Pour Donald Trump, Apple doit obéir au FBI (et déverrouiller un... Android)
Par Laurence - Publié le
Mais que fait la police ?
Cette fois, le débat a été initié par Donald Trump -ex président et néo candidat- lors d'un rassemblement ce mercredi en Caroline du Nord. Pour lui, il incombe à Apple la responsabilité d'aider la police et de passer outre les règles de protection de la vie privée. Le sujet : lui-même !
En effet, il a exhorté le FBI à faire pression sur Cupertino, afin que celle-ci déverrouille les iPhone des auteurs de ses tentatives d'assassinat.
Ils doivent obtenir qu'Apple ouvre les applications tierces, et ils doivent obtenir qu'Apple ouvre également les six téléphones de ce deuxième fou. En effet il fait référence aux deux attaques dont il a été victime ces derniers mois, et à la saisie des nombreux smartphones des auteurs.
des accusation confuses
Ainsi, selon le candidat à la Maison Blanche,
le FBI n'aurait pas été en mesure d'accéder à "trois applications potentiellement étrangères" sur le téléphone de Thomas Matthew Crooks, l'homme de Pennsylvanie qui a tiré et touché l'oreille de Trump lors d'un rassemblement en juillet. Il a également déclaré que Ryan Wesley Routh, qui a été capturé après une fusillade avec les services secrets américains au club de golf de Trump en Floride, avait six téléphones portables que le FBI avait "également été incapable de déverrouiller".
Sauf que plusieurs détails semblent contradictoires dans ces deux dossiers, notamment le fait qu'un des auteurs avait un smartphone Samsung. Certes, Donald a plutôt l'habitude de présenter les choses, comme cela l'arrange -entre deux montages photos et des fake news- Il est tout à fait possible qu'il ait passé outre ce détail technique (
La position d'Apple sur le déverrouillage des iPhone !
Depuis des années, la position d'Apple est la même. Elle a toujours refusé l’introduction de back doors, y voyant un affaiblissement considérable de la sécurité des systèmes et une remise en cause de ses principes. La firme a en effet toujours érigé la protection de la vie privée au plus haut et a toujours refusé.
En 2016, lorsqu'un juge fédéral américain lui avait ordonné de collaborer avec le FBI pour forcer l’iPhone d’un des tireurs de San Bernardino, en Californie, Apple s’était d'ailleurs opposée à l'ordonnance, notant qu'elle créerait un dangereux précédent avec des risques de sécurité. Le FBI avait alors usé d'autres moyens et avait réussi à déverrouiller l'iPhone (qui n'avait rien révélé).
L'affaire s'était reproduite avec la fusillade de Pensacola, en Floride, fin 2019. Le FBI a demandé à Apple de l’aider à déverrouiller des iPhone appartenant à l'auteur présumé -ce qu'elle avait à nouveau refusé.