898
-Niveau ports : 2 ports USB, un mini-DisplayPort, Gigabit Ethernet et prise audio in/out
L'unibody appliqué au plastique
Si la génération précédente de MacBook offrait un ratio prix / puissance très intéressant, Apple a largement revu sa copie sur le plan de l'habillage extérieur pour ce nouveau MacBook, lancé le 20 octobre 2009. La coque reste toujours en plastique mais est désormais unibody : une seule pièce de plastique compose le bas de caisse, supprimant par là-même le rebord saillant qui était une vraie faiblesse sur la génération précédente.
Autre faiblesse corrigée, l'écran est désormais encadré par un fin liséré de plastique souple, sur lequel repose l'écran lorsque la machine est fermée. Terminées les marques disgracieuses et les "topcase" fendus suite aux fermetures répétées de l'engin !
Le bas de coque est revêtu d'un plastique mat et adhérent, empêchant la machine de glisser même sur des surfaces lisses. Ce n'est pas une ventouse : le MacBook peut être librement déplacé mais il ne subit aucun mouvement involontaire, par exemple, en cas de frappe vigoureuse.
Un MacBook qui reste froid
Notez que parallèlement, Apple a supprimé les mini-pieds plastiques qui venaient sur-élever de quelques millimètres les anciens MacBook et facilitaient la circulation de l'air. Désormais, la ventilation s'effectue uniquement par la charnière. Le MacBook est resté, tout au long de nos test très silencieux et n'a absolument pas chauffé, même sous la coque. C'est seulement en passant la main vers la charnière qu'on sent une augmentation très très légère de la température. Un travail d'orfèvre en la matière. Dernière précision, plus rien ne s'oppose à ce que vous posiez ce MacBook sur votre lit, ou votre canapé. Il n'a pas besoin d'air qui pourrait circuler sous lui.
Autre changement, le plastique est désormais brillant, à l'instar de la coque des iPhone 3G et 3 GS et la matière donne une finition exemplaire à cette machine. Seule ombre au tableau, le MacBook reste un vrai aspirateur à poussière, une impression renforcée par sa couleur blanche éclatante. Dernier point, le plastique brillant est bien sensible aux rayures. Certes, la partie la plus exposée - le bas de caisse - adopte un plastique spécifique et mou, mais il faudra être soigneux avec son MacBook si l'on veut le conserver aussi beau qu'au premier jour. Seul le trackpad, désormais multitouch et mono-bloc - exit le bouton physique séparé - adopte un plastique plus mat - ou verre (organique alors) selon Apple - et très agréable au toucher.
Dernière modification extérieure, le connecteur MagSafe, qui vient recevoir l'alimentation, est désormais coudé. Mis dans le mauvais sens, il obstrue le port Ethernet et mini-DisplayPort. Par contre, terminées les faiblesses niveau raccord du fil au niveau de la prise : celui-ci est doublement renforcé, par la prise métallique elle-même et par un morceau de plastique ensuite. Et comme, en plus, il ne se tord plus... Là aussi, bien pensé !
Le LED débarque sur l'entrée de gamme
Désormais, le MacBook est doté d'un écran adoptant la technologie de rétro-éclairage LED, le plus souvent plus économe en énergie et offrant un angle de vision incomparable (178 °). Le rendu des couleurs est superbe, très proche de celui d'un iMac équipé d'une vitre "glossy". D'ailleurs, Apple affuble l'écran du MacBook de ce qualificatif mais... Sans avoir recours à une vitre supplémentaire. Moins de réflexion mais autant de contraste et des couleurs aussi vibrantes. Bien joué ! La résolution, par contre, de cet écran 13,3" ne bouge pas : 1280x800 pixels.
Une autre nouveauté mérite d'être signalée : les haut-parleurs intégrés sont désormais située au niveau de la charnière de raccordement coque /écran. Le son est assez clair et dynamique. Évidemment, il manque cruellement de basse mais il n'est pas absolument aberrant d'imaginer écouter de la musique ou des Podcasts en utilisant ces haut-parleurs intégrés. Un bon point, encore.
À nos chers disparus
Apple restant toujours Apple - à avoir une entreprise où la segmentation des gammes est un leitmotiv - ce MacBook ne pouvait pas n'avoir que des avantages par rapport à la génération précédente. Exit, donc, le port FireWire.
Ce MacBook est notre entrée de gamme. Pour disposer d'un port FireWire, il faut se tourner vers les MacBook Pro, répond Cupertino. Dont acte.
Autre disparition, un peu curieuse, celle du port infrarouge. Plus de récepteur, plus de trace dans les informations systèmes et pas de télécommande dans la boite.
