Test iPhone 16 et iPhone 16 Plus : une bête de course et quelques mauvaises surprises
Par Didier Pulicani - Publié le
Faut-il acheter l'iPhone 16 ? Est-ce que les nouveautés valent vraiment le coup ? Cette année, la liste est plutôt fournie : WiFi 7, puce A18 très puissante, un nouveau bouton photo, un nouveau capteur ultra-grand angle... sans parler des nouvelles couleurs !
Après plus d'une semaine de test, il est l'heure du verdict ! Est-ce un bon cru ? Quid de l'autonomie, des jeux, de la chauffe ? Mieux vaut-il attendre ou craquer pour un iPhone15 Pro ou 15 Pro ? Réponse dans notre test complet !
Ces dernières années, les coloris chatoyants sont réservés aux iPhone classiques, quand les versions
Après des iPhone 15 déjà très réussis l'an dernier, ces modèles paraitraient presque un peu fadasses à côté des iPhone 16 ! Le bleu
Les reflets changent en fonction de la luminosité et les coloris diffèrent entre les optiques, le corps de l'appareil et les bords en aluminium, franchement, on adore !
Dommage que ces iPhone soient toujours aussi fragiles ! En quelques heures, ça n'a pas manqué, l'écran de notre iPhone 16 Plus affichait déjà quelques rayures, malgré l'utilisation de coques de protection. Apple affirme chaque année améliorer la qualité de la vitre, mais il faut bien comprendre que le matériau utilisé doit être suffisamment mou pour ne pas se briser en cas de chute, ce qui le rend de facto moins dur, et donc plus sensible aux rayures.
Apple ayant abandonné ses coques en tissus tressé, il faudra plutôt s'orienter vers les nouveaux modèles siglés Beats, assez jolis, mais très
Vous avez toujours le choix des modèles transparents d'Apple, en silicone ou de marques concurrentes (Otterbox, Shopsystem etc.) mais attention : le nouveau bouton photo exige un traitement particulier, et beaucoup ont préféré réaliser une découpe dans le plastique, ce qui n'est pas aussi confortable à l'usage.
Nous avions déjà publié nos premiers test du WiFi 7 et de l'iPhone 16 et ce n'était vraiment pas glorieux.
Pourquoi est-ce si important ? Car le WiFi 7, dont la norme a été ratifiée seulement cette année, apporte un véritable bond en terme de débit, dépassant la 5G et l'Ethernet Gigabit. Il s'agit sans doute d'un des progrès les plus fulgurants du WiFi de ces 20 dernières années.
Le WiFi 7, c'est la toute dernière version de la norme IEEE 802.11 (802.11be), et qui devrait équiper la totalité des produits WiFi ces prochaines années.
Particularité de cette version, elle utilise toutes les bandes de fréquences disponibles, à savoir 2,4 GHz, 5 GHz et 6 GHz, des modulations que l'on connait bien. On avait d'ailleurs déjà testé les débits sur d'autres produits il y a quelques mois déjà.
Autre nouveauté, la largeur de canal grimpe jusqu'à 320 MHz, ce qui permet de faire passer plus de données sur chaque bande de fréquence, et donc, de gagner en débit. Ainsi, le débit théorique passe d'environ 10Gbps avec le WiFI 6E à 46Gbps avec le WiFi 7 :
Evidemment, ces débits ne sont jamais atteints en pratique, le WiFI 6E culmine par exemple autour de 1,5Gbps sur un iPhone 15 Pro, pour tout un tas de raisons (nombre d'antennes, normes locales, interférences etc.).
Dans le cas du WiFi 7 en Europe, le débit sera souvent limité à 19Gbps sur les bornes, mais là encore, ce nombre va être drastiquement réduit en pratique, notamment à cause des laisions backhaul (échanges entre les bornes) et autres limitations. Sur les téléphones, la plupart des smartphones n'ont que 2 antennes, et seront donc limités à environ 5Gbps théoriques.
Pour réaliser notre test, il est nécessaire d'avoir un réseau suffisamment rapide pour ne pas avoir de goulot d'étranglement.
Nous avons donc utilisé :
Premier test avec le Xiaomi T13 Pro, un appareil plutôt milieu de gamme mais qui propose une puce WiFi 7 assez efficace depuis plusieurs mois maintenant. Avec cet appareil, on dépasse éllègrement les 3Gbps, avec un pic obtenu à 3,5Gbps durant nos différentes tentatives (dans un environnement assez chargé en WiFi) :
Second test avec le Google Pixel 9 Pro XL, sorti cet été. Et là, c'est déjà beaucoup moins bien. La plupart du temps, le téléphone affiche 1,7Gbps, avec quelques pointes autour de 2,1Gbps, mais cela reste nettement en dessous du modèle de Xiaomi. C'est une demi-surprise car tous les tests sérieux confirment que l'appareil souffre effectivement d'un assez mauvais WiFi 7.
Place à l'iPhone 16 et l'iPhone 16 Pro Max, qui embarquent tous les deux exactement le même contrôleur et le même nombre d'antennes (2). Et là, c'est un peu la douche froide : quelque soit le modèle utilisé, aucun ne dépasse les débits du Pixel, et les débits sont environ deux fois inférieurs à ceux du Xiaomi, autour de 1,5Gbps, voire 1,6Gbps dans le meilleur des cas.
On ne gagne donc rien face au WiFi 6E qui équipe les iPhone depuis quelques années. Cela reste néanmoins suffisant si vous avez une ligne xDSL ou fibre ne dépassant pas 2Gbps, mais c'est un peu frustrant lorsqu'on a souscrit à abonnement à 8Gbps, comme le proposent maintenant plusieurs opérateurs en Europe. Par ailleurs, d'ici quelques années, les débits vont continuer à augmenter, et l'on sera content de pouvoir en profiter grâce au WiFi 7.
Pour tout vous dire, nous étions assez surpris de ne voir aucune mesure des débits du WiFi 7 émerger sur les premiers tests des iPhone 16 et 16 Pro, ce qui n'est sans doute pas un hasard.
