Une vieille tension est remontée entre les deux pays, sur fond de contrôles plus stricts de l’approvisionnement de certains produits chimiques du Japon vers la Corée du Sud, qui sont utilisés par la seconde dans la fabrication de semi-conducteurs. Ils font même partie des pièces essentielles pour la fabrication de puces mémoire, microprocesseurs ou circuits intégrés aux smartphones.
L'utilisation généralisée des semi-conducteurs constitue d’ailleurs un baromètre de la santé de l'économie mondiale. Si les ventes mondiales de semi-conducteurs ont augmenté de 12,5% pour atteindre 474,6 milliards de dollars en 2018, des signes laissent présager une baisse des ventes cette année. Plusieurs alertes sur résultat ont été lancées par ces sociétés, en prévision d’une baisse d’activité suite au différend entre les deux pays.
Certains envisagent déjà une baisse, voire interruption de la production et avec elle une pénurie et une hausse des prix. Un tel scénario pourrait avoir des répercussions, sur Apple qui a d’ailleurs envoyé .des représentants sur place pour faire le point. Car, la Corée du Sud abrite les deux plus gros fabricants de semi-conducteurs, Samsung Electronics et SK Hynix. Ces derniers ont fourni 61% des composants utilisés dans les puces de mémoire dans le monde en 2018. La crainte serait donc une hausse du prix des produits finaux, tels que les iPhone ou iPad, supportés par les consommateurs.
