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Essai e-308 électrique : le pire et le meilleur de Peugeot

Par Didier Pulicani - Publié le

Le segment des berlines compactes électrique s'est bien étoffé en quelques années : Megane E-Tech, MG4, Volkswagen ID3, Cupra Born... toutes venues rivaliser avec la Tesla Model 3, même si cette dernière est nettement plus imposante.

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On attendait donc de pied ferme la 308 électrique, qui se révèle finalement assez peu compétitive sur le plan financier et surtout électrique, avec une autonomie bien en deçà de ses rivales. Mais faut-il pour autant la disqualifier ? Après 1 semaine d'essai sur plus de 2000Km, il est l'heure du verdict !



Un lion prêt à rugir



Le 308 électrique reprend stricto-sensu le look de son homologue thermique, un bon point tant les lignes de la berline suscitent généralement les éloges.

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Dans ce magnifique coloris Blanc Okénite, la 308 est sublimée par la finition GT et ces jantes 18" diamantées, qui offrent à la voiture un look résolument sportif, un lion prêt à bondir, même si le félin a pris quelques kilos sans en adapter sa musculature, comme on le verra plus bas.

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Avec 1,48 m de long et un empattement de 2,675 m , la 308 est plutôt compacte mais diffère légèrement de la version thermique : l'ajout de batteries dans le bas de caisse oblige le constructeur a rabaisser légèrement la garde au sol ainsi qu'à augmenter légèrement la hauteur du véhicule de 4cm, une aberration sur un véhicule électrique qui nécessite d'être le plus aérodynamique possible.

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La e308 est aussi beaucoup plus lourde que son homologue à essence, avec plus de 400Kg d'écart à 1 684 kg. Cela reste toutefois dans la moyenne des MG4 et autres Megane E-Tech, elle est même plus légère qu'une Model 3.

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De fait, la e308 bénéficie d'un amortissement spécifique à cette version électrique mais pas de suspensions pilotée, comme chez Volkswagen, ce qui aurait permis de faire varier le niveau de confort ou éventuellement la hauteur de caisse.

Très technologique !



Dans cette finition haute, la 308 est plutôt bien équipée et se révèle même assez "techno" !

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La face avant est identique à la version thermique, avec cette calandre très travaillée, qui héberge le radar pour la conduite semi-autonome, épaulée par d'autres caméras au niveau du pare-brise.

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On retrouve aussi une caméra pour la vision à 360 degrés, très pratique dans les parking et les feux sont équipés d'une matrice de LED sur la version GT, ce qui permet de rouler en plein phares de nuit sans éblouir les autres usagers.

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Peugeot a même rajouté quelques éléments que l'on retrouve habituellement sur les véhicules hauts de gamme, comme ce logo lumineux au sol, lorsqu'on ouvre les portières.

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Devant cette débauche de technologie, on regrette toutefois que Peugeot n'ait pas de solution d'accès sans clef (CarKey, clef sur smartphone, bluetooth...), ce qui oblige à conserver une clef physique dans la poche. Au moins, elle se ferme automatiquement à l'éloignement, c'est déjà ça !

Un petit coffre



Ne bénéficiant pas d'une plateforme dédiée à l'électrique, la e308 déçoit un peu en matière de rangement.

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Le coffre ne propose en effet que 361L, c'est presque 100L de moins que la Megane E-Tech. Il offre en revanche un essuie-glace, bien pratique en hiver.

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Il n'y a pas non plus de frunk, ce coffre à l'avant qui aurait permis de ranger ses câbles de charge. Le sous-coffre est d'ailleurs trop petit pour caser ces grosses prises T2, ce qui réduit encore l'espace de rangement. A noter toutefois la présence d'une trape à ski, bien pratique, et pas si courante sur le segment.

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Heureusement, pour le même tarif, une version Break (SW) est disponible avec la même autonomie, même si nous n'avons pu vérifier la chose pour l'instant.

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Un lion qui manque de pêche



Avec 156 ch (115 kW), la 308 est équipée du même bloc électrique créé par le français NIDEC que celui de la 208.