Même des sites comme TheVerge, Tom's Guide ou TechRadar, qui ont tous bénéficier des largesses d'Apple avec une mise à disposition des appareils une bonne semaine avant tout le monde, n'ont fait aucun test du WiFi. Est-ce une demande d'Apple ? Ont-ils remarqué des soucis en terme de débit ? Sans doute un
Evidemment, beaucoup rétorqueront laconiquement que
La question est également de savoir si les premiers Mac à prendre en charge le WiFi 7, sans doute fin octobre avec le Mac mini M4, souffriront des mêmes problèmes. Ce fut le cas avec le WiFi 6E à ses débuts sur iPad, sur Mac et sur iPhone, ce que l'on n'avait pas manqué de relever à l'époque.
Gageons qu'Apple mettra à jour le firmware de ses appareils ces prochaines semaines et permettra enfin d'offrir des débits dignes de la concurrence. Mais historiquement, ce genre de mise à jour se fait plutôt rare et l'on évite généralement de miser sur des updates possibles avant achat.
Contrairement à l'iPhone 15 qui récupérait la puce A16 des iPhone 14 Pro, l'iPhone 16 embarque l'A18, qui est en réalité un A18 Pro légèrement castré.
En effet, la puce contient le même nombre de coeurs CPU que l'A18 Pro, retranché d'un coeur GPU. Avec des fréquences légèrement inférieures, les performances sont logiquement juste en dessous de l'iPhone 16 Pro sur la partie CPU :
Pour ce qui est des capacités graphiques, on dépasse ici l'iPhone 15 Pro, mais l'iPhone 16 Pro conserve l'avantage, avec son coeur supplémentaire.
Autre bonne surprise, tous les iPhone 16 embarquent 8 Go de RAM, une nécessité pour profiter d'Apple Intelligence... un jour ! En attendant, ce surplus de RAM permet de ne pas être trop à l'étroit dans les jeux, les applications gourmandes et même pour ceux qui utilisent plein de programmes de façon concurrentielles -par exemple pour écouter YouTube tout en ayant Waze en tâche de fond.
Resident Evil Village, Assassin's creed Mirage, Rayman... Tous les jeux AAA récents fonctionnent sans sourciller, aussi bien que sur un iPhone 16 Pro ! On peut même dépasser le grand-frère en nombre de FPS, puisque le GPU a moins de pixels à gérer, petit écran oblige...
Outre ces performances de compétition, la puce A18 offrira une bien meilleure durée de vie à l'iPhone 16 que l'A16 Bionic à l'iPhone 15, on pourrait même gagner 2 ans de mises à jour ou de fonctionnalités supplémentaires -un argument de poids pour préférer le nouveau modèle.
Comme à mon habitude, je teste les iPhone 16 et 16 Pro en parallèle, histoire de comparer les différents modèles sur les mêmes critères.
Contre toute attente, alors que je mesurais la surchauffe éventuelle des modèles 16 Pro face au (décevant) iPhone 15 Pro, voilà que l'appareil qui a battu tous mes records de température fut finalement... l'iPhone 16 ! Avec plus de 47 degrés en pointe, il dépassait d'un bon degrés l'iPhone 16 Plus, et surtout, il montait bien plus rapidement en température que les iPhone 16 Pro et Pro Max.
Rien d'illogique a posteriori, l'iPhone 16 est petit, son design interne n'a pas été autant optimisé pour mieux dissiper la chaleur, et cette année, il embarque pratiquement la même puce que celle qui équipe l'iPhone 16 Pro ! Voilà un cocktail parfait pour surchauffer, même si je n'avais pas anticipé un tel souci sur ce modèle.
D'ailleurs, on le voit bien sur la sonde thermique : sur les modèles Pro, la chaleur est beaucoup mieux répartie au niveau de la coque, tandis que sur l'iPhone 16, elle reste concentrée, de la même manière que l'an dernier sur les 15 Pro et Pro Max.
Comme beaucoup, nous avons été assez hypés par ce nouveau bouton
Ici, il s'agit donc d'abord d'un bouton physique, qui permet de lancement l'application
Seul hic, le placement n'est pas idéal. Il est en fait trop à gauche en mode paysage, et trop en bas en mode portrait. Apple a sans doute voulu tenter de satisfaire les deux usages, pour n'en contenter finalement aucun.
Pire encore, nous qui utilisons beaucoup de pinces pour accrocher les téléphones (trépieds, ventouses etc.), la surface de prise est désormais ultra-limitée. Cela devient même un problème sur les petits modèles (16 Pro notamment) pour nos tournages en voiture.
Enfin, le bouton photo est aussi tactile : il peut faire varier le zoom, l'exposition, les différents filtres... Bref, une bonne idée sur le papier qui est finalement assez difficile à contrôler ! C'est un peu lent, moins pratique que l'écran tactile, surtout pour aller vite ou changer rapidement de fonction : Apple impose un double-clic sur le bouton, qui génère beaucoup de clichés involontaires... Il m'arrive même de l'actionner sans faire exprès pendant la prise de vue.
A l'arrivée, cette bonne idée sur le papier se traduit par une implémentation bancale, et l'on sent une nouvelle fois qu'Apple veut aller trop vite, cherche de nouvelles fonctionnalités, mais que le résultat n'est pas vraiment à la hauteur des attentes. Certaines parties pourront être corrigée par le logiciel, mais j'espère que sur les prochaines modèles, la firme de Cupertino reviendra à moins de bouton et et à un meilleur positionnement.
Le bouton Action finit par faire doublon avec ce bouton photo, même s'il est possible de le personnaliser pour d'autres fonctions (lampe torche, lancer une app etc.) Finalement, comme beaucoup, je l'ai réaffecté au mode
Sur la partie photo/vidéo, peu de changement cette année, Apple propose en fait seulement un nouveau capteur ultra-grand-angle, hérité des iPhone 15 Pro (12 Mpx : 13 mm, ouverture ƒ/2,2 et champ de vision de 120°).
