Tuto : monter un Hackintosh "pro" en 2017 : Thunderbolt 3, GeForce 1080Ti et Kaby-Lake !
Par Didier Pulicani - Publié le
Article mis à jour le 23/07/2017 (avec macOS 10.12.6, Kaby-Lake et de nouvelles références de carte-mères)
Et s'il était temps de s'intéresser plus sérieusement au hackintosh ? Ce qui s'apparentait hier à du bricolage de haut vol devient désormais accessible au plus grand nombre : les outils sont plus simples et les tutoriels nombreux. Devant l'absence de machines professionnelles cohérentes avant 2018/2019, le phénomène intéresse désormais bien au delà des bidouilleurs du dimanche, à tel point que l'on peut commencer à parler de vraie alternative et même de solution viable en entreprise. Alors, on se le monte ce Mac Pro 2017 ?
Pourquoi un Hackintosh ?
Je ne pensais pas un jour écrire ce genre d'article sur Mac4Ever, et pour cause : avoir un Mac a toujours été synonyme de simplicité et de design, deux qualités qu'on ne retrouve pas vraiment sur ces grosses tours montées à la main que nous allons pourtant détailler dans ce tutoriel.
La création d'un Hackintosh -c'est à dire, installer macOS sur PC- a longtemps été un sport de bidouilleurs qui aboutissait à des ordinateurs pas forcément très stables et compliqués à mettre à jour. Mais depuis quelques années, les outils se sont considérablement améliorés, et l'on trouve désormais suffisamment de documentation pour se lancer dans l'aventure sans crainte de ne pas arriver au bout.
N'oublions pas non plus qu'un Hackintosh reste un PC, et que l'on peut aussi bénéficier de tous les jeux, applications et programmes du monde Windows. Certains ont d'ailleurs déjà franchi le pas depuis longtemps, et en 2012, nous avions justement rédigé un dossier complet intitulé
Et si on se montait un gros PC de gamer ?pour compenser les faiblesses de macOS dans ce domaine. En fait, Mac et PC ont toujours cohabité, mais l'enjeu est aujourd'hui de les placer sur le même hardware !
C'est légal ?
L'un des volets du
problèmeconcerne bien évidemment la légalité de l'opération. Techniquement, rien n'empêche de faire tourner un logiciel sur du hardware adapté, et d'ailleurs, la loi française est plutôt floue sur le sujet. Du côté d'Apple, en revanche, la licence de macOS interdit explicitement une installation en dehors de machines siglées d'une Pomme pour une raison évidente : macOS étant gratuit, Apple ne touche plus grand chose si l'on n'achète pas d'ordinateur chez eux.
Pourtant, depuis 4/5 ans, la firme de Cupertino semble regarder le phénomène hackintosh avec beaucoup de bienveillance (ou de laisser-faire). De nombreux sites américains emblématiques (comme 9to5 ou ArsTechnica) proposent désormais des tutos détaillés et les répertoires d'outils (comme TonyMacx86) n'ont apparemment reçu aucune plainte de leurs avocats, ce qui n'était pas le cas lorsque Mac OS X a basculé sur Intel (certains confrères s'en souviennent...). Depuis, les choses ont bien évolué, et l'on voit même des constructeurs de périphériques vendre officiellement des appareils (cartes WiFi, GPU...) compatibles avec ces machines, le plus emblématique étant Nvidia dont les
pilotes webont été créés à dessein (même si le constructeur n'osera jamais l'avouer explicitement devant la presse).
Est-ce qu'Apple a décidé de laisser les bidouilleur s'amuser ? C'est probable, d'autant que les ventes de Mac sont plutôt bonnes, et que le phénomène reste pour le moment marginal. Si la procédure était trop simple et si les ventes s'en trouvaient impactées, vous pouvez être certain que la réaction serait bien différente. En fait, Apple ne sort les crocs que lorsque certains s'enrichissent sur son dos, comme les revendeurs qui ont pré-installé macOS sur des ordinateurs bien spécifiques, comme l'on prouvé Psystar (ci-dessus) et d'autres sociétés ces dernières années.
Objectif : un Hackintosh vraiment "pro" taillé pour 2017
Mais comment en est-on arrivé là ? Apple le sait, et elle en a même assumée partiellement la responsabilité il y a quelques semaines, en s'excusant d'avoir totalement raté le coche en 2013. L'arrivée du Mac Pro Tube a en effet écarté de nombreux professionnels du Mac. Certains ont même préféré booster leurs vieilles machines plutôt que d'acheter le nouveau modèle ultra-fermé et non-évolutif vendu à prix d'or... D'autres, moins patients (et un peu agacés) sont repassés sous Windows, souvent en quittant des outils emblématiques comme Final Cut Pro. Quant au reste de la gamme, le constat est tout aussi alarmant : l'iMac n'a pas bougé depuis 2015 (toujours pas de Thunderbolt 3 ni d'USB C), et le Mac mini semble littéralement abandonné à son sort. Seuls les portables -les plus vendus- méritent encore un peu d'attention, mais à quel prix !