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Moteur
• 156 ch (115 kW) en traction avant
• 270 Nm de couple
• 10,5 s de 0 à 100 km/h
• vMax 170 km/h


Avec seulement 270 Nm de couple, il faut 10,5 s pour expédier le 0 à 100 km/h, le rapport poids-puissance n'était décidément pas fameux. Pire encore, en mode standard, la puissance est encore réduite, les 156 Ch n'étant disponibles qu'en mode sport !

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Sur la route, le couple habituellement élevé de l'électrique fait généralement oublier le poids supérieur de l'engin. Ici, c'est tout le contraire, la 308 parait pataude et peine sur les reprises. A la sortie d'un péage, elle est même bien plus lente que son ancêtre en version GTI qui atteignant les 6 secondes au 0 à 100 !

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Peugeot compense cette puissance modeste par d'excellents trains roulants, un châssis précis et une tenue de route exemplaire. Contrairement à la Mégane qui perdait souvent en motricité, la 308 n'a jamais été mise en défaut, même sur sol humide. Les mauvaises langues rétorqueront qu'elle n'en a pas les moyens, ce qui n'est pas totalement faux.

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Alors certes, la e308 n'est pas une sportive, mais elle reste plaisante à conduire, sur route sinueuse comme sur autoroute. La puissance est suffisante pour un usage familial, et il est même possible de se faire plaisir avec le mode sport sur les petites routes de montagne, d'autant que la régénération (en mode B) permet de ne pas trop taper dans les freins.

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En ville, la 308 reste très maniable, avec un bon rayon de braquage, sa caméra 360° et son mode B, qui permet de conduire presque à un pied. En effet, pas de One-Pedal chez les français, qui préfèrent faire ramper (inutilement) le véhicule, histoire de ne pas déboussoler les habitués de l'automatique. C'est vraiment dommage, car devant un passage piéton, une place de parking ou même un rond-point encombré, il sera nécessaire de finir la course avec les plaquettes.

Conduite semi-autonome : mieux que Tesla !



Assez silencieuse sur autoroute, la e308 nous également surpris (en bien) par sa conduite semi-autonome d'un excellent niveau.

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Déjà, la voiture ne bipe pas ou très peu, grâce au volant capacitif qu'il suffit de tenir du bout des doigts. Le suivi des voies est globalement fiable, même s'il faudra être attentif dans les courbes prononcées ou encore de mauvaise visibilité. Nous n'avions pas d'alertes de survitesse, alors que la fonction est censée être obligatoire en 2024 sur tous les véhicules.

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Le Drive Assist 2.0 permet même de changer de voie automatiquement, une option souvent facturée très chère chez la concurrence (y compris Tesla), même s'il faut encore valider avec le bouton OK le changement de voie. Sur de longs trajets, c'est assez reposant de faire confiance à la voiture, qui gère automatiquement les dangers éventuels mais pas la vitesse en fonction des panneaux. Il faudra à nouveau valider chaque changement de rythme, un peu dommage mais cela évite aussi les mauvaises lectures.

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Signalons d'ailleurs que sur voie rapide, la 308 est bien insonorisée, et surtout, très confortable, notamment ici avec nos sièges en cuir, chauffants et massants, d'un excellent niveau et bien enveloppants. Pour tout vous dire, je n'étais pas aussi bien reçu dans une berline compact généraliste depuis bien longtemps, cette 308 rivalise décidément très bien avec le premium allemand.

Autonomie médiocre



En reprenant la plateforme eCPM, la e308 ne se distingue pas de ses homologues e208, e2008 et même Jeep Avengers et autres Fiat 600.

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Avec seulement 54 kWh brut (51 net), la capacité est nettement en dessous de la concurrence, plutôt située entre 58 (ID3, Born) et 65 kWh (Megane, MG4) voire même 77 kWh en option chez Volkswagen, Cupra et MG -il était donc possible de placer de gros accus sur une plateforme de compacte.

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Batterie :
CATL 54 kWh brut
• 51 kWh utiles
• 410 km WLTP
• 200 à 240Km sur autoroute
• 300 Km en mixte


La sanction est donc immédiate pour cette e308 dont l'autonomie WLTP atteint péniblement les 410Km, une valeur difficilement réaliste dans la vraie vie. Il faudra plutôt compter autour de 300/350Km en ville et 200 à 250 sur autoroute.