La vidéo réalisée l'an dernier, qui compare les iPhone 15, iPhone 15 Pro et Samsung Galaxy S23 reste donc parfaitement d'actualité pour la plupart des capteurs. Si vous hésitez entre un 15, un 16 ou un 15 Pro, cela reste intéressant à regarder !
Sur l'iPhone 16, il devient donc enfin possible de shooter en macro, ce qui permet d'obtenir des clichés plus précis de la végétation, de la lanière de son sac à main ou d'un éléments qu'on a besoin de photographier de très près, ce qui arrive finalement assez souvent.
Apple annonce une meilleure ouverture, avec une optique deux fois plus lumineuse, mais en pratique, difficile de réellement différencier une photo prise avec un iPhone 15 d'un iPhone 16. En plein jour, certains éléments (comme ici le mur en pierres d'Aigues-Mortes) semblent gagner en détails, mais à la marge.
De nuit, c'est un peu plus visible, comme ici sur les feuillages :
Ou par là, sur le texte, nettement plus visible que l'iPhone 16 :
En pratique, il faudra vraiment avoir l'oeil pour noter les progrès, d'autant que le lissage est bien plus agressif cette année. On se consolera donc avec un excellent mode macro, ce qui n'est pas si mal comme nouveauté.
Les styles font leur grand retour cette année, intégrés directement dans l'app Appareil Photo.
Ils ne sont pas réellement nouveaux, on pouvait déjà les appliquer sur les images en post-production notamment. Apple propose de changer les tons (dorés, froids...) ou d'appliquer des ambiances prédéfinies, et que l'on peut encore retoucher.
L'ambiance
L'autre petite nouveauté, c'est la possibilité de créer des images et des vidéos spatiales, façon lunettes 3D.
Ces contenus sont pour l'heure exclusivement visibles depuis un casque Apple Vision Pro (4000€) et peu utile pour la plupart des gens. En effet, comme je vous le disais dans mon test après 6 mois, il s'agit là sans doute du plus gros flop de Tim Cook, un produit cher, inutile et avec trop peu de contenus.
Je n'imagine pas prendre des photos spatiales en 2024, pour aller les lire hypothétiquement dans 10 ans, sur un appareil qui aura probablement été abandonné d'ici là.
Autre raison de ne pas encombrer la petite mémoire de l'appareil, ces contenus spatiaux ne sont pas aussi impressionnants que le disent certains influenceurs : le champ de vision est ultra-limité, et l'intérêt vraiment discutable.
On ne reviendra pas en détail sur le capteur principal, qui évolue donc peu cette année.
Il s'agit toujours d'un capteur rebaptisé
Par défaut, Apple prend désormais des photos en 24MP, attention à la place prise sur votre mémoire interne -ils sont malins, l'idée étant de vendre du Cloud ! Je vous conseille quand-même de conserver le réglage, car d'ici 10 ans, les photos en 12MP paraitront sans doute un peu légères en termes de qualité. Il est toujours possible de zoomer sans perte (en 12MP uniquement), mais il s'agit en fait d'un simple recadrage dans le capteur de 48MP.
Le capteur est donc toujours très bon, j'étais même surpris de voir que les images sont très souvent meilleures que celles prises avec l'iPhone 15/16 Pro ! C'est encore le cas cette année, regardez ici dans notre photo de l'Audi Q6, les brindilles qui jonchent le sol paraissent bien plus nettes sur l'iPhone 16 :
Même chose sur le lettrage de ce monument, l'iPhone 16 Pro parait bien flou comparé à son petit frère, sur le papier moins performant.
Si l'on peut accuser la focale (équiv 26mm sur l'iPhone 16 contre 24mm sur l'iPhone 16 Pro), ce léger zoom n'explique pas tout. Il y a aussi un bokeh plus prononcé sur le 16 Pro, mais sur un sujet en premier plan, on ne devrait pas voir autant de différences.
De nuit, l'iPhone 16 Pro reprend la tête du classement, comme ici avec les ondulations de l'eau, nettement plus précises sur le gros capteur. Mais il faut avouer que la différence n'est pas aussi impressionnante qu'Apple aimerait nous le faire croire, y compris sur la dynamique, les contrastes et le niveau de détails.
En vidéo, Apple propose toujours une qualité d'image à couper le souffle, en 4K60FPS HDR Dolby Vision, ce qu'un Pixel 9 Pro XL ne permet pas -il est bloqué à 30FPS.
Mais cette année, Apple a également rajouté un système de réduction de bruit particulièrement efficace. En post-production, vous pouvez notamment activer une fonction de recadrage du son, qui va se concentrer sur les personnes présentes à l'image. Il s'agit en fait d'une combinaison entre le logiciel (réduction de bruit) et de l'utilisation conjointe des différents micros.
Ce n'est pas aussi efficace que que l'iPhone 16 Pro, comme on le verra dans notre test, mais cela fonctionne vraiment bien, y compris face au vent ou dans la circulation.
D'ailleurs, toute la vidéo du test a été filmée avec l'iPhone 16 (et un peu à l'iPhone 16 Pro pour certains plans de coupe), dommage que le transfert des images soit aussi long vers Final Cut Pro, la faute à de l'USB 2 inadmissible à ce niveau de prix.
Nous avons réalisé plusieurs tests de charge et les résultats sont assez proches des années précédentes :
Ces performances sont assez modestes face à d'autres appareils du marché, capables parfois de charger 50% en moins de 10mn. Si vous oubliez de charger l'appareil le matin, il faudra une bonne demi-heure pour espérer finir la matinée...
Je trouve toujours l'autonomie de ces iPhone 16 insuffisante pour mes usages, sauf à faire quelques mails, SMS et très peu de photo. Si vous avez le malheur de lancer un jeu, n'espérez pas plus d'une bonne heure d'autonomie !
L'iPhone 16 Plus me semble plus adapté à un usage mixte (photo, jeu, vidéo...), sauf à pouvoir recharger régulièrement l'appareil en cours de journée. L'iPhone 16 s'éteignait souvent vers 16H quand l'iPhone 16 Plus permet de terminer en soirée avec 10 à 30% suivant les usages.
