Grève des taxis et interdiction d'UberPOP : la loi existe, mais elle n'est pas appliquée
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
co-voiturageUberPOP cristallise tout particulièrement les tensions et c'est pour protester contre cette activité que les taxis sont aujourd'hui en grève.
Opérations escargot sur le périphérique, aéroport de Roissy bloqué, voilà des scènes qui deviennent récurrentes en France depuis l'arrivée d'Uber. Une nouvelle fois, les taxis protestent contre la
concurrence déloyaleque représente le service de VTC/covoiturage, et demandent une application
effectivede la loi Thévenoud.
Cette dernière était censée venir apaiser la situation, mais comme nous vous le disions, en février 2014, les 75 boers (policiers en charge de la surveillance des taxis et des VTC) n'arrivaient déjà pas à faire respecter la législation existante, qui oblige les services comme Uber à annoncer un prix forfaitaire pour chaque course à la commande, ce que ne fait pas l'entreprise californienne, contrairement à Kapten ou Allocab VTC et Taxi Moto. On imagine donc que les infractions à la loi Thévenoud, qui interdit UberPOP, ne sont pas non plus réprimandées comme il le faudrait. Dans le même temps, l'entreprise californienne a déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne pour faire annuler la loi en question.
D'un autre côté, le système en place, dans lequel la majorité des taxis s'affilient à une centrale radio comme ou G7 TAXI – Commande de taxi pour avoir des courses n'a pas évolué non plus. Ces entreprises interdisent aux chauffeurs d'utiliser d'autres systèmes, y compris des applications mobiles, pour leur apporter des courses supplémentaires. Difficile donc pour des acteurs comme Taxiloc ou , qui tentent de faire évoluer la filière de se développer.