Voilà déjà quelques temps que l'on parle de temps d'écran, notamment chez les plus jeunes d'entre nous. Apple avait d'ailleurs joué les précurseurs en proposant une fonction pour contrôler ce dernier, aussi bien sur les portables de nos enfants que les nôtres.
un quart des 8 à 18 ans ne pourraient rester plus d'une heure sans utiliser leur smartphone
L'association e-Enfance et la Caisse d'Epargne viennent de dévoiler aujourd'hui une étude sur l'évolution du cyberharcèlement. Une mesure qui n'est pas sans relancer le plan de lutte présenté il y a peu par le gouvernement sur le sujet. Précisons que ce sondage a été mené en ligne par l’institut Audirep en juin 2023, et adressé à 1 200 binômes constitués de parents et leurs enfants mineurs et scolarisés, âgés de 8 à 18 ans.
D'après l'étude, 67% des élèves de 8 à 10 ans se déclareraient en être utilisateurs (pour rappel, 27% seulement déclaraient y être inscrits en 2021). Dans la tranche d'âge au-dessus, 96% des lycéens indiqueraient les utiliser, contre 91% en 2021. Presque un quart des jeunes de 8 à 18 ans (24%) affirmeraient ne pas pouvoir rester plus d'une heure sans utiliser leur smartphone.
Une situation inquiétante
Cette hausse n'est pas sans lien avec la montée en puissance du cyberharcèlement, qui est étroitement lié aux réseaux sociaux. Ces derniers restent le premier moyen d'attaquer les victimes, ce qui, malheureusement, trouve des illustrations dans l'actualité ces derniers temps.
La situation est très préoccupante pour Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance/3018. Cette dernière s'est dite très surprise par ce résultat. En effet, juridiquement, les réseaux sociaux ne sont pas censés permettre l’inscription aux utilisateurs de moins de 13 ans. Malheureusement dans la vie réelle il en est tout autrement !
Plusieurs facteurs sociaux expliqueraient cette tendance renforcée par le rajeunissement de l’âge du premier téléphone ou encore l'explosion des réseaux renforcée avec le confinement. TikTok suivi de près par YouTube sont les plus en vogue les plus jeunes. Du côté des collégiens et lycéens, les relations sociales sont dominées par Snapchat ou encore Whatsapp, via les fameux groupes de classe créés pour les devoirs.
