Comment lire le nouvel indice de durabilité des smartphones ?
Par Laurence - Publié le
Que comprend la note de durabilité ?
Désormais, plusieurs catégories de produits -y compris les smartphones- devront afficher une note allant de 1 à 10. Cette dernière est censée éclairer le choix des utilisateurs en soulignant le caractère durable -ou pas- d'un appareil.
Mais cet indice est un peu plus complexe à lire que le précédent. Tout d'abord, il s'agit en réalité d'une note sur 100 axée autour de trois caractéristiques : évidemment la réparabilité (45 points), la fiabilité (45 points aussi) et l'amélioration de l'appareil proposée par le fabricant (sur 10 points seulement). Dans un second temps, ce total est tout simplement ramené à 10 pour plus de lisibilité et de cohérence avec la précédente note.
D'après BFM, chaque caractéristique est appréciée selon plusieurs critères, pour affiner l'appréciation. Par exemple, la fiabilité repose sur la résistance d'un produit (par exemple l'indice IP), la maintenance, les garanties et les process qualités (les tests internes, le SAV...).
Dans cette démarche, on note que le nombre d'années de mises à jours logicielles est très faiblement pondérée (1%) alors qu'il constitue un des points de friction les plus importants. On se souvient des problèmes liés au Batterygate de l'iPhone. En 2017, Apple avait introduit une fonctionnalité qui limitait le processeur dans certains cas afin de préserver la batterie des iPhone. N’ayant pas été expressément avertis de l'existence de cette dernière, de nombreux utilisateurs s'étaient sentis trompés et avaient attaqué la firme californienne en justice.
Trop complexe à déchiffrer ?
Si la note est désormais plus complète, elle est aussi plus compliquée à lire et pourrait facilement perdre les utilisateurs profanes. D'autant que certains critères sont davantage mis en avant que d'autres et qu'on ne sait pas trop comment elle sera présentée par les revendeurs (avec le détail ou pas ?). D'autres pourraient regretter le côté fourre-tout de cette dernière.
D'ailleurs, au niveau européen, il existe encore quelques difficultés. En effet, la France fait à nouveau cavalier seul et souhaite remplacer en 2024 l’indice de réparabilité par ce nouvel indice de durabilité intégré à la loi antigaspillage.
D'après L'informé, la version française a été refusée en l'état par la Commission européenne. Cette dernière estime qu'il n’est pas compatible avec l'indice de durabilité qu'elle entend adopter pour 2025... Elle aurait d'ailleurs bloqué les arrêtés d'application jusqu’en février prochain, demandant à la France de retravailler ces textes.