Dans ce tutoriel, l'idée est donc de compenser les faiblesses de la gamme et de créer un Mac Pro 2017 avec des composants récents et suffisamment puissants pour convenir à des professionnels exigeants. Parmi nos pré-requis, nous voulions pouvoir installer le GPU le plus rapide du moment (la GeForce 1080Ti / Titan Xp), le Core i7 le plus puissant d'Intel (en socket 1151), avoir des ports Thunderbolt fonctionnels et cerise sur le gâteau, pouvoir utiliser un écran 4k en USB C, comme l'UltraFine de LG. (Pour les écrans 5k en Thunderbolt 3, il y a des limitations, on y reviendra plus bas).
Avant de vous proposer ce dossier, nous avons évidemment pris le temps de créer une machine fonctionnelle et suffisamment stable pour rédiger ce pas-à-pas détaillé, qui va de l'achat des composants jusqu'à la fin de l'installation.
Prenez des gants !
Avant de vous lancer dans l'aventure, et malgré nos conseils avisés, il faut bien garder à l'esprit que ce montage reste à vos risques et périls quant à la pérennité et la stabilité de la configuration. Rien ne vous garantit qu'Apple ne bloquera pas un jour où l'autre la pratique, ou que certains pilotes/programmes continueront de fonctionner avec les prochaines mises à jour de macOS. Je vous déconseille d'ailleurs de penser qu'un Hackintosh peut remplacer totalement votre machine de production ou votre ordinateur principal -même si certains ont franchi le pas. Imaginez devoir passer 2 ou 3 jours entiers à tenter de réparer un pilote ou à réinstaller un OS après une mise à jour défaillante... ce n'est pas si rare avec les hackintosh ! Le risque de perdre ses données est aussi à prendre en compte sur du hardware non-officiel.
Néanmoins, inutile d'être trop alarmiste, certains ont des Hackintosh depuis plusieurs années et avec un peu de bon sens, des sauvegardes régulières et de la méthode, on obtient facilement une configuration très stables. Il est assez facile de limiter le risque si l'on est capable de vivre quelques mois sans avoir les dernières mises à jour par exemple. Chez les pros, on a déjà l'habitude de
figerdes configurations, et il faudra se montrer encore plus exigeant avec les hackintosh, où chaque nouveau composant -hardware comme software- peut représenter un danger.
Quelques limitations à savoir (Thunderbolt, USB, installations...)
Malgré toute la bienveillance de ce test et vos recherches épiques sur les forums, certaines limitations resteront de mise sur votre hackintosh. J'insiste sur ces éléments qui pourraient en refroidir plus d'un avant de passer à l'acte, car pour la plupart de ces
problèmes, il n'existe pas toujours de solution.
Le plus gros point noir après plusieurs semaines d'utilisation, c'est la gestion des ports. En effet, malgré la présence de pilotes adaptés et une installation en règle, un hackintosh ne s'utilise pas exactement comme un Mac
certifié. Par exemple, le Thunderbolt ne pourra pas être branché à chaud. Si vous avez un disque, un dock ou même un écran, le simple fait de le connecter/déconnecter fera planter la machine. A l'usage, on s'y fait, mais avouez que c'est un peu pénible...
L'adaptateur Thunderbolt 2 vers Thunderbolt 3 fonctionne globalement très bien mais mais on n'a pas réussi à faire fonctionner certaines choses, comme activer le mode cible avec un ancien MacBook Pro Retina Thunderbolt 2.
Le son (voir plus bas) peut devenir un vrai casse-tête si vous souhaitez absolument utiliser les entrées/sorties analogiques. Sur une de nos cartes, nous ne sommes jamais arrivés à l'activer. Dans la configuration proposée, tout fonctionne (ouf !) mais nous avons vu des forums avec la même carte-mère où certains utilisateurs y avaient laissé des plumes... Heureusement, le son via USB (avec un dock ou un adaptateur jack) fonctionne très bien dans presque 100% des cas.
La mise en veille peut également poser des problèmes : certains ports ne se réactivent pas, ou l'écran ne se rallume jamais. Généralement, il faut redémarrer ! La meilleure parade reste de laisser la machine allumée et de l'éteindre le soir, ce qui peut convenir pour une station de travail, un peu moins pour un Mac personnel.
