2024, l'année du sideloading pour Apple !
Par Laurence - Mis à jour le
L'année prochaine sera sans doute celle du sideloading pour Apple bien contrainte d'ouvrir la porte aux magasins alternatifs d'applications. Il se pourrait même que le Japon vienne griller la priorité à l'Europe sur le sujet !
Après la Corée du sud, le Japon prépare de nouveaux textes qui obligeront Apple et Google à autoriser des magasins d'applications alternatifs.
La Commission japonaise du commerce équitable pourra également prononcer des sanctions pécuniaires allant jusqu'à 6 % des revenus tirés des activités ne respectant pas les lois. Ces dernières porteront sur les cas de concurrence déloyale concernant le secteur des systèmes d'exploitation et des résultats de recherche.
Selon Nikkei Asia, les règlements proposés devraient être adoptés par le parlement japonais en 2024. Jusqu'à présent, Apple a tout fait pour s'opposer à ce genre de normes, mais il semblerait qu'elle soit désormais au pied du mur.
Précédemment, Apple avait été questionnée par le gouvernement japonais sur un éventuel monopole -ce qu'elle avait nié. Ces interrogations font suite au Digital Market Competition Council of Japan's Diet publié en juin, qui entendait montrer l'influence des entreprises technologiques comme Apple et Google sur le marché nippon.
Pour Apple, le paiement exclusif via l'App Store est inhérent au fonctionnement de son système et ses taux de commission sur l'App Store sont à tout à fait
Elle s’est toujours montrée farouchement opposée à ce changement, maintenant bien fermé l’ensemble de son système pour des questions de protections de la vie privée et de la sécurité. Pour elle, cette décision serait une porte d’entrée pour les logiciels malveillants, aux escroqueries, au suivi des données et à d'autres problèmes.
En Europe, la situation devrait également bouger l'année prochaine. En effet, la loi sur les marchés numériques est entrée en vigueur le 1er novembre 2022, et elle exige que les entreprises considérée comme des gatekeepers ouvrent leurs services et leurs plateformes à la concurrence et aux développeurs. De droit, Cupertino serait donc contrainte à autoriser le sideloading.
Mais Apple conteste cette qualification concernant son app Message. Elle considère que le nombre d’utilisateurs en Europe, est inférieur aux seuils de déclenchement -ce qui a été reconnu par Bruxelles. Aussi même si Apple a accepté le passage à la norme RCS, elle n'est pas tenu à l'obligation d'interopérabilité entre les plateformes.
En attendant le résultat des procédures en cours, Apple devra appliquer le DMA. A défaut, elle risque des amendes financières très lourdes, pouvant aller jusqu'à 20 % de ses revenus mondiaux.
L'ensemble de ces nouvelles normes aura donc un fort impact sur l’écosystème d'Apple. Luca Maestri a déjà préparé le terrain lors des précédents résultats financiers, en lançant un avertissement sur les prochains revenus en provenance des Services. De même, Apple a augmenté le prix de certains de ses abonnements il y a quelques semaines : Apple Arcade, Apple TV, Apple News+ (l’Europe n’est pas concernée par ce dernier) et bien sûr Apple One.
Des App Store alternatifs au Japon ?
Après la Corée du sud, le Japon prépare de nouveaux textes qui obligeront Apple et Google à autoriser des magasins d'applications alternatifs.
La Commission japonaise du commerce équitable pourra également prononcer des sanctions pécuniaires allant jusqu'à 6 % des revenus tirés des activités ne respectant pas les lois. Ces dernières porteront sur les cas de concurrence déloyale concernant le secteur des systèmes d'exploitation et des résultats de recherche.
Selon Nikkei Asia, les règlements proposés devraient être adoptés par le parlement japonais en 2024. Jusqu'à présent, Apple a tout fait pour s'opposer à ce genre de normes, mais il semblerait qu'elle soit désormais au pied du mur.
Précédemment, Apple avait été questionnée par le gouvernement japonais sur un éventuel monopole -ce qu'elle avait nié. Ces interrogations font suite au Digital Market Competition Council of Japan's Diet publié en juin, qui entendait montrer l'influence des entreprises technologiques comme Apple et Google sur le marché nippon.
Pour Apple, le paiement exclusif via l'App Store est inhérent au fonctionnement de son système et ses taux de commission sur l'App Store sont à tout à fait
raisonnablespar rapport à la concurrence. De même elle a toujours insisté sur le coût de la sécurité sur son magasin d'applications, qui justifierait les restrictions.
Elle s’est toujours montrée farouchement opposée à ce changement, maintenant bien fermé l’ensemble de son système pour des questions de protections de la vie privée et de la sécurité. Pour elle, cette décision serait une porte d’entrée pour les logiciels malveillants, aux escroqueries, au suivi des données et à d'autres problèmes.
Et en Europe ?
En Europe, la situation devrait également bouger l'année prochaine. En effet, la loi sur les marchés numériques est entrée en vigueur le 1er novembre 2022, et elle exige que les entreprises considérée comme des gatekeepers ouvrent leurs services et leurs plateformes à la concurrence et aux développeurs. De droit, Cupertino serait donc contrainte à autoriser le sideloading.
Mais Apple conteste cette qualification concernant son app Message. Elle considère que le nombre d’utilisateurs en Europe, est inférieur aux seuils de déclenchement -ce qui a été reconnu par Bruxelles. Aussi même si Apple a accepté le passage à la norme RCS, elle n'est pas tenu à l'obligation d'interopérabilité entre les plateformes.
En attendant le résultat des procédures en cours, Apple devra appliquer le DMA. A défaut, elle risque des amendes financières très lourdes, pouvant aller jusqu'à 20 % de ses revenus mondiaux.
L'ensemble de ces nouvelles normes aura donc un fort impact sur l’écosystème d'Apple. Luca Maestri a déjà préparé le terrain lors des précédents résultats financiers, en lançant un avertissement sur les prochains revenus en provenance des Services. De même, Apple a augmenté le prix de certains de ses abonnements il y a quelques semaines : Apple Arcade, Apple TV, Apple News+ (l’Europe n’est pas concernée par ce dernier) et bien sûr Apple One.