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Durant notre essai, nous avons tenté de pousser la 308 chargée à 100% et en roulant entre 110 et 130Km/h sur autoroute, jusqu'à la limite la plus basse possible. Bien mal nous en a pris, car en dessous de 3%, un mode tortue bride le véhicule à 90 puis 70 et enfin 30Km/h, un vrai danger sur voie rapide qui vous oblige à vous ranger sur le bande d'arrêt d'urgence en vitesse. Nous avons tout de même réussi à atteindre la borne, après 243Km et 1% de batterie restante !

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En été, il est sans doute possible de gratter quelques kilomètres, mais la 308 offrira toute de même le rayon d'action le plus réduit de la catégorie, malgré une consommation assez maîtrisée. En effet, avec des températures autour de 10 degrés, nous avons fini avec une moyenne de 19,6 kWh/100Km, ce qui est vraiment correct.

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Bref, ne vous amusez pas à répéter l'expérience et prévoyez plutôt de vous charger tous les 200Km maximum, voire même 180 si vous ne chargez qu'à 80% (voir plus bas). En pratique, ce n'est pas si grave dans des pays comme la France, dont les aires sont plutôt bien équipées désormais. En revanche, difficile de faire de gros road-trip en Europe sans bien planifier son itinéraire. Sur un lieu de vacances, cette autonomie réduite pourra aussi se révéler anxiogène si vous n'avez pas de prise à destination.

Recharge rapide !



Une petite batterie se compense de deux façon : avec une consommation maîtrisée -ce qui est le cas ici- et une charge rapide, la bonne surprise de cette e308.

Charge
• 100 kW en charge rapide DC,
• <30 mn pour passer de 20 à 80 %
• 0-80 en 31 mn !
• 90% en 40mn
• 100% en 1H
• 11 kW AC -> 5H pour charge complète


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Malgré une puissance de charge pourtant modeste (100kW), la courbe de charge se révèle très stable, permettant d'atteindre les 80% en seulement 30mn, et même 90% en 40mn. Seul bémol, l'absence de préconditionnement de la batterie engendre parfois des surprises, comme une charge à 30kW si les accumulateurs ne sont pas chauds !

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Autre atout de cette petite batterie, la charge DC à 11kW ne nécessite que 5H pour une charge complète. C'est un peu moins bien que le Megane, qui peut charger à 22kW (et donc, en 3H sur une borne de village), mais cela reste tout à fait convenable pendant ses courses ou une balade en ville.

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Et même avec un simple chargeur 16A sur prise électrique (comme celui-ci qu'on teste régulièrement), il ne faut que 13H pour charger la voiture de 0 à 100%. Une nuit peut donc largement suffire, même si vous arrivez à moins de 10% le soir.

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Une voiture pour petits gabarits



Comme souvent dans les compactes, mieux vaut ne pas trop dépasser le mètre soixante-quinze !

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A l'arrière, l'assise est confortable, mais les grands gabarits risquent de se sentir un peu à l'étroit. Malgré des sièges assez hauts et un espace au pied creusé, les jambes tapent vite dans le siège avant.

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Autre source d'agacement, le tunnel de servitude, inutile sur un véhicule électrique, rend la place centrale compliquée pour un adulte. L'assise est d'ailleurs très dure et rendra les longs voyages peu agréables.

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Malgré ces petits inconvénients, le grand toit panoramique (ouvrant) offre une belle lumière dans l'habitacle (que l'on peut masquer via un velum manuel) et Peugeot propose également une trape à ski et des poignées de maintient en partie haute, de plus en plus rares sur le segment.

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A l'avant, on est bien engoncé, les sièges sont vraiment confortables et l'on est bien maintenu. Ma collègue Sylwia se sentait toutefois un peu à l'étroit, le tableau de bord étant très haut, avec un pare-prise réduit et de larges montants. Même chose pour la petite lunette arrière, qui n'offre pas une visibilité incroyable, mais suffisante pour les manoeuvres.

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Bien finie et bien équipée



Une fois installé, l'impression d'être dans un véhicule premium n'est pas qu'un sentiment : Peugeot a énormément progressé sur tous les plans !

