Apple serait-elle hypocrite dans sa gestion de la publicité sur l'iPhone ?
Par Laurence - Mis à jour le
Depuis que Cupertino a présenté son système de transparence du suivi des applications, elle est la cible permanente de nombreuses sociétés, l’accusant d’
C’est le cas aujourd’hui de l’Interactive Advertising Bureau (IAB). Cette association professionnelle a pour mission d’élaborer les normes à utiliser dans le secteur de l'industrie pour contrôler et réglementer la publicité en ligne. Parmi ses membres, on compte de grands noms comme Google, Meta ou encore Adobe.
Lors de la réunion annuelle des dirigeants de l'IAB, son CEO David Cohen n’a pas manqué l’occasion de s’en prendre à Apple. Il l’a ainsi accusé de s’en prendre à l'industrie de la publicité de manière pernicieuse.
Il est ainsi reproché à Cupertino de tenir un discours à double tranchant. D’un côté, elle exige des applications qu’elles demandent la permission aux utilisateurs avant de les suivre sur les applications et les sites Web appartenant à d'autres entreprises. Mais Apple serait moins exigeante pour ses propres apps. Ce qui ne serait
Pour l’IAB, les options pour désactiver le partage des analyses et désactiver des paramètres de l’ATT seraient largement discriminantes et la firme californienne s’en servirait à des fins de monétisations. Un argument partagé par la firme Mysk, spécialisée en sécurité, qui dit avoir trouvé des preuves que les paramètres de contrôle analytique et anti-suivi sont sans effet sur la collecte de données d'Apple.
L'application App Store enverrait ainsi des données en temps réel sur les recherches d'applications, les annonces consultées, le chemin pour aboutir à certaines apps et même le temps passé sur la page d'une application. Apparemment, Apple pourrait même avoir accès à des données sensibles via un identifiant unique pour chaque compte iCloud (dénommé “dsId”, pour “Directory Services Identifier”).
Rappelons qu’actuellement, Cupertino multiplie les contentieux et les sanctions en matière de confidentialité. Elle vient d'ailleurs d'être condamnée à verser 8 millions d'euros en France pour non respect du consentement.
En fin de semaine dernière, on apprenait qu’un troisième recours venait d'être engagé dans l'État de New York. L’avocat des plaignants, Paul Whalen, a déclaré avoir déjà travaillé sur un certain nombre de cas similaires de violation de données au cours des 20 dernières années. Dans le cas présent, il estime que l’infraction constatée n’est pas le fruit d’une erreur mais qu’
hypocrisieet de
cynisme.
l’industrie de la pub se rebelle
C’est le cas aujourd’hui de l’Interactive Advertising Bureau (IAB). Cette association professionnelle a pour mission d’élaborer les normes à utiliser dans le secteur de l'industrie pour contrôler et réglementer la publicité en ligne. Parmi ses membres, on compte de grands noms comme Google, Meta ou encore Adobe.
Lors de la réunion annuelle des dirigeants de l'IAB, son CEO David Cohen n’a pas manqué l’occasion de s’en prendre à Apple. Il l’a ainsi accusé de s’en prendre à l'industrie de la publicité de manière pernicieuse.
Bien qu'il ne manque pas d'extrémistes qui attaquent notre industrie de l'extérieur, certains l'attaquent de l'intérieur. Plus particulièrement, Apple illustre le cynisme et l'hypocrisie qui sous-tendent le point de vue extrémiste dominant.
Un combat déloyal
Il est ainsi reproché à Cupertino de tenir un discours à double tranchant. D’un côté, elle exige des applications qu’elles demandent la permission aux utilisateurs avant de les suivre sur les applications et les sites Web appartenant à d'autres entreprises. Mais Apple serait moins exigeante pour ses propres apps. Ce qui ne serait
pas vraiment un combat loyal, estime David Cohen. Apple qui a déjà été attaquée sur la question s'est d'ailleurs fendue plusieurs études maisons sur le même sujet, se disant être la firme collectant le moins de données personnelles.
Pour l’IAB, les options pour désactiver le partage des analyses et désactiver des paramètres de l’ATT seraient largement discriminantes et la firme californienne s’en servirait à des fins de monétisations. Un argument partagé par la firme Mysk, spécialisée en sécurité, qui dit avoir trouvé des preuves que les paramètres de contrôle analytique et anti-suivi sont sans effet sur la collecte de données d'Apple.
L'application App Store enverrait ainsi des données en temps réel sur les recherches d'applications, les annonces consultées, le chemin pour aboutir à certaines apps et même le temps passé sur la page d'une application. Apparemment, Apple pourrait même avoir accès à des données sensibles via un identifiant unique pour chaque compte iCloud (dénommé “dsId”, pour “Directory Services Identifier”).
3 recours en cours
Rappelons qu’actuellement, Cupertino multiplie les contentieux et les sanctions en matière de confidentialité. Elle vient d'ailleurs d'être condamnée à verser 8 millions d'euros en France pour non respect du consentement.
En fin de semaine dernière, on apprenait qu’un troisième recours venait d'être engagé dans l'État de New York. L’avocat des plaignants, Paul Whalen, a déclaré avoir déjà travaillé sur un certain nombre de cas similaires de violation de données au cours des 20 dernières années. Dans le cas présent, il estime que l’infraction constatée n’est pas le fruit d’une erreur mais qu’
Apple a sciemment promis une chose et a fait exactement le contraire. C'est ce qui rend cette affaire si différente.