Apple, Facebook ou Netflix devraient-ils financer les installations 5G / Fibre en Europe ?
Par Laurence - Publié le
Un réseau saturé
Lors du confinement en 2020, Bruxelles avait demandé aux plateformes de streaming -Netflix et YouTube entre autres- de prendre des mesures pour solutionner la congestion des réseaux. Il avait alors été proposé notamment d’adapter le débit vidéo en proposant temporairement une définition standard plutôt que haute, et ce, afin de réserver la bande passante au télétravail ou à des sites administratifs / gouvernementaux.
Mais à présent l’UE se tourne vers la modernisation du réseau télécom, notamment la prochaine génération d'infrastructure 5G et fibre. Au delà des seules plateformes, ce sont désormais toutes les sociétés techs -Apple, Alphabet (Google), Netflix, etc.- qui pourraient participer financièrement.
Ainsi, Bloomberg aurait eu connaissance d'un projet dans lequel l'Union Européenne pourrait exiger que
les grandes entreprises technologiques, qui fournissent des vidéos en streaming et d'autres services à forte mesure de données, aident à payer le trafic qu'elles génèrent.
Un nouveau projet de taxe en lien avec le trafic
A priori, un fonds d’investissement serait créé afin de compenser le coût de la construction des réseaux mobiles 5G et de l'infrastructure de fibre optique. Il s’agirait d’un
système obligatoire de paiements directs des géants de la technologie aux opérateurs de télécommunications.
Pour l’instant, l’heure est à la consultation et aux luttes d’influence pour savoir si oui ou non les sociétés techs devront mettre la main au porte-monnaie. Ils se donnent jusqu'en 2025 pour réfléchir.
D'après l’ETNO (l’association des réseaux de télécommunication européens), Google, Facebook, Apple, Amazon, Microsoft et Netflix auraient représenté à eux seuls plus de 55 % du trafic en ligne en 2021. Aussi certains pensent la mesure justifiée. A l'opposé, de nombreuses voix indiquent que si les fournisseurs de contenus participent au financement des futurs réseaux, cela pourrait nuire aux lois protégeant la
neutralité du réseauet finalement dégrader l'égalité d'accès à Internet.