Toujours côté vidéo, notre configuration ne permet pas (encore) de sortir proprement sur des écrans 5k Thunderbolt 3. La limitation est liée à l'entrée DisplayPort 1.2 de notre carte-mère qui ne peut dépasser de la 4k@60Hz, seule solution pour injecter le flux vidéo de la GeForce dans le Thunderbolt 3. On pourra donc utiliser l'écran LG 5K Ultrafine, mais à une résolution inférieure et une qualité forcément un peu dégradée. Sachez qu'entre-temps, nous avons peut-être trouvé une solution à cette problématique, et nous mettrons à jour ce test si l'on y arrive !
Sur le plan logiciel (on y reviendra plus bas), tout ne fonctionnera pas forcément très bien, notamment dès qu'il est question du bluetooth (Handoff, etc..). Pour certains de ces fonctions dépendantes d'un service en ligne, Apple valide la machine (iMessage, iCloud, Mac App Store) et il est parfois assez difficile (voire impossible) de les faire fonctionner. Dans notre cas, nous avons pratiquement réussi à tout activer (voir plus bas), y compris handoff ou encore AirDrop, tout comme iMessage ou les services iCloud. Mais certains ont eu un peu moins de chance que nous !
Enfin, le plus stressant, ce sont les installations, y compris pour du matériel tiers : à partir du moment où vous redémarrez avec de nouvelles extensions ou un nouvel OS, vous savez que votre Mac pourrait planter à l'allumage. Voilà qui implique donc de la méthode dans les migrations (notamment en matière de sauvegardes), des habitudes qui peuvent paraitre contraignantes pour certains utilisateurs, habitués à le simplicité légendaire du Mac.
Le choix des composants
macOS ne s'installe que sur un nombre réduit de composants, ceux qui ont été testés et approuvés par Apple, puis intégré dans les Mac. Dès lors, utiliser du hardware alternatif est toujours risqué, surtout si vous ne parvenez pas à trouver les bons pilotes ! Dans la pratique, le système d'Apple est finalement assez permissif ! Il faut dire que l'architecture Intel rassemble aujourd'hui de nombreux contrôleurs que l'on retrouve sur la quasi-totalité des PC. Le problème vient surtout des petits accessoires tiers, pourtant indispensables : la carte WiFi, le réseau, le bluetooth, le son, le Thunderbolt, l'USB 3.1... Et là, installer le bon pilote peut parfois virer au cauchemar, surtout s'il n'existe pas du tout !
Cette étape est donc essentielle, pour ne pas dire capitale pour la suite des événements. Si vous ne souhaitez pas créer la même machine que nous -ou dévier un peu la configuration- n'oubliez pas de chercher sur Google des personnes qui sont arrivées au bout avec la même carte-mère, le même CPU ou les mêmes puces WiFi/Bluetooth que vous. Attention aussi aux mauvaises combinaisons : certaines cartes-mères (testées) couplées à des générations différentes de CPU ou de GPU peuvent parfois ne pas fonctionner ou nécessiter des ajustements.
Dans la suite de ce dossier, nous allons donc vous donner des indications générales pour choisir vos composants, mais aussi une configuration complète (et précise) que l'on a testée et qui fonctionne lors de nos tests, et avec la procédure complète d'installation.
La carte-mère
La carte-mère est le composant essentiel de votre Hackintosh, sur lequel il ne faut pas se planter. Quel format choisir (ATX, mini-ITX...) ? Quel socket ? De quel type de ports ai-je besoin ? A-t-elle l'USB C ? Le Thunderbolt ? L'USB 3.1 ? Quelle puce pour le son ? Combien de PCIe ?
Si de nombreuses cartes-mère se montrent finalement
compatibles, le plus sûr est d'opter pour un modèle Gigabyte. Ces dernières sont les plus documentées et les plus testées sur le web, même si beaucoup y arrivent aussi avec celles de la marque MSI. Notre dossier étant axé sur une machine professionnelle, on privilégiera les modèles dits ATX (grand format) qui permettent d'y placer de nombreux composants (GPU, WiFi, disques durs etc.).
Pour le socket -c'est à dire, le connecteur sur lequel viendra se placer le processeur- il est impératif de prendre un modèle
1151, qui accepte à la fois les CPU Skylake (6e génération) et Kaby-Lake (7e). Ne basculez pas chez AMD, ces puces ne sont pas reconnues par macOS !