Apple estime avoir augmenté la capacité de la batterie, mais ce ne sont pas les 6% supplémentaires qui changeront vraiment la donne ! Au contraire, la puce A18 semble consommer beaucoup plus, y compris au repos, ce qui réduit de facto l'autonomie réelle.
Tim Cook est sans conteste le roi de la segmentation, ce qui a le don d'exaspérer les testeurs que nous sommes.
Au registre des mesquineries, on notera par exemple l'impossibilité de laisser l'écran OLED toujours allumé, y compris en mode réveil, alors que l'appareil est pourtant connecté sur un chargeur !
Autre pingrerie, qui commence à devenir bien ridicule, l'absence de ProMotion (120Hz) sur un produit vendu autour de 1000€ est vraiment incompréhensible. Même si cela nécessite un écran plus évolué, rappelons que ces fréquences d'images, qui donnent beaucoup plus de fluidité aux animations, sont présentes depuis l'iPhone 13 Pro !
Au chapitre des lamentations, on pourrait aussi noter l'absence d'USB 3, un bridage inexplicable en 2024, d'autant que l'appareil utilise la même puce que l'iPhone 16 Pro, qui possède le fameux contrôleur. Pour les sauvegardes en local ou le transfert de fichiers, c'est tout simplement 15 fois plus lent qu'en USB 3 à 10Gbps !
J'aurais aussi aimé que les iPhone 16 soient réellement étanches. Malgré leur certification IP68, il nous est déjà arrivé de noyer ces appareils juste après leur sortie, Apple refusant la prise en charge.
Et oui ! De la bouche des réparateurs, les iPhone ne sont pas vraiment étanches, surtout au niveau du haut-parleur supérieur, où l'humidité s'infiltre facilement. Dans tous les cas, la garantie de s'appliquera jamais pour un dégât d'eau, il faut le savoir.
Avec des vidéos 4K de plus en plus qualitatives, des photos désormais en 24MP par défaut, on aurait aussi pu espérer que le stockage démarrerait à 256Go. Que nenni ! L'entrée de gamme affiche toujours 128Go, de quoi vous forcer la main à prendre un abonnement iCloud d'ici quelques mois pour y stocker vos photos et décharger la mémoire interne.
Enfin, Apple Intelligence a beau monopoliser les deux dernières keynote, on n'en voit toujours pas la couleur, y compris aux Etats-Unis au moment de la publication de ce test ! Alors que la concurrence propose quantité de petites fonctions bien pratiques, comme d'effacer des sujets, d'améliorer des images ou d'intégrer un assistant vraiment intelligent, Apple doit se contenter de son vieux Siri, d'une dictée vocale anémique, de fonctionnalité photos très basiques... Bref, vivement que tout cela arrive sur l'iPhone, mais ça ne semble pas pour demain, surtout en Europe !
Alors, faut-il craquer pour l'iPhone 16 ? Si vous avez un iPhone X, 11, 12 ou même un 13, c'est effectivement le bon moment de changer !
Vous aller passer à l'écran OLED, à l'USB C, la puce intégrée offrira une excellente durée de vie et de bonnes performances -pas seulement pour les jeux. La photo et la vidéo vont aussi gagner en qualité... Bref, l'iPhone 16 reste un excellent cru pour tous ces utilisateurs qui attendaient un modèle vraiment intéressant.
Sauf à avoir un budget ultra-serré, je vous déconseille plutôt l'iPhone 15, qui n'aura pas assez de RAM pour Apple Intelligence, et qui risque d'obtenir beaucoup moins de mises à jour que le 16, avec sa puce A16 déjà un peu datée.
L'iPhone 15 Pro est une bien meilleure alternative, avec son zoom optique X3, ses 8Go de RAM, sa puce performante, l'USB 3, le ProMotion, l'écran OLED toujours allumé... Même s'il chauffe un peu, ce n'est pas tellement pire que l'iPhone 16. Il reste néanmoins un peu plus cher que le 16 à l'heure où nous écrivons ces lignes, et je comprends aussi qu'on puisse craquer sur ces couleurs chatoyantes de cette année.
Voici quelques accessoires que je vous conseille pour votre iPhone 16 :
L'iPhone 16 est disponible au meilleur prix chez ces différents revendeurs :
Après plus d'une semaine de test, il est l'heure du verdict ! Est-ce un bon cru ? Quid de l'autonomie, des jeux, de la chauffe ? Mieux vaut-il attendre ou craquer pour un iPhone15 Pro ou 15 Pro ? Réponse dans notre test complet !
Bleu ultramarine ou rose bonbon ?
Ces dernières années, les coloris chatoyants sont réservés aux iPhone classiques, quand les versions
Provoient défiler différentes nuances de gris, plus sobres, mais aussi plus tristes.
Après des iPhone 15 déjà très réussis l'an dernier, ces modèles paraitraient presque un peu fadasses à côté des iPhone 16 ! Le bleu
Ultramarineest absolument magnifique, tout comme le rose
iJustinecertainement très attendu, qui n'a d'ailleurs pas manqué de faire craquer plusieurs personnes à la rédaction -je ne donnerai pas de nom.
Les reflets changent en fonction de la luminosité et les coloris diffèrent entre les optiques, le corps de l'appareil et les bords en aluminium, franchement, on adore !
Dommage que ces iPhone soient toujours aussi fragiles ! En quelques heures, ça n'a pas manqué, l'écran de notre iPhone 16 Plus affichait déjà quelques rayures, malgré l'utilisation de coques de protection. Apple affirme chaque année améliorer la qualité de la vitre, mais il faut bien comprendre que le matériau utilisé doit être suffisamment mou pour ne pas se briser en cas de chute, ce qui le rend de facto moins dur, et donc plus sensible aux rayures.
Apple ayant abandonné ses coques en tissus tressé, il faudra plutôt s'orienter vers les nouveaux modèles siglés Beats, assez jolis, mais très
plastiquesau toucher. Cet aspect savonnette ne plaira pas à tout le monde, de même que la feutrine interne, placée uniquement dans le fond de la coque.
