Le MacBook Air, aérien ou fumeux
Par Arnaud Morel - Publié le
Le lancement, lors de la MacWorld 2008, du MacBook Air suscite des réactions contrastées. Enthousiastes, pour la finesse et la légèreté extrême, dubitatives concernant certaines caractéristiques du produit et certains choix. Faiblesse connectique, batterie non accessible, prix élevé, positionnement douteux, les critiques pleuvent.
Rassurons, en partie, les sceptiques : une fois le portable de Pomme pris en main, une bonne part des doutes s'envolent, et globalement, l'Air a aussi la chanson (ahem). Rien à dire niveau performances, comme souvent chez Apple, les caractéristiques techniques s'avèrent particulièrement équilibrées et cohérentes : le MacBook Air n'est pas une bête de course mais il fait tourner sans problème toutes les applications qu'on veut bien lui faire ingurgiter. Les premiers benchmarks devraient confirmer les impressions : le MacBook Air fait, grosso modo, jeux égal avec les MacBook. Sans être véloce, le disque dur de 1,8' de 80 Go (4200 trm) se fait oublier et répond de manière très raisonnable. L'option SSD de 64 Go est, quant à elle, encore réservée aux fortunés (+899 €). La Ram, 2Go, n'est pas extensible, un choix bien contestable.
Le Air est en fait tout entier tourné vers la mobilité et l'autonomie. La nouvelle puce Merom (Core2Duo à 1,6 ou 1,8 GHz), rappelons le annoncée comme 60 % plus petite que l'ancienne, fait des merveilles niveau efficacité électrique : sur l'expo, les MacBook Air, allumés toute la journée, étaient à peine tièdes. Dans ces conditions, les annonces d'Apple concernant l'autonomie (5 heures) seront, peut-être et pour une fois, confirmées. L'utilisation de la norme bluetooth 2.1, qui réduit fortement la consommation des périphériques, est également un grand pas vers l'autonomie. Car le MacBook Air est clairement fait pour fonctionner avec des périphériques bluetooth, et sur des réseaux WIFI. Direction zéro fil à la patte. Et tant pis pour ceux qui ne sont pas équipés.
niveau design, pas grand chose à redire non plus : le Air est beau, la finition excellente. Le clavier noir, ferme et précis, se loge dans un renfoncement ce qui évitera l'apparition de marques de touches sur l'écran. Le trackpad est très vaste, avec un bouton qui apparaît un peu sous dimensionné.
À vrai dire, il n'est pas là pour servir à grand chose : avec les gestures, Apple fait un pas vers sa suppression pure et simple. Outre le cliquer, le cliquer déplacer, ce trackpad permet une toute nouvelle diversité d'actions : zoom en écartant deux doigts, rotation en les tournant, les gestures s'inscrivent dans un usage très naturel découvert avec l'iPhone. Seules les applications Apple tirent profit de ces nouvelles fonctionnalités : le Finder, iLife et iWorks.
Des mises à jours interviendront sans doute rapidement pour les logiciels tiers. À noter, les MacBook Air de la MacWorld embarquaient une build récente de Mac OS 10.5.1.
Pour un ultra portable, le MacBook Air est, certes, incroyablement fin, mais il est également assez grand. Lors du lancement, Steve jobs expliquait que l'Air se refusait de
Le grief le plus sérieux à faire à ce nouveau portable est ailleurs : dans sa très faible connectique. Une sortie vidéo micro-DVI, une sortie son, une prise USB 2. Et rien d'autre. Il existe, cependant déjà des adaptateurs permettant, notamment, de bénéficier d'un port ethernet mais les choix d'Apple restent très restrictifs. Le port Firewire passe, simplement, à la trappe.
Sur les MacBook Air, le lecteur optique est externe et optionnel, en plus de n'être pas donné (89 €). Aussi, pour installer des logiciels, parfois livrés sur support physique, Apple a développé une fonctionnalité qui fait que le MacBook Air détecte automatique un DVD monté sur un des ordinateurs présents sur un réseau WIFI. Mac et PC, le Air accède au volume de manière transparente. Mais, dans le cadre d'un usage mobile, le lecteur optique sert aussi à visionner des films, un usage qui sera, de facto, exclu sur le Air. La vision d'Apple, là aussi, est à la dématérialisation comme en témoigne la montée en puissance de l'iTunes Vidéo Store.
Au final que dire ? Le MacBook Air est un magnifique ultra portable. Il se glissera presque partout, assurera une autonomie maximale pour des performances correctes et saura se faire oublier tant il est léger. Mais, castré en route d'un certain nombre des attributs d'un portable, il se coupera également d'une partie de son public potentiel qui, pour plus de puissance, se tournera vers les MacBook Pro et, pour des questions financières, vers les MacBook. À noter, le Air témoigne, enfin, d'un réveil très sérieux d'Apple en matière environnementale : pas de mercure, pas d'arsenic, alu recyclable.
