MacBook (Pro) et claviers défaillants : ce qu'Apple ne nous dit pas
Par Didier Pulicani - Publié le
Vendredi soir (tard), on apprenait qu'Apple lançait enfin un programme de prise en charge des claviers des MacBook 12" (2015 à 2017) et MacBook Pro (2016/2017), étendant ainsi la garantie de 2 à 4 ans pour ces problèmes spécifiques.
Si l'on peut saluer l'initiative, elle ne répond pas à toutes les plaintes, ni à toutes les questions posées. Tout d'abord, qu'arrivera-t-il après les 4 ans ? Faudra-t-il repayer le
Plus important encore, à aucun moment, la Pomme ne certifie qu'une réparation règlera définitivement le problème. En clair, s'il s'agit d'un défaut de conception (un vice caché, donc), changer le clavier ne résoudra rien, et ne fera que reporter la prochaine défaillance. Sans modification notable sur les machines, on peut même estimer que les modèles actuellement en vente seront un jour ou l'autre victime de ce fameux bug chez de nombreux clients. Les différents témoignages de réparations successives ne font que confirmer l'inutilité relative de cette prise en charge, qui ne fait que reporter le problème à plus tard, sans réellement le régler.
Apple oublie également de vous dire qu'elle ne dédommagera pas les clients lésés, obligés d'immobiliser la machine, généralement durant une bonne semaine (ça a été notre cas). En environnement professionnel, le manque à gagner est évident, et la firme ne propose aucune solution abordable pour se faire prêter un Mac le temps de la réparation -en dehors de joint-ventures très coûteuses. Le plus intéressant (financièrement) reste donc de commander un Mac sur l'Apple Store et de le renvoyer sous 14 jours, sous réserve de pouvoir bloquer la somme correspondante (et de prendre en comptes les temps de transfert des données).
Enfin, Apple va-t-elle revoir la conception de ses claviers dans la génération 2018, attendue ces prochains mois ? Là encore, nous n'avons reçu aucune garantie que le bug a été réglé en interne et que les prochains claviers seront parfaitement fonctionnels. C'est d'autant plus inquiétant que les MacBook Pro n'évoluent notablement que tous les 4 à 5 ans et qu'il y a de grandes chances que le design de 2016 soit encore repris pendant au moins 2 ou 3 ans. Les modèles 2017 avaient d'ailleurs vu le mécanisme évoluer discrètement, preuve qu'Apple a bien détecté un souci, mais la modification était apparemment insuffisante pour mettre ces générations à l'abri du bug.
Bref, cette prise en charge ressemble surtout à une rustine temporaire, en attendant une solution plus pérenne, qui tarde à venir. Avec plusieurs actions collectives en cours, la firme s'en sortira peut-être avec des dommages et intérêts limités, mais elle joue surtout la montre, laissant sur le bas-côté de nombreux clients lésés, ayant déboursé plusieurs milliers d'euros pour le dernier portable de la marque. Cette affaire nous rappelle beaucoup les différents problèmes touchant les GPU des MacBook Pro qui finissaient par griller au bout de quelques années, souvent hors-garantie. Seul espoir, que les coûts de ces réparations poussent Apple a trouver une solution rapide et durable, surtout pour les clients de la première heure.
Si l'on peut saluer l'initiative, elle ne répond pas à toutes les plaintes, ni à toutes les questions posées. Tout d'abord, qu'arrivera-t-il après les 4 ans ? Faudra-t-il repayer le
Top Case(la partie supérieure incluant le clavier) dont la facture avoisine les 300€ ? Apple fera-t-elle un geste ? Mystère !
Plus important encore, à aucun moment, la Pomme ne certifie qu'une réparation règlera définitivement le problème. En clair, s'il s'agit d'un défaut de conception (un vice caché, donc), changer le clavier ne résoudra rien, et ne fera que reporter la prochaine défaillance. Sans modification notable sur les machines, on peut même estimer que les modèles actuellement en vente seront un jour ou l'autre victime de ce fameux bug chez de nombreux clients. Les différents témoignages de réparations successives ne font que confirmer l'inutilité relative de cette prise en charge, qui ne fait que reporter le problème à plus tard, sans réellement le régler.
Apple oublie également de vous dire qu'elle ne dédommagera pas les clients lésés, obligés d'immobiliser la machine, généralement durant une bonne semaine (ça a été notre cas). En environnement professionnel, le manque à gagner est évident, et la firme ne propose aucune solution abordable pour se faire prêter un Mac le temps de la réparation -en dehors de joint-ventures très coûteuses. Le plus intéressant (financièrement) reste donc de commander un Mac sur l'Apple Store et de le renvoyer sous 14 jours, sous réserve de pouvoir bloquer la somme correspondante (et de prendre en comptes les temps de transfert des données).
Enfin, Apple va-t-elle revoir la conception de ses claviers dans la génération 2018, attendue ces prochains mois ? Là encore, nous n'avons reçu aucune garantie que le bug a été réglé en interne et que les prochains claviers seront parfaitement fonctionnels. C'est d'autant plus inquiétant que les MacBook Pro n'évoluent notablement que tous les 4 à 5 ans et qu'il y a de grandes chances que le design de 2016 soit encore repris pendant au moins 2 ou 3 ans. Les modèles 2017 avaient d'ailleurs vu le mécanisme évoluer discrètement, preuve qu'Apple a bien détecté un souci, mais la modification était apparemment insuffisante pour mettre ces générations à l'abri du bug.
Bref, cette prise en charge ressemble surtout à une rustine temporaire, en attendant une solution plus pérenne, qui tarde à venir. Avec plusieurs actions collectives en cours, la firme s'en sortira peut-être avec des dommages et intérêts limités, mais elle joue surtout la montre, laissant sur le bas-côté de nombreux clients lésés, ayant déboursé plusieurs milliers d'euros pour le dernier portable de la marque. Cette affaire nous rappelle beaucoup les différents problèmes touchant les GPU des MacBook Pro qui finissaient par griller au bout de quelques années, souvent hors-garantie. Seul espoir, que les coûts de ces réparations poussent Apple a trouver une solution rapide et durable, surtout pour les clients de la première heure.