Une batterie haute performance
Le nouveau MacBook reçoit le même type de batterie que le reste de la gamme des portables : une batterie haute performance, donnée par Apple comme capable de supporter 1000 cycles de charge et d'assurer 7 heures d'autonomie. Elle n'est plus amovible aisément et nécessite, pour la changer, de dévisser le bas de caisse, une opération pas vraiment complexe mais qu'Apple espère réalisée par un centre de maintenance agréé.
Il faut, d'ailleurs, un instant revenir sur cette histoire. Lors du débarquement de ces batteries non-amovibles, nous avions déploré cet état de fait. Avec un peu de recul, il semble bien qu'Apple a fait un bon choix. L'utilisateur dispose d'une autonomie considérable et, s'il est dans le besoin de pouvoir disposer de plus et aurait embarqué une batterie de rechange, il peut toujours le faire. Seule différence, la charge sera assurée par une batterie externe, dont de nombreux modèles sont disponibles. Le seul bémol qu'on peut encore avancer est celui de la durée de vie mais il est trop tôt pour se prononcer sur le sujet.
Autonomie
Niveau autonomie, nous avons réalisé deux "stress" tests : le premier qu'on qualifiera de bureautique intensif. Nous avons désactivé la mise en veille écran, conservé les réglages d'abaissement automatique de la lumière et lancé Firefox lequel rechargeait, toutes les 10 secondes et en WIFI, la page web chargée. Les valeurs d'autonomie rapportées ici seront donc très réalistes, voire conservatrices, et, avec une bonne gestion de l'énergie, il sera possible de les dépasser facilement.
Le second test, plus classique, consiste en la lecture de vidéo plein écran sur les machines, mise en veille désactivée. La vidéo est une vidéo HD 720p qui boucle lue depuis le disque dur, la luminosité de l'écran est poussée au maximum. Là aussi, il s'agit donc d'un stress test ultime qui montre l'autonomie minimale à attendre. Avec une vidéo moins gourmande en ressource et la luminosité abaissée, l'autonomie devrait être encore meilleure. Ce test est en cours de finalisation, nous ajouterons les donnée dès qu'elles seront disponibles.
Le nouveau MacBook tire magnifiquement son épingle du jeu : en mode "bureautique" intensif", il a assuré rien moins que 5,4 heures de fonctionnement. Son petit frère de la génération précédente ne tenait que 4 heures. C'est rien moins que 35 % de mieux ! Le MacBook fait désormais jeu égal avec les MacBook Pro. Un peu mieux que le MacBook Pro 15", à peine moins bien que le MacBook Pro 13".
Le test vidéo intensif confirme ces bonnes performances : 3h30 de lecture d'une vidéo HD en continu, luminosité poussée à fond. Quelques minutes de moins que les MacBook Pro 13 et 15". Mais une différence peu significative.
Performances
Nous nous contenterons des outils de benchmarks classiques que sont GeekBench (tests généraux et bande passante mémoire) et CineBench (tests généraux et graphiques).
Sous Geekbench en mode 32 bits, le MacBook nouveau est marginalement plus rapide que son petit frère de génération précédente. S'il se montre plus performant en matière de bande passante mémoire, il marque le pas - et on ne se l'explique pas - en matière de calcul sur les entiers.
Avec CineBench, le MacBook Pro 2,26 Ghz reste devant le nouveau MacBook 2,26 GHz. Ce dernier affiche, strictement, les performances graphiques de la génération précédente de MacBook, avec laquelle il partage le chipset Nvidia 9400 M. Cependant, il prend l'avantage sur les calculs, fort logiquement avec son processeur à 2,26 GHz, contre 2,13 GHz pour la génération précédente.
Conclusion
Que dire à l'issu de ce test ? Ce MacBook unibody cuvée fin 2009 est un excellent cru ! Tous les défauts physiques de la génération précédente ont été gommés, le design nouveau est une vraie réussite tant fonctionnelle qu'esthétique.
Écran d'excellente facture, batterie très performante, tout ça pour un poids de 2,13 Kg, ce MacBook n'a pas grand chose à envier au MacBook Pro 2,26 Ghz aluminium, pourtant vendu 250 € plus cher. Certes, la finition aluminium sera plus résistante aux rayures, l'ajustement sera plus parfait mais ce MacBook blanc est vraiment bien né. Gageons, également, qu'Apple mettra prochainement à jour les MacBook Pro pour leur redonner un avantage plus significatif.
Nos seuls griefs, déjà exposés, concernent la disparition du Firewire et de l'IR. Pour le reste, c'est quasiment un parcours sans faute qu'il nous faut signaler concernant ce nouveau MacBook qui constitue, à coup sûr, un excellent choix pour les utilisateurs mobiles désireux de ne pas se ruiner sans sacrifier aux performances.
Pour en (sa)voir encore plus, découvrez ce nouveau MacBook sous tous les angles dans notre galerie photo, et même en vidéo !
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