Vous avez toujours le choix des modèles transparents d'Apple, en silicone ou de marques concurrentes (Otterbox, Shopsystem etc.) mais attention : le nouveau bouton photo exige un traitement particulier, et beaucoup ont préféré réaliser une découpe dans le plastique, ce qui n'est pas aussi confortable à l'usage.
WiFI 7 : quelle déception !
Nous avions déjà publié nos premiers test du WiFi 7 et de l'iPhone 16 et ce n'était vraiment pas glorieux.
Pourquoi est-ce si important ? Car le WiFi 7, dont la norme a été ratifiée seulement cette année, apporte un véritable bond en terme de débit, dépassant la 5G et l'Ethernet Gigabit. Il s'agit sans doute d'un des progrès les plus fulgurants du WiFi de ces 20 dernières années.
C'est quoi le WiFi 7 ?
Le WiFi 7, c'est la toute dernière version de la norme IEEE 802.11 (802.11be), et qui devrait équiper la totalité des produits WiFi ces prochaines années.
Particularité de cette version, elle utilise toutes les bandes de fréquences disponibles, à savoir 2,4 GHz, 5 GHz et 6 GHz, des modulations que l'on connait bien. On avait d'ailleurs déjà testé les débits sur d'autres produits il y a quelques mois déjà.
Autre nouveauté, la largeur de canal grimpe jusqu'à 320 MHz, ce qui permet de faire passer plus de données sur chaque bande de fréquence, et donc, de gagner en débit. Ainsi, le débit théorique passe d'environ 10Gbps avec le WiFI 6E à 46Gbps avec le WiFi 7 :
Evidemment, ces débits ne sont jamais atteints en pratique, le WiFI 6E culmine par exemple autour de 1,5Gbps sur un iPhone 15 Pro, pour tout un tas de raisons (nombre d'antennes, normes locales, interférences etc.).
Dans le cas du WiFi 7 en Europe, le débit sera souvent limité à 19Gbps sur les bornes, mais là encore, ce nombre va être drastiquement réduit en pratique, notamment à cause des laisions backhaul (échanges entre les bornes) et autres limitations. Sur les téléphones, la plupart des smartphones n'ont que 2 antennes, et seront donc limités à environ 5Gbps théoriques.
Test iPhone 16 et WiFi 7 : quel débit ?
Pour réaliser notre test, il est nécessaire d'avoir un réseau suffisamment rapide pour ne pas avoir de goulot d'étranglement.
Nous avons donc utilisé :
• Une Freebox Ultra à 8Gbps
• Un réseau Full 10G (voir la liste du matériel complet)
• Un routeur Netgear RS700S et les Orbi 970
• Un réseau Full 10G (voir la liste du matériel complet)
• Un routeur Netgear RS700S et les Orbi 970
Premier test avec le Xiaomi T13 Pro, un appareil plutôt milieu de gamme mais qui propose une puce WiFi 7 assez efficace depuis plusieurs mois maintenant. Avec cet appareil, on dépasse éllègrement les 3Gbps, avec un pic obtenu à 3,5Gbps durant nos différentes tentatives (dans un environnement assez chargé en WiFi) :
Second test avec le Google Pixel 9 Pro XL, sorti cet été. Et là, c'est déjà beaucoup moins bien. La plupart du temps, le téléphone affiche 1,7Gbps, avec quelques pointes autour de 2,1Gbps, mais cela reste nettement en dessous du modèle de Xiaomi. C'est une demi-surprise car tous les tests sérieux confirment que l'appareil souffre effectivement d'un assez mauvais WiFi 7.
Place à l'iPhone 16 et l'iPhone 16 Pro Max, qui embarquent tous les deux exactement le même contrôleur et le même nombre d'antennes (2). Et là, c'est un peu la douche froide : quelque soit le modèle utilisé, aucun ne dépasse les débits du Pixel, et les débits sont environ deux fois inférieurs à ceux du Xiaomi, autour de 1,5Gbps, voire 1,6Gbps dans le meilleur des cas.
On ne gagne donc rien face au WiFi 6E qui équipe les iPhone depuis quelques années. Cela reste néanmoins suffisant si vous avez une ligne xDSL ou fibre ne dépassant pas 2Gbps, mais c'est un peu frustrant lorsqu'on a souscrit à abonnement à 8Gbps, comme le proposent maintenant plusieurs opérateurs en Europe. Par ailleurs, d'ici quelques années, les débits vont continuer à augmenter, et l'on sera content de pouvoir en profiter grâce au WiFi 7.
Pour tout vous dire, nous étions assez surpris de ne voir aucune mesure des débits du WiFi 7 émerger sur les premiers tests des iPhone 16 et 16 Pro, ce qui n'est sans doute pas un hasard.
L'équipe de TheVerge n'a pas jugé utile de tester le WiFi 7
Simple oubli ?
Simple oubli ?
Même des sites comme TheVerge, Tom's Guide ou TechRadar, qui ont tous bénéficier des largesses d'Apple avec une mise à disposition des appareils une bonne semaine avant tout le monde, n'ont fait aucun test du WiFi. Est-ce une demande d'Apple ? Ont-ils remarqué des soucis en terme de débit ? Sans doute un
oublide leur part, tout comme ils avaient oublié de mentionner que l'iPhone 15 Pro chauffait anormalement l'an dernier.
Evidemment, beaucoup rétorqueront laconiquement que
ce n'est pas si grave, que
personne n'a besoin de tels débits, mais ce n'est pas la question. Les débits promis ne sont clairement pas visibles, et il ne suffit pas d'afficher
WiFi 7sur la boite pour que la promesse soit respectée.
La question est également de savoir si les premiers Mac à prendre en charge le WiFi 7, sans doute fin octobre avec le Mac mini M4, souffriront des mêmes problèmes. Ce fut le cas avec le WiFi 6E à ses débuts sur iPad, sur Mac et sur iPhone, ce que l'on n'avait pas manqué de relever à l'époque.