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Plastiques moussés jusque dans les parties basses, matériaux de qualité, assemblages sans défaut... Les BMW Serie 1 et autres Mercedes Classe A n'offrent pas beaucoup plus de raffinement. L'intérieur est vraiment réussi, avec une planche de bord sobre, bien construite, peut-être un peu trop masculine pour ces dames.

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Volant chauffant, siège massant, caméra 360 degrés, iCockpit 3D... les équipements de série impressionnent, sur notre version GT qui rassemble l'ensemble des options disponibles. L'éclairage d'ambiance rajoute une petite touche de Premium, même si ce n'est que décoratif. On regrettera que seul le siège conducteur soit électrique, et encore, manuel pour la faire coulisser sur la longueur ! Un comble à ce tarif !

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Port USB C, charge sans-fil, porte-gobelet, rangements à foison... Il ne manque rien ou presque. Je préfère toutefois la double zone de charge de la Model 3, qui permet de voir rapidement ses notifications. Un rabat permet de cacher des objets de valeur, pratique !

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La console centrale est massive, et aurait mérité un peu de travail sur l'ergonomie de la commande de boite : une fois posé sur l'accoudoir central, seul le frein à main (pourtant automatique) est accessible facilement. Pour les Modes B/D/P, il faudra allonger le bras, ce qui n'est pas toujours pratique pendant les manoeuvres.

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Enfin, le bouton démarrer/arrêter n'a aucune raison d'exister sur un véhicule électrique, qui est par définition, toujours allumé. Ici, Peugeot nous oblige même à l'actionner avant et après la conduite ! Casse-pied.

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Seuls les écrans dénotent un peu : la dalle centrale de seulement 10" et très étalée en largeur, aurait mérité une plus grande surface.

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Volant et ergonomie : une réussite



L'iCockpit 3D situé derrière ce petit volant façon jeu vidéo, c'est toujours un vrai plaisir à la conduite et en matière l'ergonomie.

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Il faut prendre son temps pour trouver la position de conduite idéale, mais une fois installé, la dalle fait oublier l'absence d'afficheur tête haute. Autonomie, vitesse, lecture de panneaux, pourcentage de la batterie, consommation... Tout y est ! L'odomètre et les trajets sont accessibles depuis le bout du commodo de droite, il faut le savoir ! On aurait juste aimé pouvoir le personnaliser un peu.

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Sur le volant, les boutons ne sont pas tactile et très simple à utiliser : la partie droite est réservée à la conduite semi-autonome et au régulateur, à droite pour le multimédia et les appels. Un assistant Peugeot peut même agir sur les commandes de base du véhicule, c'est efficace, mais on est loin d'un Google Assistant ou de ChatGPT, pourtant inclus chez le cousin DS.

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Peugeot a conservé de nombreux boutons physiques sur la partie centrale, pour la climatisation, le dégivrage, les warning, le volume sonore... C'est une très bonne chose. Cette rangée est complétée par les iToggles, une zone tactile très large, personnalisable, sur laquelle vous pouvez placer vos raccourcis : CarPlay, Volant chauffant, multimédia, massage... A vous de voir ! Par contre, elle nécessite un petit coup d'oeil à droite, car il n'y a pas de retour haptique ou de séparation physique.

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On regrettera tout de même que la température et les commandes de sièges/volant (chauffage, massage...) ne soient pas accessibles en permanence sur cet écran, obligeant à jongler pendant la conduite.

Pas de planificateur d'itinéraire !



L'écran central parait bien petit face à la concurrence : très étriqué sur la hauteur, il ne fait que 10" et oblige l'utilisateur à se balader dans de nombreux menus.

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La présentation est moderne, plutôt avenante, mais pas toujours ergonomique. Pour lancer le massage des sièges ou réguler la température, il faut souvent jongler avec les différents écrans d'accueil. Les réglages sont dispatchés dans de nombreux sous-menus, sans réelle logique ou hiérarchie intelligente.

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Le GPS est enfin digne de son rang, mais pas encore optimisé pour l'électrique. Quel dommage de n'avoir qu'une recherche de bornes basiques en 2024 ! Il n'y a aucun planificateur d'itinéraire, alors que le système est pourtant capable de placer des recharges sur le trajet, mais de façon totalement aléatoire.