Le choix des ports a également son importance : regardez bien le nombre de prises USB, et USB 3 ! Certains modèles prennent également en charge l'USB C, l'USB 3.1, le SATA, le m.2, le NVME et même le Thunderbolt ! Généralement, la plupart des carte-mères proposent 2 ou 3 ports PCIe, afin d'y placer un ou plusieurs GPU. N'oubliez pas non plus que des cartes d'extension (carte son, carte WiFi, carte réseau...) ont besoin de ces ports pour fonctionner : les cartes mini-ITX (format
Mac mini) sont donc assez restrictives, et nécessiteront par exemple d'utiliser plutôt des accessoires USB. Enfin, ne faites pas trop attention aux ports vidéo (HDMI, DP etc.) de la carte-mère, ces derniers n'étant utilisés que par le GPU interne : si vous achetez une GeForce ou une Radeon, il faudra de toute façon brancher votre moniteur directement sur la carte.
Pour notre configuration, nous avons placé la barre très haut, en souhaitant une compatibilité parfaite avec le Thunderbolt 3, mais surtout, la possibilité de brancher des écrans USB C en 4K ! Pour cela, il nous fallait donc une carte certifiée Thunderbolt 3, mais surtout, qui propose une entrée vidéo pour le GPU externe. En effet, aucune carte graphique du marché ne fonctionne en USB C/Thunderbolt 3 directement et si vous voulez pouvoir exploiter ce type d'écran, il faut que le flux vidéo soit réinjecté sur la carte-mère, puis ressorti sur le Thunderbolt 3.
Si votre budget est limité, vous pouvez choisir parmi tous les modèles
Z170Xde Gigabyte (qui démarrent autour de 160€), à moduler en fonction des ports et des technologies prises en charge. Et là, la facture grimpe vite : pour avoir du Thunderbolt, il faut souvent dépenser plus de 200€ !
Notre choix s'est donc porté sur le modèle Gigabyte GA-Z170X-Designare (Materiel.net, amazon), une carte-mère extrêmement polyvalente car elle possède :
- 2 ports Thunderbolt/USB 3.1 Type C
- des ports USB en pagaille
- deux prises réseau
- ports M.2/NVME (SSD)
- 6 prises SATA (disques durs)
- une entrée vidéo (miniDP) pour le GPU externe
- 4 ports pour la DDR4 (RAM)
- la prise en charge du SLI et du Crossfire (multi-GPU)
- 3 ports PCIE (x16, x8 et x4)
Toutes les spécifications ici
MAJ : 07/2017 : la Gigabyte GA-Z170X-Designare étant en fin de vie, elle est difficile à trouver. A la place, vous pouvez opter pour la GA-Z170X-Ultra Gaming (materiel.net, amazon). Nous ne l'avons pas testée, mais elle possède des caractéristiques très proches de la Designare et la configuration du BIOS devrait être normalement identique. N'hésitez pas à nous donner votre feedback dans les réactions !
Gigabyte GA-Z170X-Designare (Materiel.net, amazon)
materiel.net, amazon)
à partir de 160€
A noter que nous avons également testé le modèle Gigabyte GA-Z270X-UD5 (materiel.net, amazon) -avec Thunderbolt 3 mais ce dernier ne permet pas de sortir le GPU externe sur une prise USB C. Par ailleurs, cette carte étant plus récente, elle est aussi moins documentée (Nous sommes quand-même parvenus à installer macOS Sierra et à faire fonctionner 90% des composants assez rapidement).
MAJ : 07/2017 : si votre carte n'a pas d'entrée GPU, vous pouvez acheter la carte Alpine Ridge 1.0 : elle est assez difficile à trouver, mais elle permet de faire entrer le GPU sur la carte et de sorti du Thunderbolt 3. Malheureusement, impossible de faire fonctionner l'écran LG UltraFine 5k, malgré les deux entrées DisplayPort 1.2.
Le CPU
Le choix du processeur est beaucoup plus simple ! Sur notre socket (1151), on peut donc opter pour tous les Core i5/i7 Skylake (6e génération) du marché. Le plus intéressant pour un "Mac Pro" est sans doute un Core i7 quadri-coeur, comme le Core i7 6700K à 4Ghz (materiel.net, amazon). Il est reconnu par macOS nativement et Skylake est parfaitement pris en charge sur Mac. Vous pouvez opter pour la version débloquée (avec le
K- 6700K) qui permet de pousser un peu la fréquence.