Gageons qu'Apple mettra à jour le firmware de ses appareils ces prochaines semaines et permettra enfin d'offrir des débits dignes de la concurrence. Mais historiquement, ce genre de mise à jour se fait plutôt rare et l'on évite généralement de miser sur des updates possibles avant achat.
Presque aussi rapide qu'un iPhone 16 Pro !
Contrairement à l'iPhone 15 qui récupérait la puce A16 des iPhone 14 Pro, l'iPhone 16 embarque l'A18, qui est en réalité un A18 Pro légèrement castré.
En effet, la puce contient le même nombre de coeurs CPU que l'A18 Pro, retranché d'un coeur GPU. Avec des fréquences légèrement inférieures, les performances sont logiquement juste en dessous de l'iPhone 16 Pro sur la partie CPU :
Pour ce qui est des capacités graphiques, on dépasse ici l'iPhone 15 Pro, mais l'iPhone 16 Pro conserve l'avantage, avec son coeur supplémentaire.
Autre bonne surprise, tous les iPhone 16 embarquent 8 Go de RAM, une nécessité pour profiter d'Apple Intelligence... un jour ! En attendant, ce surplus de RAM permet de ne pas être trop à l'étroit dans les jeux, les applications gourmandes et même pour ceux qui utilisent plein de programmes de façon concurrentielles -par exemple pour écouter YouTube tout en ayant Waze en tâche de fond.
Resident Evil Village, Assassin's creed Mirage, Rayman... Tous les jeux AAA récents fonctionnent sans sourciller, aussi bien que sur un iPhone 16 Pro ! On peut même dépasser le grand-frère en nombre de FPS, puisque le GPU a moins de pixels à gérer, petit écran oblige...
Outre ces performances de compétition, la puce A18 offrira une bien meilleure durée de vie à l'iPhone 16 que l'A16 Bionic à l'iPhone 15, on pourrait même gagner 2 ans de mises à jour ou de fonctionnalités supplémentaires -un argument de poids pour préférer le nouveau modèle.
Ça chauffe !
Comme à mon habitude, je teste les iPhone 16 et 16 Pro en parallèle, histoire de comparer les différents modèles sur les mêmes critères.
Contre toute attente, alors que je mesurais la surchauffe éventuelle des modèles 16 Pro face au (décevant) iPhone 15 Pro, voilà que l'appareil qui a battu tous mes records de température fut finalement... l'iPhone 16 ! Avec plus de 47 degrés en pointe, il dépassait d'un bon degrés l'iPhone 16 Plus, et surtout, il montait bien plus rapidement en température que les iPhone 16 Pro et Pro Max.
Rien d'illogique a posteriori, l'iPhone 16 est petit, son design interne n'a pas été autant optimisé pour mieux dissiper la chaleur, et cette année, il embarque pratiquement la même puce que celle qui équipe l'iPhone 16 Pro ! Voilà un cocktail parfait pour surchauffer, même si je n'avais pas anticipé un tel souci sur ce modèle.
D'ailleurs, on le voit bien sur la sonde thermique : sur les modèles Pro, la chaleur est beaucoup mieux répartie au niveau de la coque, tandis que sur l'iPhone 16, elle reste concentrée, de la même manière que l'an dernier sur les 15 Pro et Pro Max.
Bouton photo : peut mieux faire
Comme beaucoup, nous avons été assez hypés par ce nouveau bouton
Photodurant la keynote, il faut dire que le bouton Action de l'an dernier n'était pas idéalement placé pour prendre des clichés facilement, même s'il en est tout aussi capable. Ce dernier fait d'ailleurs son apparition sur l'iPhone non-Pro cette année.
Ici, il s'agit donc d'abord d'un bouton physique, qui permet de lancement l'application
appareil photod'un clic, et de prendre une photo avec un second clic. Ça fonctionne même avec des gants, des coques, des doigts mouillés et je pense que cet hiver, on sera vraiment content d'avoir ce nouveau bouton !
Seul hic, le placement n'est pas idéal. Il est en fait trop à gauche en mode paysage, et trop en bas en mode portrait. Apple a sans doute voulu tenter de satisfaire les deux usages, pour n'en contenter finalement aucun.
Pire encore, nous qui utilisons beaucoup de pinces pour accrocher les téléphones (trépieds, ventouses etc.), la surface de prise est désormais ultra-limitée. Cela devient même un problème sur les petits modèles (16 Pro notamment) pour nos tournages en voiture.
Enfin, le bouton photo est aussi tactile : il peut faire varier le zoom, l'exposition, les différents filtres... Bref, une bonne idée sur le papier qui est finalement assez difficile à contrôler ! C'est un peu lent, moins pratique que l'écran tactile, surtout pour aller vite ou changer rapidement de fonction : Apple impose un double-clic sur le bouton, qui génère beaucoup de clichés involontaires... Il m'arrive même de l'actionner sans faire exprès pendant la prise de vue.
A l'arrivée, cette bonne idée sur le papier se traduit par une implémentation bancale, et l'on sent une nouvelle fois qu'Apple veut aller trop vite, cherche de nouvelles fonctionnalités, mais que le résultat n'est pas vraiment à la hauteur des attentes. Certaines parties pourront être corrigée par le logiciel, mais j'espère que sur les prochaines modèles, la firme de Cupertino reviendra à moins de bouton et et à un meilleur positionnement.
Le bouton Action finit par faire doublon avec ce bouton photo, même s'il est possible de le personnaliser pour d'autres fonctions (lampe torche, lancer une app etc.) Finalement, comme beaucoup, je l'ai réaffecté au mode
Silencieux, et je regrette presque l'ancien interrupteur qui nous indiquait facilement si le son était activé ou non, sans devoir le vérifier sur l'écran.
Enfin de la macro !
Sur la partie photo/vidéo, peu de changement cette année, Apple propose en fait seulement un nouveau capteur ultra-grand-angle, hérité des iPhone 15 Pro (12 Mpx : 13 mm, ouverture ƒ/2,2 et champ de vision de 120°).
