Cette nouvelle semaine s'ouvre avec une énième enquête pesant sur l'App Store, menée par le Bundeskartellamt, l'Office fédéral de lutte contre les cartels. Précisons qu'il s'agit de l’autorité de concurrence fédérale allemande, qui dépend directement du ministère fédéral de l’Économie et de la Technologie. Celle-ci est en train d'examiner les règles d'Apple à la recherche d'un éventuel traitement préférentiel (en faveur de ses propres applications ou de certaines) et d'actes de concurrence déloyale.
En effet, cette fonction -assez critiquée par les firmes dont le modèle économique repose sur la publicité (Facebook en tête)- permet de demander de manière explicite aux utilisateurs leur consentement en matière de suivi et de collecte des données. A contrario, le suivi permet aux applications de récupérer des infos à des fins publicitaires, notamment ciblées. La question est ici de mesurer les intérêts en présence : d'un côté, les règles de concurrence permettant aux entreprises vivant de la pub d'exister, et de l'autre, la protection de la vie privée.
Nous félicitons des modèles commerciaux qui respectent les données des utilisateurs et leur utilisation, a déclaré Andreas Mundt, son Président. Cependant, une entreprise comme Apple, qui peut définir unilatéralement les règles dans son écosystème et en particulier dans l'App Store, devrait les rendre conformes à la concurrence. Du coté d'Apple, un porte-parole a déclaré que la société travaillerait de manière constructive avec l'Office pour résoudre tout problème et discuter de son approche en matière de règles de suivi. Il a également rajouter que l'ATT n'empêchait en aucune manière de placer des publicités, mais excluait celles personnalisées.
