Bruxelles a un doute ! Apple joue-t-elle vraiment le jeu du DMA ?
Par Laurence - Publié le
Des zones d'ombres à vérifier
Dans une interview accordée à Reuters, Margrethe Vestager a révélé que des points essentiels vont faire l'objet d'une enquête, notamment au niveau des taxes et commissions mais aussi des avertissements de sécurité.
Il y a des choses qui nous intéressent vivement, par exemple, si la nouvelle structure tarifaire Apple n'encouragera de facto d'utiliser les avantages du DMA. C'est sur ce genre de choses, que nous allons enquêter.
Plus particulièrement, il s’agit de la
Core Technology Fee, qui exige que les développeurs avec plus d'un million de téléchargements paient 0,5 euro pour chaque nouveau download et par an. Notons que cette nouvelle taxe s'applique pour toutes les applications, gratuites ou payantes, téléchargées via l'App Store ou en dehors. La structure serait a priori vraiment défavorable aux développeurs qui créent des applications gratuites, qui pourraient même être financièrement ruinés par de tels frais.
Autre point de friction : le dialogue d’Apple qui tendrait à dissuader les utilisateurs d’aller voir ailleurs pour télécharger via des marchés alternatifs. Les avertissements sur les risques de sécurité associés à l'utilisation d'applications en dehors de l'App Store seraient-ils un peu trop orientés et alarmistes ? C’est ce que pense Margrethe Vestager, qui tient également compte des plaintes des développeurs, certains plus médiatiques que d’autres (Spotify ou Epic Games).
Je pense qu'il serait imprudent de dire que les services ne sont pas sûrs à utiliser, car cela n'a rien à voir avec le DMA. Le DMA est là pour ouvrir le marché afin que d'autres fournisseurs de services puissent vous contacter et c'est à eux de décider comment votre fournisseur de services de votre système d'exploitation s'assurera de sa sécurité.