La vidéo réalisée l'an dernier, qui compare les iPhone 15, iPhone 15 Pro et Samsung Galaxy S23 reste donc parfaitement d'actualité pour la plupart des capteurs. Si vous hésitez entre un 15, un 16 ou un 15 Pro, cela reste intéressant à regarder !
Sur l'iPhone 16, il devient donc enfin possible de shooter en macro, ce qui permet d'obtenir des clichés plus précis de la végétation, de la lanière de son sac à main ou d'un éléments qu'on a besoin de photographier de très près, ce qui arrive finalement assez souvent.
Apple annonce une meilleure ouverture, avec une optique deux fois plus lumineuse, mais en pratique, difficile de réellement différencier une photo prise avec un iPhone 15 d'un iPhone 16. En plein jour, certains éléments (comme ici le mur en pierres d'Aigues-Mortes) semblent gagner en détails, mais à la marge.
De nuit, c'est un peu plus visible, comme ici sur les feuillages :
Ou par là, sur le texte, nettement plus visible que l'iPhone 16 :
En pratique, il faudra vraiment avoir l'oeil pour noter les progrès, d'autant que le lissage est bien plus agressif cette année. On se consolera donc avec un excellent mode macro, ce qui n'est pas si mal comme nouveauté.
Des styles plus accessibles
Les styles font leur grand retour cette année, intégrés directement dans l'app Appareil Photo.
Ils ne sont pas réellement nouveaux, on pouvait déjà les appliquer sur les images en post-production notamment. Apple propose de changer les tons (dorés, froids...) ou d'appliquer des ambiances prédéfinies, et que l'on peut encore retoucher.
L'ambiance
Naturelpermet de reboucher les ombres, trop débouchées par le HDR, ce qui peut être appréciable pour des images plus réalistes. A force de tout éclaircir, le HDR rend certains clichés assez plats et a tendance à noyer les éléments importants.
Photos et vidéos spatiales : inutile !
L'autre petite nouveauté, c'est la possibilité de créer des images et des vidéos spatiales, façon lunettes 3D.
Ces contenus sont pour l'heure exclusivement visibles depuis un casque Apple Vision Pro (4000€) et peu utile pour la plupart des gens. En effet, comme je vous le disais dans mon test après 6 mois, il s'agit là sans doute du plus gros flop de Tim Cook, un produit cher, inutile et avec trop peu de contenus.
Je n'imagine pas prendre des photos spatiales en 2024, pour aller les lire hypothétiquement dans 10 ans, sur un appareil qui aura probablement été abandonné d'ici là.
Autre raison de ne pas encombrer la petite mémoire de l'appareil, ces contenus spatiaux ne sont pas aussi impressionnants que le disent certains influenceurs : le champ de vision est ultra-limité, et l'intérêt vraiment discutable.
Toujours un bon capteur photo
On ne reviendra pas en détail sur le capteur principal, qui évolue donc peu cette année.
Il s'agit toujours d'un capteur rebaptisé
Caméra Fusionde 48 Mpx (26 mm, ouverture ƒ/1,6, système de stabilisation optique de l’image par déplacement du capteur, 100 % de Focus Pixels), avec prise en charge des photos super haute résolution (24 Mpx et 48 Mpx).
Par défaut, Apple prend désormais des photos en 24MP, attention à la place prise sur votre mémoire interne -ils sont malins, l'idée étant de vendre du Cloud ! Je vous conseille quand-même de conserver le réglage, car d'ici 10 ans, les photos en 12MP paraitront sans doute un peu légères en termes de qualité. Il est toujours possible de zoomer sans perte (en 12MP uniquement), mais il s'agit en fait d'un simple recadrage dans le capteur de 48MP.
Le capteur est donc toujours très bon, j'étais même surpris de voir que les images sont très souvent meilleures que celles prises avec l'iPhone 15/16 Pro ! C'est encore le cas cette année, regardez ici dans notre photo de l'Audi Q6, les brindilles qui jonchent le sol paraissent bien plus nettes sur l'iPhone 16 :
Même chose sur le lettrage de ce monument, l'iPhone 16 Pro parait bien flou comparé à son petit frère, sur le papier moins performant.
Si l'on peut accuser la focale (équiv 26mm sur l'iPhone 16 contre 24mm sur l'iPhone 16 Pro), ce léger zoom n'explique pas tout. Il y a aussi un bokeh plus prononcé sur le 16 Pro, mais sur un sujet en premier plan, on ne devrait pas voir autant de différences.
De nuit, l'iPhone 16 Pro reprend la tête du classement, comme ici avec les ondulations de l'eau, nettement plus précises sur le gros capteur. Mais il faut avouer que la différence n'est pas aussi impressionnante qu'Apple aimerait nous le faire croire, y compris sur la dynamique, les contrastes et le niveau de détails.
La petite nouveauté cachée en vidéo
En vidéo, Apple propose toujours une qualité d'image à couper le souffle, en 4K60FPS HDR Dolby Vision, ce qu'un Pixel 9 Pro XL ne permet pas -il est bloqué à 30FPS.
Mais cette année, Apple a également rajouté un système de réduction de bruit particulièrement efficace. En post-production, vous pouvez notamment activer une fonction de recadrage du son, qui va se concentrer sur les personnes présentes à l'image. Il s'agit en fait d'une combinaison entre le logiciel (réduction de bruit) et de l'utilisation conjointe des différents micros.
Ce n'est pas aussi efficace que que l'iPhone 16 Pro, comme on le verra dans notre test, mais cela fonctionne vraiment bien, y compris face au vent ou dans la circulation.
D'ailleurs, toute la vidéo du test a été filmée avec l'iPhone 16 (et un peu à l'iPhone 16 Pro pour certains plans de coupe), dommage que le transfert des images soit aussi long vers Final Cut Pro, la faute à de l'USB 2 inadmissible à ce niveau de prix.
