MacBook Pro 2016 : on a pu tester (rapidement) la Touch Bar ! Nos impressions
Par Didier Pulicani - Publié le
Depuis la présentation de la Touch Bar à la keynote, j’avais vraiment hâte de tester le système pour de vrai. Est-ce que c’est pratique ? Est-ce utile ? Quels sont les compromis ? Difficile de se faire une idée concrète avec seulement quelques vidéos de démonstration.
Apple -que l’on remercie- nous a ainsi permis de voir enfin cette Touch Bar en action ! En attendant de découvrir l’ensemble de ses capacités, voici donc quelques impressions après plusieurs dizaines de minutes et en compagnie d’un spécialiste qui a pu répondre à quelques unes de nos questions.
Lorsqu’on ouvre la machine, la Touch Bar s’allume automatiquement. Elle est suffisamment lumineuse pour créer l’illusion d’un vrai clavier. En faisant varier l’angle de vison, on s’aperçoit quand-même assez rapidement qu’il s’agit d’un écran. La définition est bonne, les couleurs sont vives, on a réellement l’impression d’avoir une dalle d’iPhone 7 sous les yeux. Lorsque les interfaces sont colorées (dans FCP, Photos ou Safari), le clavier est tout simplement magnifique ! On a immédiatement envie de poser ses doigts sur la surface.
Enfin, côté réactivité, la Touch Bar nous a semblé répondre sans faille à chaque sollicitation. On l’a quand-même vue
Apple se refuse à chiffrer l’impact de la Touch Bar sur l’autonomie générale de la machine. Globalement, la firme conserve les 10H de l’an dernier, et profite des économies d’énergie sur le CPU, et l’écran pour se permettre de rajouter ce petit écran OLED.
Néanmoins, la Touch Bar ne reste pas allumée en permanence. Nous avons assisté à son extinction alors que l’écran était toujours allumé. En réalité, la Touch Bar se cale sur les touches lumineuses du clavier pour s’activer ou se désactiver. Si vous ne faites rien pendant 15s, elle va légèrement s’obscurcir. Après 15 secondes supplémentaires, elle s’éteindra complètement. Mais dès que vous reposez les mains sur le clavier ou le trackpad, elle se rallume immédiatement.
La Touch Bar est hautement configurable et sur ce point, Apple s’est tout de suite rendue compte qu’elle devait lâcher du lest. Je n’ai pas pu voir l’ensemble des fonctionnalités disponibles, mais dans le Finder par exemple, on retrouve la plupart des icônes présentes dans la barre d’outils. Vous pouvez donc en placer une partie sur l’interface de macOS et d’autres -les plus couramment utilisées, par exemple- sur la Touch Bar.
La configuration est également disponible dans les applications tierces, si elles le proposent. Là aussi, si vous n’utilisez jamais certaines commandes, c’est pratique de pouvoir les remplacer et de personnaliser ainsi son environnement.
La configuration se fait avec la souris : les touches disponibles apparaissent sur l’écran du Mac et il suffit d’aller les glisser vers le bas avec le curseur, comme s’il s’agissait d’un second écran ! On peut ensuite les enlever de la même manière. Enfin, vous pouvez utiliser le doigt pour les repositionner (changer l’ordre par exemple).
Sur les images d’Apple et dans les vidéos de présentation, la touche Escape est légèrement décalée par rapport au bord :
Je m’inquiétais un peu de voir qu’il fallait apparemment placer son doigt légèrement en retrait pour l’activer. Et bien en fait… pas du tout ! SI vous effleurez le bord en haut à gauche, ça fonctionne ! Même s’il n’y a pas d’écran à cet endroit, la zone est sensible a la pression. Ce décalage vers la droite reste malgré tout un peu étrange visuellement…
Touche ID est situé tout à droite de la Touch Bar, et il permet, comme sur l’iPhone, de reconnaitre votre empreinte, stockée localement sur la machine.
D’après notre démonstrateur, on peut enregistrer jusqu’à 6 doigts, à répartir logiquement sur 6 utilisateurs maximum. Reste qu’en dehors de l’index droit, il n’y a pas réellement d’intérêt à utiliser d’autres empreintes. La limite n’est donc pas contraignante, sauf à avoir des dizaines d’utilisateurs sur le même poste.
Déverrouiller sa session est instantané, comme sur l’iPhone ! Rien que cette fonction plaira à tous ceux qui ont de longs mot de passe ou qui n’ont pas d’Apple Watch. S’il est possible de l’utiliser pour Apple Pay (sur le web), Apple permet également d’acheter sur iTunes et sur les Mac App Store en s’authentifiant par ce biais. Là, encore, c’est vraiment une excellente idée !
