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Microsoft et Meta, unis contre les nouvelles règles de l’App Store (DMA)

Par Laurence - Publié le

Dans quelques semaines, Apple se pliera donc face à l’Europe et devra mettre en conformité l’App Store au DMA. Pour cela, elle a procédé à quelques aménagements -introduits dans la bêta d’iOS 17.4- mais certains sont loin de faire l’unanimité chez les développeurs.

Apple App Store DMA


La grogne monte



En effet, après Meta, c’est au tour de Microsoft de s’insurger contre les modifications apportées par Cupertino. Pour Redmond, les conversations constructives conduisent au changement et au progrès vers des plates-formes ouvertes et une plus grande concurrence. La nouvelle politique d'Apple est un pas dans la mauvaise direction. Nous espérons qu'ils écouteront les commentaires sur leurs propositions et qu'ils travailleront à un avenir plus inclusif pour tous.

Dernièrement, dans un article de blog, la maison mère de Facebook continuait de montrer son ressentiment face aux nouvelles CGU d'Apple, les contraignant à monter leurs prix. En effet, les annonceurs paieront désormais 30 % de frais lorsqu'ils achèteront des publications boostées depuis les applications Facebook ou Instagram sur iPhone. Pour justifier ces frais, Meta indique que cela est dû aux modifications apportées aux CGU de l’App Store entrées en vigueur il y a plus d’un an.

À partir de la fin du mois, lorsqu'un annonceur utilise l'application iOS Facebook ou Instagram pour booster un message, il sera facturé par l'intermédiaire d'Apple, qui conserve des frais de service de 30 % sur le paiement total de la publicité, avant toute taxe applicable. Ces frais de service sont conservés par Apple, et non par Meta.


Microsoft et Meta, unis contre les nouvelles règles de l’App Store (DMA)


L'union fait la force !



Passant à la vitesse supérieure, les deux firmes demandent désormais à l’Union Européenne de refuser -purement et simplement- les modifications proposées par Cupertino. Ainsi, Phil Spencer (Microsoft), précise que les premières mesures [de conformité] qu'Apple a mises en avant sont très prohibitives pour nous en créant en fait une alternative significative au seul magasin qui est disponible sur les plus grandes plates-formes de jeu du monde, qui sont les téléphones mobiles. Nous continuerons donc à travailler avec les régulateurs pour ouvrir cela.

Quant à lui, Mark Zuckerberg a décrit les règles d'Apple comme trop chères et contraires à l'esprit de la réglementation européenne. Il se dit d’ailleurs surpris si un développeur choisissait d'aller dans les magasins d'applications alternatifs.

En réponse, Apple a déclaré qu'elle avait passé des mois à discuter avec la Commission européenne de ses plans, et que le résultat présenté est basé sur le travail de centaines de membres de l'équipe Apple qui ont passé des dizaines de milliers d'heures.

A ce stade, il ne reste plus qu’à attendre le 7 mars pour voir la réaction de la Commission ou si d’autres développeurs (Spotify ? Epic Games ?) venaient rejoindre le mouvement d’opposition !

Mise à jour (réponse officielle d'Apple) :

L'approche d'Apple à l'égard de la loi sur les marchés numériques était guidée par deux objectifs simples : se conformer à la loi et réduire les risques inévitables et accrus que le DMA créé pour nos utilisateurs européens.

Tout d'abord, cela signifiait étudier le DM pour comprendre comment iOS, Safari et l'App Store pourraient répondre au mieux à ses exigences. Les équipes d'Apple ont passé des mois à échanger avec la Commission Européenne. En un peu plus d'un an, elles ont créé plus de 600 nouvelles API et un large éventail d'outils de développement. Ces changements reflètent le travail de centaines de membres de l'équipe Apple qui ont passé des dizaines de milliers d'heures à créer les nouvelles capacités nécessaires pour se conformer à la DMA.

Pour chaque changement, les équipes d'Apple ont continué à mettre nos utilisateurs au centre de toutes nos actions. Cela signifiait la création de garanties pour protéger les utilisateurs de l'UE -dans toute la mesure du possible- et pour répondre aux nouvelles menaces, y compris de nouvelles ouvertures pour les logiciels malveillants et les virus, les possibilités d'escroqueries et de fraude, et les défis pour s'assurer que les applications soient fonctionnelles sur les plates-formes d'Apple. Néanmoins, ces protections n'éliminent pas les nouvelles menaces créées par le DMA.

Apple reste axée sur la création du système le plus sûr possible dans le cadre des exigences du DMA. Mais, même avec ces garanties en place, de nombreux risques subsistent, et dans l'UE, les changements (apportés par la mise en conformité au DMA) se traduiront par un système moins sécurisé.

Nous limitons ces changements à l'Union européenne parce que nous sommes préoccupés par leur impact sur la confidentialité et la sécurité de l'expérience de nos utilisateurs - qui reste notre étoile du berger. Ces changements sont conformes au DMA, et dans les semaines et les mois à venir, nous continuerons à nous engager avec la Commission européenne, la communauté des développeurs et nos utilisateurs de l'UE au sujet de leurs impacts