Harcèlement en ligne : quelles mesures envisage le gouvernement français ?
Par Laurence - Publié le
Lutter contre le harcèlement en ligne
Ainsi, Gabriel Attal a assuré vouloir continuer à renforcer les actions de lutte contre le harcèlement sur les plateformes, rappelant que
le numérique a une place aujourd'hui majeure dans le harcèlement et dans ce que subissent beaucoup d'élèves.
Notre jeune ministre estime en effet que l'école -au sens large- doit jouer
un rôle en termes de prévention, mais avec des mesures actives comme l'exclusion d'établissement des élèves reconnus comme auteurs de harcèlement ou de deepfakes ou encore leur bannissement des réseaux sociaux (pour une durée de 6 mois à 1 an).
Cette mesure s'inscrit d'ailleurs dans le cadre d'un projet de loi sur le numérique, porté par Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique. Dans cette optique, il entend travailler en partenariat avec les réseaux, aussi bien pour la mise en pratique des mesures envisagés, que pour renforcer leur responsabilisation.
Un contexte de plus en plus sensible
Lors de son allocution du 24 juillet dernier, Emmanuel Macron évoquait également la nécessité d'un
ordre public numérique. Cet été, la France a été profondément touchée suite au décès d'un jeune homme de 17 ans, Nahel, le 27 juin 2023 à Nanterre. En marge de ce drame, de nombreuses villes ont fait l'objet d'émeutes et d'attaques violentes sur des bâtiments, publics ou privés, sur des biens, etc.
Dans ce contexte particulièrement sensible, Emmanuel Macron avait évoqué une
possible coupure des réseaux sociaux en cas de crise majeure. Ces propos avaient provoqué de violentes critiques de la part d'une opinion publique déjà partagée. Dans son interview donnée depuis Nouméa, le Chef de l'Etat a donc insisté sur la responsabilité et le rôle des réseaux sociaux, mais aussi sur la nécessité de
trouver un ordre public numérique. Dans la suite des déclarations, Olivier Véran avait enfilé son costume de porte-parole du gouvernement et s’était exprimé sur la question.
Toujours cet été, le Sénat avait rendu un rapport accablant TikTok et son influence
dangereusesur la jeunesse. La commission d’enquête n'avait pas mâché ses mots, et certains avancent l'idée d'une interdiction du réseau au 1er janvier 2024.