Apple à nouveau dans le collimateur de l'Autorité française de la concurrence
Par Laurence - Publié le
une nouvelle enquête française
Cette dernière serait la conséquence et la suite de plusieurs plaintes liées aux modifications apportées en 2021 de sa politique de suivi des applications (ATT). Depuis que Cupertino a présenté son système de transparence du suivi des applications, elle est la cible permanente de nombreuses sociétés, l’accusant d’hypocrisie et de cynisme. Cette mesure avait été vivement critiquée par les entreprises vivant de la publicité.
Pour cette affaire, les modifications apportées par l'ATT n'auraient pas respecté les règles de confidentialité de l'UE, notamment en matière de publicité ciblée. Elle aurait en réalité détourné l'ATT à ses propres fins pour diffuser des annonces personnalisées.
Elle avait été dernièrement la cible de l’Interactive Advertising Bureau (IAB). Cette association professionnelle a pour mission d’élaborer les normes à utiliser dans le secteur de l'industrie pour contrôler et réglementer la publicité en ligne. Parmi ses membres, on compte de grands noms comme Google, Meta ou encore Adobe.
Un précédent en France
Ce n'est pas la première fois qu'Apple se frotte à l'Autorité française de la concurrence. Apparemment, l'Autorité de la concurrence surveille de près les activités d'Apple. Ainsi dans une décision du 17 mars 2021, elle s'était prononcée sur le ciblage publicitaire et la sollicitation de l'ATT.
A cette époque, elle avait sursis à statuer puisqu'elle n'avait pas prononcé de
mesures conservatoires à l’encontre d’Apple mais poursuit l’instruction du dossier au fond.
Précédemment, l'Autorité avait été saisie en octobre 2020 par un groupe de plusieurs associations représentant les différents acteurs de la publicité en ligne (IAB France, l'Udecam, MMAF et SRI). Il avait ainsi déposé une plainte pour abus de position dominante.
Il contestait plus particulièrement les pratiques de Cupertino, notamment les modifications imposées par iOS 14. Il visait plus particulièrement l’introduction obligatoire de l'anti-tracking pour le suivi des utilisateurs (collecte et utilisation de données personnelles).