De notre côté, nous avons opté pour le Core i7 7700K Kaby-Lake (Materiel.net, amazon), dont la fréquence est plus élevée (4.2Ghz) et dont l'architecture est un peu plus récente. A noter que Kaby-Lake nécessite macOS 10.12.6 minimum pour fonctionner normalement.
materiel.net, amazon)
à partir de 200€ pour un bon Core i5)
Le ventirad
Le ventirad désigne le système de refroidissement du CPU. Vous pouvez utiliser celui fourni par Intel (attention, il n'est pas toujours dans la boite !) ou opter pour un modèle plus efficace. Généralement, un bon radiateur couplé à un ventilateur se montre très efficace, mais vous pouvez aussi tenter du watercooling (plus cher et plus galère à installer).
A vous de voir, mais celui proposé par Intel est généralement bruyant et peu efficace. Notre modèle (ci-dessous) prend un peu de place dans le boitier mais il est très silencieux !
Même si Apple est maquée avec AMD depuis des années, on vous conseille d'opter pour un GPU NVidia de la série 10x0 (1050, 1060, 1070, 1080, Titan...). Il s'agit en effet des cartes les plus rapides du marché, et surtout, elles sont officiellement compatibles avec macOS depuis avril 2017. A l'heure où nous écrivons ces lignes, les pilotes sont encore en beta, mais Nvidia a promis de les faire évoluer rapidement.
Vous pouvez évidemment choisir un modèle AMD, comme la RX580 (milieu de gamme),
A noter que les prochaines cartes AMD Vega (attendues durant l'été 2017) devrait enfin concurrencer sérieusement les modèles Nvidia. Si vous faites uniquement du Final Cut Pro (où les GPU AMD sont bien plus optimisés), cela peut valoir le coup d'attendre (en espérant que les pilotes seront compatibles).
Le WiFi/Bluetooth
Les cartes WiFi/Bluetooth compatibles sont extrêmement rares, il n'y a que quelques modèles qui fonctionnent. Dans ses Mac, Apple n'utilise que des puces Broadcom, les seules à avoir un pilote intégré dans macOS. Le plus simple est donc... d'acheter une carte compatible. Pour le bluetooth, c'est même encore plus compliqué de trouver la puce adéquat !
Notre choix :
- WiFi uniquement (AC) : TP-Link Archer T9E (materiel.net - amazon)
- WiFi et Bluetooth : ABWB 802.11AC
Si vous avez opté pour un petit boitier ou une carte-mère avec peu de slots PCIe, sachez qu'il existe des modèles USB officiels tout aussi efficaces, comme cette clef vendue par MacWay.
Le boitier
La
tourque vous choisirez n'a pas beaucoup d'importance, la plupart se ressemblent et obéissent à des codes bien précis. Evidemment, sur une machine professionnelle, on privilégiera les modèles ATX et les boitiers de grande taille, qui permettent aussi d'avoir des machines plus silencieuses et mieux ventilées. Pour le reste, libre à vous de choisir en fonction de la position des ports, du nombre d'espaces pour les disques, des diodes bien
jacky, des vitres en plexi et autres coquetteries.
Attention à ne pas prendre un modèle trop basique (avec un seul ventilateur par exemple) ou de mauvaise qualité, car vous allez passer du temps à bidouiller dans le boitier ! Certaines marques (comme Fractal Design) sont plébiscitées par les amateurs de produits bien finis.
tous les modèles ATX du marché de taille medium ou XL
L'alimentation
Contrairement aux boitiers, le choix de l'alimentation demande de la dextérité. Quelle puissance ? Quelle marque ? Quel prix ?
D'expérience, les modèles d'entrée de gamme (sous les 40€) sont à éviter : si elle ne vous lâchent pas dans les 6 mois, leur tension n'est souvent pas très stable et risque d'endommager les composants. Privilégiez les grandes marques (Corsair, BeQiet!, Seasonic, EVGA...) mais ne mettez pas plus de 80€ !
Enfin, côté puissance, comptez environ 250W par GPU, 100W par CPU et au moins 100W pour le reste des composants. Cela nous donne un minimum de 500W pour une configuration
Proavec un gros GPU et un Core i7. Je vous conseille même d'opter pour 600/700W, ce qui vous donne un peu de marge si vous comptez rajouter un second GPU d'ici quelques mois.
Les disques / SSD
En 2017, ne faites pas l'impasse sur les SSD. Les modèles SATA offrent le meilleur rapport qualité/prix aujourd'hui ! Vous pouvez y rajouter des disques à plateaux pour les sauvegardes ou les fichiers
froids. Si votre carte accepte les connecteurs M.2 et NVME, vous pouvez tenter l'aventure, mais attention, macOS est parfois un peu capricieux ! Souhaitant une machine stable et un minimum éprouvée, nous n'avons pas encore souhaité l'installation de ces modèles pour le disque principal, mais d'autres ont réussi : cela sera l'occasion d'enrichir ce dossier prochainement.
(materiel.net,