Les polices de caractère
Par Mathieu Godart - Publié le
Le trio typographique
Une police de caractères, aussi appelée fonte, est l'ensemble des dessins typographiques qui vont permettre de représenter les lettres (à l'écran, comme à l'impression). Mais comme, en informatique, rien n'est simple, il existe plusieurs sortes de polices. Sur mac, trois types se répartissent les rôles : polices TrueType, bitmap et PostScript.
Polices TrueType
Elle décrit le caractère de façon vectorielle (càd par des fonctions mathématiques et non des points), ce qui permet au système d'exploitation de recalculer le dessin en fonction de la taille d'affichage.
Les polices TrueType ont une icône qui ressemble à ça (moyennant la couleur, pardonnez mon SE/30:-D) :
Polices bitmap
La police bitmap, comme son nom l'indique, ne contient que des pixels. Elle permet donc l'affichage des caractères dans une seule taille ; le chiffre indiqué à droite du nom de la police (ex : Geneva 9). Cela signifie que le dessin a une hauteur de 9 points.
Ces polices sont utilisées uniquement à l'écran, car leur impression donne de médiocres résultats. En effet, l'écran affiche 72 pixels par pouces, alors qu'une imprimante possède généralement une résolution de plus de 360 points par pouces, vous verriez ainsi sur le papier les contours formés de disgracieux escaliers.
Mais pourquoi conserver une police bitmap, ne s'affichant qu'à une seule taille, si l'on possède la même police en version TrueType, capable de passer à n'importe quel échelle ? Car ces dernières sont gourmandes en ressources, comme tout ce qui touche au vectorielle. L'affichage d'une police bitmap est bien plus rapide.
Les polices PostScript
Ce sont également des polices vectorielles, mais elles nécessitent au moins une version de la même police au format bitmap. Le postScript (ou PS pour les intimes) est une technologie d'impression développée par Adobe et toutes les imprimantes ne reconnaissent pas cette norme. C'est en particulier de la plupart des imprimantes jet d'encre. Mais pas de panique, ATM (Adobe Type Manager) est là pour vous dépanner. Ce tableau de bord (dans Mac OS X cette fonction est intégré au moteur graphique Quartz) transforme le texte dans une police PS dans un format compréhensible par l'imprimante (et aussi par l'écran).
Et sous Mac OS X...
Cependant, Mac OS X procède un peu différemment. Tout texte affiché par OS X est anti-aliasé (les caractères sont affichés en niveaux de gris, ce qui donne un effet lissé à l'écran). Pour rendre cette effet, le système doit recalculer tous les pixels qui vont composer les lettres, il n'utilisera donc pas les polices bitmap qui ne sont pas anti-aliasées. Mais rassurez vous, le problème de la vitesse de calcul d'un rendu de texte, même anti-aliasé, n'en est plus un.
L'installation de polices
Si vous êtes curieux ou tout simplement bidouilleur vous avez certainement déjà remarqué l'existence d'un dossier nommé "Polices" dans le dossier système. Et bien, c'est dans celui-ci qu'il faut glisser les polices que vous voulez utiliserÊ; qu'elles soient Bitmap, TrueType ou PostScript (dans les versions précédantes au 7.1, c'était le dossier "System" qui jouait ce rôle).
Pour beaucoup, l'utilité des valises reste un grand mystère (au même titre que les familles). Une valise est une sorte de dossier qui vous permet de regrouper les fichiers TrueType et Bitmap décrivant la même police. Si vous placez une police TrueType ou Bitmap directement dans le dossier "Polices", sans valise, elle risque de ne pas fonctionner.
Et sous Mac OS X... (bis)
Pas de gros changements, le dossier "Polices" existe toujours, il a simplement été déplacé et dupliqué. Vous le trouverez dans LES dossiers "Library", sous le nom de "Fonts", enfin je crois... "Les" car il existe un dossier "Library" général et un pour chaque utilisateur. Ainsi, chacun peut ajouter ses propres polices sans les imposer aux autres. Mais Mac4ever.com reviendra très bientôt sur le fonctionnement de Mac OS X.
Vous voilà prêt pour aller faire un petit nettoyage dans votre dossier "Polices" ou "Fonts"...