S’il est encore un peu tôt pour vous donner mon sentiment complet autour de cette Touch Bar, je vous encourage vivement à aller la tester -même quelques minutes- dès qu’elle sera visible en boutique. Je me permets tout de même de vous livrer mes premières impression à l’issue de cet entretien chez Apple.
Tout d’abord, j’ai été rassuré de voir que l’essentiel était bien là : la touche Escape et les fonctions principales (son, luminosité…) sont toujours présentes, et immédiatement accessibles. Le touche FN affiche F1 à F10, comme avant. Sans retour haptique, on perd évidemment la sensation physique entre les touches, ce qui impose de regarder son clavier plus souvent.
Et justement, si vous trouvez ça pénible d'avoir les yeux rivés sur cette Touch Bar, Apple m’a confié qu’ils avaient bien étudié la question. En réalité, l’écran reste situé dans le champs de vision de l’utilisateur, si bien qu’avec l’habitude, il est probable -c’est ce qu’on vérifiera- que l’on n’ait pas réellement besoin de
On nous a également présenté plusieurs exemple d’utilisation que vous avez d’ailleurs pu apercevoir ici et là : choix d’une couleur d’un texte, défilement des onglets dans Safari, sélection d’instruments dans GarageBand, suggestion de mots dans les champs de texte… Toute la question sera maintenant de savoir s’il est plus rapide de passer par là que par le trackpad ou les raccourcis clavier. Pour le moment, je dirais que c’est un bel entre-deux : cela peut être plus rapide que d’aller placer la souris dans la barre d’outils mais plus lent que le raccourci clavier… à condition de le connaitre !
On se demande aussi souvent à quel point cette TouchBar constitue une réponse intelligente à l’absence d’écran tactile sur Mac. De manière générale, avoir les commandes au niveau des mains est effectivement plus pratique que d’aller mettre les doigts sur le moniteur. En revanche, lorsque dans GarageBand, elle vous permet de vous balader d’un instrument à l’autre, on se dit qu’il aurait été bien plus rapide d’aller toucher l’écran plutôt que de faire défiler chaque icône une par une. Apple n’a peut-être pas encore tranché sur la question, mais cette Touch Bar présente -à première vue- un compromis intéressant, en attendant peut-être un macOS plus
Pour conclure sur ce petit aperçu
Apple -que l’on remercie- nous a ainsi permis de voir enfin cette Touch Bar en action ! En attendant de découvrir l’ensemble de ses capacités, voici donc quelques impressions après plusieurs dizaines de minutes et en compagnie d’un spécialiste qui a pu répondre à quelques unes de nos questions.
Un écran très lumineux
Lorsqu’on ouvre la machine, la Touch Bar s’allume automatiquement. Elle est suffisamment lumineuse pour créer l’illusion d’un vrai clavier. En faisant varier l’angle de vison, on s’aperçoit quand-même assez rapidement qu’il s’agit d’un écran. La définition est bonne, les couleurs sont vives, on a réellement l’impression d’avoir une dalle d’iPhone 7 sous les yeux. Lorsque les interfaces sont colorées (dans FCP, Photos ou Safari), le clavier est tout simplement magnifique ! On a immédiatement envie de poser ses doigts sur la surface.
Enfin, côté réactivité, la Touch Bar nous a semblé répondre sans faille à chaque sollicitation. On l’a quand-même vue
ramerun peu lorsqu’il s’agissait de faire glisser le curseur sur une palette de couleur alors qu’un texte (assez conséquent) était sélectionné dans Pages, mais rien de vraiment affolant.
Quel impact sur l’autonomie ?
Apple se refuse à chiffrer l’impact de la Touch Bar sur l’autonomie générale de la machine. Globalement, la firme conserve les 10H de l’an dernier, et profite des économies d’énergie sur le CPU, et l’écran pour se permettre de rajouter ce petit écran OLED.
Néanmoins, la Touch Bar ne reste pas allumée en permanence. Nous avons assisté à son extinction alors que l’écran était toujours allumé. En réalité, la Touch Bar se cale sur les touches lumineuses du clavier pour s’activer ou se désactiver. Si vous ne faites rien pendant 15s, elle va légèrement s’obscurcir. Après 15 secondes supplémentaires, elle s’éteindra complètement. Mais dès que vous reposez les mains sur le clavier ou le trackpad, elle se rallume immédiatement.
Configurable
La Touch Bar est hautement configurable et sur ce point, Apple s’est tout de suite rendue compte qu’elle devait lâcher du lest. Je n’ai pas pu voir l’ensemble des fonctionnalités disponibles, mais dans le Finder par exemple, on retrouve la plupart des icônes présentes dans la barre d’outils. Vous pouvez donc en placer une partie sur l’interface de macOS et d’autres -les plus couramment utilisées, par exemple- sur la Touch Bar.
La configuration est également disponible dans les applications tierces, si elles le proposent. Là aussi, si vous n’utilisez jamais certaines commandes, c’est pratique de pouvoir les remplacer et de personnaliser ainsi son environnement.