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Nous avons surtout utilisé CarPlay, accessible sans-fil, qui est bien intégré et rapide. Mais il faut sans-cesse revenir sur l'écran pour régler la température ou autres, heureusement facilement accessibles via la barre supérieure.

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La caméra 360 degrés est d'un très bon niveau, avec une vue de dessus (qui manque tant chez Tesla) et une qualité d'image très correcte. Elle s'enclenche automatiquement, quitte à parfois venir perturber la navigation en ville.

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Peugeot a encore du boulot pour venir taquiner Tesla, Renault ou les allemands. La constructeur arrive à peine au niveau des chinois comme MG, avec un système qui a bien 5 ans de retard. Espérons que ce soit mieux dans le 3008, mais en l'absence d'Android Automotive, je ne suis pas très optimiste quant aux capacités de développement de Stellantis.

Une application a minima



L'application mobile de Peugeot semble comme figée dans le temps, c'est toujours le même qu'en 2020 !

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Il est possible d'ouvrir/fermer la voiture, de klaxonner, d'allumer les phares et de lancer la climatisation, ainsi que de voir l'état de la charge ou encore la localisation du véhicule. La base.

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Problème, ces fonctions ont souvent bugué et ne marchaient tout simplement pas. La programmation de la climatisation est possible, avec le choix des jours de la semaine, un bon point. En revanche, on ne connait pas la puissance de charge et l'on ne peut pas définir des périodes récurrentes pour les horaires, avec une seule possibilité de réglages.

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Vraiment, cette app n'est pas satisfaisante, pleine de bugs et il manque de fonctions, comme le réglage de la température, des sièges/volants chauffants, du préchauffage de la batterie, de la clef en bluetooth, des mises à jour logicielles... Bref, on est en 2024, pas en 2018 ! C'est d'autant plus rageant qu'après 6 mois, tous ces services à distance se révèlent payants...

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Conclusion : pour le pire et pour le meilleur



Après plus de 2000Km et une semaine au volant de cette 308 électrique, le constat est forcément très mitigé.

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La 308 reste une excellente voiture, avec un bon châssis, un look à tomber, des équipements complets, une finition exemplaires, un côté chic et sportif... Bref, Peugeot avait tout pour en faire un modèle d'exception en version électrique. Elle peut d'ailleurs se targuer d'afficher une consommation raisonnable et une bonne courbe de charge pour une plateforme hybride.

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Malheureusement, l'autonomie faiblarde et les performances modestes viennent grever le tableau idyllique. L'absence de système moderne, l'application poussive et les bugs à répétition rencontrés durant notre essai ont de quoi refroidir les clients à passer à l'électrique, surtout à ce tarif ! Même si les prix jouent au yoyo ces derniers mois, cette e308 reste encore beaucoup trop chère face à la Mégane, la MG4 ou même les ID3/Cupra Born, à l'autonomie bien supérieure.

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Alors, peut-on quand-même acheter cette e308 malgré ses défauts ? Oui, si l'usage premier est surtout urbain ou péri-urbain. Partir en vacances ou en week-end reste tout à fait possible, mais demandera un peu de préparation pour repérer les bornes, rien de grave fondamentalement, vu l'équipement actuel sur les autoroutes françaises. On vous prépare d'ailleurs une petite vidéo à ce sujet.

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A l'arrivée, nous avons pris beaucoup de plaisir au volant ce cette 308 100% électrique, qui reste une proposition intéressante pour les petits rouleurs, fans de Peugeot, qui ne dépasseront pas les 10 à 15 000Km par an. Au délà, mieux vaut regarder du côté de chez Volkswagen, Renault ou encore Tesla, dont les autonomies et le système intégrés sont bien plus adaptés à l'électrique.

Un look à tomber, des finitions dignes des allemandes, un châssis exemplaires, il ne manque à cette e308 qu'une meilleure batterie et un moteur un peu plus puissant pour nous convaincre. Le système multimédia est également à la traîne. Quel dommage ! Il ne manquait pas grand chose pour en faire une compactes électrique pertinente. Mieux vaut se tourner vers Renault, MG ou le groupe Volkswagen, qui proposent une meilleure autonomie, à des tarifs bien plus intéressants.


Nos accessoires indispensables



Voici quelques accessoires que nous avons utilisés pour charger la voiture et notre iPhone à bord :