Recharge rapide et autonomie très moyennes
Nous avons réalisé plusieurs tests de charge et les résultats sont assez proches des années précédentes :
• Environ 26mn pour 50% en filaire (20W fournis maximum)
• Environ 33mn pour 50% avec le nouveau galet MagSafe d'Apple
• Environ 42mn en Qi2
• Environ 33mn pour 50% avec le nouveau galet MagSafe d'Apple
• Environ 42mn en Qi2
Ces performances sont assez modestes face à d'autres appareils du marché, capables parfois de charger 50% en moins de 10mn. Si vous oubliez de charger l'appareil le matin, il faudra une bonne demi-heure pour espérer finir la matinée...
Je trouve toujours l'autonomie de ces iPhone 16 insuffisante pour mes usages, sauf à faire quelques mails, SMS et très peu de photo. Si vous avez le malheur de lancer un jeu, n'espérez pas plus d'une bonne heure d'autonomie !
L'iPhone 16 Plus me semble plus adapté à un usage mixte (photo, jeu, vidéo...), sauf à pouvoir recharger régulièrement l'appareil en cours de journée. L'iPhone 16 s'éteignait souvent vers 16H quand l'iPhone 16 Plus permet de terminer en soirée avec 10 à 30% suivant les usages.
Apple estime avoir augmenté la capacité de la batterie, mais ce ne sont pas les 6% supplémentaires qui changeront vraiment la donne ! Au contraire, la puce A18 semble consommer beaucoup plus, y compris au repos, ce qui réduit de facto l'autonomie réelle.
Quelques critiques avant d'acheter
Tim Cook est sans conteste le roi de la segmentation, ce qui a le don d'exaspérer les testeurs que nous sommes.
Au registre des mesquineries, on notera par exemple l'impossibilité de laisser l'écran OLED toujours allumé, y compris en mode réveil, alors que l'appareil est pourtant connecté sur un chargeur !
Autre pingrerie, qui commence à devenir bien ridicule, l'absence de ProMotion (120Hz) sur un produit vendu autour de 1000€ est vraiment incompréhensible. Même si cela nécessite un écran plus évolué, rappelons que ces fréquences d'images, qui donnent beaucoup plus de fluidité aux animations, sont présentes depuis l'iPhone 13 Pro !
Au chapitre des lamentations, on pourrait aussi noter l'absence d'USB 3, un bridage inexplicable en 2024, d'autant que l'appareil utilise la même puce que l'iPhone 16 Pro, qui possède le fameux contrôleur. Pour les sauvegardes en local ou le transfert de fichiers, c'est tout simplement 15 fois plus lent qu'en USB 3 à 10Gbps !
J'aurais aussi aimé que les iPhone 16 soient réellement étanches. Malgré leur certification IP68, il nous est déjà arrivé de noyer ces appareils juste après leur sortie, Apple refusant la prise en charge.
Et oui ! De la bouche des réparateurs, les iPhone ne sont pas vraiment étanches, surtout au niveau du haut-parleur supérieur, où l'humidité s'infiltre facilement. Dans tous les cas, la garantie de s'appliquera jamais pour un dégât d'eau, il faut le savoir.
Avec des vidéos 4K de plus en plus qualitatives, des photos désormais en 24MP par défaut, on aurait aussi pu espérer que le stockage démarrerait à 256Go. Que nenni ! L'entrée de gamme affiche toujours 128Go, de quoi vous forcer la main à prendre un abonnement iCloud d'ici quelques mois pour y stocker vos photos et décharger la mémoire interne.
Enfin, Apple Intelligence a beau monopoliser les deux dernières keynote, on n'en voit toujours pas la couleur, y compris aux Etats-Unis au moment de la publication de ce test ! Alors que la concurrence propose quantité de petites fonctions bien pratiques, comme d'effacer des sujets, d'améliorer des images ou d'intégrer un assistant vraiment intelligent, Apple doit se contenter de son vieux Siri, d'une dictée vocale anémique, de fonctionnalité photos très basiques... Bref, vivement que tout cela arrive sur l'iPhone, mais ça ne semble pas pour demain, surtout en Europe !
Bilan : iPhone 16, iPhone 15 ou iPhone 15 Pro ?
Alors, faut-il craquer pour l'iPhone 16 ? Si vous avez un iPhone X, 11, 12 ou même un 13, c'est effectivement le bon moment de changer !
Vous aller passer à l'écran OLED, à l'USB C, la puce intégrée offrira une excellente durée de vie et de bonnes performances -pas seulement pour les jeux. La photo et la vidéo vont aussi gagner en qualité... Bref, l'iPhone 16 reste un excellent cru pour tous ces utilisateurs qui attendaient un modèle vraiment intéressant.
Sauf à avoir un budget ultra-serré, je vous déconseille plutôt l'iPhone 15, qui n'aura pas assez de RAM pour Apple Intelligence, et qui risque d'obtenir beaucoup moins de mises à jour que le 16, avec sa puce A16 déjà un peu datée.
L'iPhone 15 Pro est une bien meilleure alternative, avec son zoom optique X3, ses 8Go de RAM, sa puce performante, l'USB 3, le ProMotion, l'écran OLED toujours allumé... Même s'il chauffe un peu, ce n'est pas tellement pire que l'iPhone 16. Il reste néanmoins un peu plus cher que le 16 à l'heure où nous écrivons ces lignes, et je comprends aussi qu'on puisse craquer sur ces couleurs chatoyantes de cette année.
Prix et accessoires
Voici quelques accessoires que je vous conseille pour votre iPhone 16 :
L'iPhone 16 est disponible au meilleur prix chez ces différents revendeurs :
L'iPhone 16 est en fait un iPhone 15S, dont la principale nouveauté est une puce plus rapide. L'arrivée d'un mode macro est appréciable, et l'appareil reste très homogène, que ce soit en photo, en vidéo ou pour exécuter les dernières applications et jeux AAA. Dommage qu'Apple segmente autant ses modèles, et bride beaucoup cet appareil (USB 2, 60Hz, 128Go...), ce qui pousse toujours à attendre le suivant.