La configuration se fait avec la souris : les touches disponibles apparaissent sur l’écran du Mac et il suffit d’aller les glisser vers le bas avec le curseur, comme s’il s’agissait d’un second écran ! On peut ensuite les enlever de la même manière. Enfin, vous pouvez utiliser le doigt pour les repositionner (changer l’ordre par exemple).
Petite surprise sur la touche Escape
Sur les images d’Apple et dans les vidéos de présentation, la touche Escape est légèrement décalée par rapport au bord :
Je m’inquiétais un peu de voir qu’il fallait apparemment placer son doigt légèrement en retrait pour l’activer. Et bien en fait… pas du tout ! SI vous effleurez le bord en haut à gauche, ça fonctionne ! Même s’il n’y a pas d’écran à cet endroit, la zone est sensible a la pression. Ce décalage vers la droite reste malgré tout un peu étrange visuellement…
Touch ID
Touche ID est situé tout à droite de la Touch Bar, et il permet, comme sur l’iPhone, de reconnaitre votre empreinte, stockée localement sur la machine.
D’après notre démonstrateur, on peut enregistrer jusqu’à 6 doigts, à répartir logiquement sur 6 utilisateurs maximum. Reste qu’en dehors de l’index droit, il n’y a pas réellement d’intérêt à utiliser d’autres empreintes. La limite n’est donc pas contraignante, sauf à avoir des dizaines d’utilisateurs sur le même poste.
Déverrouiller sa session est instantané, comme sur l’iPhone ! Rien que cette fonction plaira à tous ceux qui ont de longs mot de passe ou qui n’ont pas d’Apple Watch. S’il est possible de l’utiliser pour Apple Pay (sur le web), Apple permet également d’acheter sur iTunes et sur les Mac App Store en s’authentifiant par ce biais. Là, encore, c’est vraiment une excellente idée !
Un premier bilan
S’il est encore un peu tôt pour vous donner mon sentiment complet autour de cette Touch Bar, je vous encourage vivement à aller la tester -même quelques minutes- dès qu’elle sera visible en boutique. Je me permets tout de même de vous livrer mes premières impression à l’issue de cet entretien chez Apple.
Tout d’abord, j’ai été rassuré de voir que l’essentiel était bien là : la touche Escape et les fonctions principales (son, luminosité…) sont toujours présentes, et immédiatement accessibles. Le touche FN affiche F1 à F10, comme avant. Sans retour haptique, on perd évidemment la sensation physique entre les touches, ce qui impose de regarder son clavier plus souvent.
Et justement, si vous trouvez ça pénible d'avoir les yeux rivés sur cette Touch Bar, Apple m’a confié qu’ils avaient bien étudié la question. En réalité, l’écran reste situé dans le champs de vision de l’utilisateur, si bien qu’avec l’habitude, il est probable -c’est ce qu’on vérifiera- que l’on n’ait pas réellement besoin de
fixerla Touch Bar pour l’utiliser.
On nous a également présenté plusieurs exemple d’utilisation que vous avez d’ailleurs pu apercevoir ici et là : choix d’une couleur d’un texte, défilement des onglets dans Safari, sélection d’instruments dans GarageBand, suggestion de mots dans les champs de texte… Toute la question sera maintenant de savoir s’il est plus rapide de passer par là que par le trackpad ou les raccourcis clavier. Pour le moment, je dirais que c’est un bel entre-deux : cela peut être plus rapide que d’aller placer la souris dans la barre d’outils mais plus lent que le raccourci clavier… à condition de le connaitre !
On se demande aussi souvent à quel point cette TouchBar constitue une réponse intelligente à l’absence d’écran tactile sur Mac. De manière générale, avoir les commandes au niveau des mains est effectivement plus pratique que d’aller mettre les doigts sur le moniteur. En revanche, lorsque dans GarageBand, elle vous permet de vous balader d’un instrument à l’autre, on se dit qu’il aurait été bien plus rapide d’aller toucher l’écran plutôt que de faire défiler chaque icône une par une. Apple n’a peut-être pas encore tranché sur la question, mais cette Touch Bar présente -à première vue- un compromis intéressant, en attendant peut-être un macOS plus
hybride.
Pour conclure sur ce petit aperçu
IRL, je dirais que mon sentiment a évolué depuis la keynote. Alors que je trouvais l’idée très gadget au départ, je reconnais volontiers qu’elle peut se montrer très pratique -notamment pour les défilements et les sélections
analogiques… à condition de travailler sur le portable directement. Et justement : la vraie question -pour moi- est surtout de savoir si Apple proposera sa Touch Bar sur des claviers étendus, ce qui permettrait d’offrir un usage plus professionnel à ceux qui ne veulent travailler sans un écran externe et une vraie souris.