MacBook Air à partir de 1699 €
Performances et mobilité
Rassurons, en partie, les sceptiques : une fois le portable de Pomme pris en main, une bonne part des doutes s'envolent, et globalement, l'Air a aussi la chanson (ahem). Rien à dire niveau performances, comme souvent chez Apple, les caractéristiques techniques s'avèrent particulièrement équilibrées et cohérentes : le MacBook Air n'est pas une bête de course mais il fait tourner sans problème toutes les applications qu'on veut bien lui faire ingurgiter. Les premiers benchmarks devraient confirmer les impressions : le MacBook Air fait, grosso modo, jeux égal avec les MacBook. Sans être véloce, le disque dur de 1,8' de 80 Go (4200 trm) se fait oublier et répond de manière très raisonnable. L'option SSD de 64 Go est, quant à elle, encore réservée aux fortunés (+899 €). La Ram, 2Go, n'est pas extensible, un choix bien contestable.
Le Air est en fait tout entier tourné vers la mobilité et l'autonomie. La nouvelle puce Merom (Core2Duo à 1,6 ou 1,8 GHz), rappelons le annoncée comme 60 % plus petite que l'ancienne, fait des merveilles niveau efficacité électrique : sur l'expo, les MacBook Air, allumés toute la journée, étaient à peine tièdes. Dans ces conditions, les annonces d'Apple concernant l'autonomie (5 heures) seront, peut-être et pour une fois, confirmées. L'utilisation de la norme bluetooth 2.1, qui réduit fortement la consommation des périphériques, est également un grand pas vers l'autonomie. Car le MacBook Air est clairement fait pour fonctionner avec des périphériques bluetooth, et sur des réseaux WIFI. Direction zéro fil à la patte. Et tant pis pour ceux qui ne sont pas équipés.
Thinnovation
niveau design, pas grand chose à redire non plus : le Air est beau, la finition excellente. Le clavier noir, ferme et précis, se loge dans un renfoncement ce qui évitera l'apparition de marques de touches sur l'écran. Le trackpad est très vaste, avec un bouton qui apparaît un peu sous dimensionné.
À vrai dire, il n'est pas là pour servir à grand chose : avec les gestures, Apple fait un pas vers sa suppression pure et simple. Outre le cliquer, le cliquer déplacer, ce trackpad permet une toute nouvelle diversité d'actions : zoom en écartant deux doigts, rotation en les tournant, les gestures s'inscrivent dans un usage très naturel découvert avec l'iPhone. Seules les applications Apple tirent profit de ces nouvelles fonctionnalités : le Finder, iLife et iWorks.
Des mises à jours interviendront sans doute rapidement pour les logiciels tiers. À noter, les MacBook Air de la MacWorld embarquaient une build récente de Mac OS 10.5.1.
Pour un ultra portable, le MacBook Air est, certes, incroyablement fin, mais il est également assez grand. Lors du lancement, Steve jobs expliquait que l'Air se refusait de
sacrifier un vrai clavier et un vrai écran. Au final, donc, le Air affiche une diagonale de 13,3' et une résolution de 1 280 x 800. Gageons, cependant, qu'une partie des griefs opposés au dernier né tiennent à ces caractéristiques : le MacBook Air ne se distingue pas des autres portables par sa taille, mais seulement par son poids et sa finesse. Son positionnement apparaît, de fait, plus incertain.
Connectique anémique
Le grief le plus sérieux à faire à ce nouveau portable est ailleurs : dans sa très faible connectique. Une sortie vidéo micro-DVI, une sortie son, une prise USB 2. Et rien d'autre. Il existe, cependant déjà des adaptateurs permettant, notamment, de bénéficier d'un port ethernet mais les choix d'Apple restent très restrictifs. Le port Firewire passe, simplement, à la trappe.
La norme USB2 est la norme la plus standard niveau périphériquesrépond-on chez Cupertino. Drôle de choix, quand même, pour les évangelistes pommés du Firewire. Petite remarque fonctionnelle, les ports sont cachés par défaut. Il faut incliner le portable pour accéder à une trappe qui libère les connecteurs.
Sur les MacBook Air, le lecteur optique est externe et optionnel, en plus de n'être pas donné (89 €). Aussi, pour installer des logiciels, parfois livrés sur support physique, Apple a développé une fonctionnalité qui fait que le MacBook Air détecte automatique un DVD monté sur un des ordinateurs présents sur un réseau WIFI. Mac et PC, le Air accède au volume de manière transparente. Mais, dans le cadre d'un usage mobile, le lecteur optique sert aussi à visionner des films, un usage qui sera, de facto, exclu sur le Air. La vision d'Apple, là aussi, est à la dématérialisation comme en témoigne la montée en puissance de l'iTunes Vidéo Store.
Le mot de la fin
Au final que dire ? Le MacBook Air est un magnifique ultra portable. Il se glissera presque partout, assurera une autonomie maximale pour des performances correctes et saura se faire oublier tant il est léger. Mais, castré en route d'un certain nombre des attributs d'un portable, il se coupera également d'une partie de son public potentiel qui, pour plus de puissance, se tournera vers les MacBook Pro et, pour des questions financières, vers les MacBook. À noter, le Air témoigne, enfin, d'un réveil très sérieux d'Apple en matière environnementale : pas de mercure, pas d'arsenic, alu recyclable.
MacBook Air à partir de 1699 €